Lee Jae-Yong, l'héritier du groupe, doit de nouveau répondre à des accusations de corruption. Un an et demi seulement après sa sortie de prison.
Lee Jae-Yong est un personnage sulfureux. L'homme d'affaires sud-coréen, qui a pris la tête de l'empire Samsung après la crise cardiaque de son père en 2014, s'est présenté vendredi matin devant la Haute cour de Séoul. L'héritier de 51 ans, l'un des hommes les plus riches de toute la Corée du Sud, est accusé de corruption et risque, une nouvelle fois, l'incarcération.
Un scandale national
S'il n'est officiellement que le vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-Yong est en réalité aux manettes de l'un des plus puissantes multinationales de la planète. Et le dirigeant est devenu un habitué de la justice sud-coréenne.En 2017, Jae-Yong avait une première fois été jugé et surtout condamné pour corruption et détournement de fonds, dans une affaire qui avait secoué le pays, jusqu'au sommet de l'État. Le patron de Samsung avait alors écopé de cinq ans de prison, pour avoir versé l'équivalent de 7 millions d'euros à la présidente de Corée du Sud, Park Geun-Hye, depuis destituée, et à la femme d'affaires Choi Soon-Sil, à l'origine du scandale. L'affaire, débutée en 2016, portait sur des malversations autour des Jeux olympiques d'Hiver de PyeongChang 2018, dont le sponsor principal fut, vous l'aurez deviné, Samsung.
Les sommes versées par Samsung auraient été sous-estimées en appel
En 2018, Lee Jae-Yong avait obtenu sa libération en appel, en décrochant une réduction de peine et un droit au sursis. Mais tout a basculé en août dernier, lorsque la Cour suprême sud-coréenne a décidé de casser le dernier jugement, et initié un nouveau procès contre le boss de Samsung et contre l'ex-présidente conservatrice.Les juges de la Haute cour considèrent que les sommes versées par Samsung étaient bien plus importantes que celles détaillées en appel. Le verdict ne devrait pas être prononcé avant la fin du premier semestre 2020.
Source : Les Echos