La division semiconducteurs de Samsung (Samsung Foundry) annonce aujourd'hui plusieurs millions de dollars de perte suite à une contamination en salle blanche constatée il y a quelques semaines. Un problème similaire avait impacté en janvier dernier la production du géant taïwanais TSMC.
Mauvaise nouvelle pour Samsung Foundry et plus spécialement pour sa branche dévolue à la fabrication des puces DRAM (mémoire vive). La contamination, il y a quelques semaines, d'une salle blanche et de l'ensemble des outils permettant la fabrication des wafers 200 mm a aujourd'hui des répercussions importantes pour le géant coréen. Et pour cause, c'est la dernière fournée de wafers DRAM, dans son intégralité, qui a du être purement et simplement jetée. Le coût total de cette erreur se chiffre à plusieurs millions de dollars, a indiqué le groupe, tandis que la production de mémoire vive pourrait être légèrement perturbée chez Samsung.
Une perte importante, certes, mais dont Samsung Foundry se remettra
Les salles blanches sont des espaces essentiels dans le processus de fabrication de puces, souligne le site spécialisé TechPowerUp. Elles permettent en deux mots de préserver le silicium utilisé pour les wafers de toute contamination, chimique notamment. Si une salle blanche est compromise et que les outils utilisés pour la production le sont également, les wafers fabriqués sont par conséquent contaminés. Ils deviennent alors inutilisables et doivent être détruits ou recyclés. De quoi engendrer une importante perte de temps et de matériaux.Dans un communiqué publié il y a peu, Samsung estime que cette contamination est circonscrite à ses wafers 200 mm pour les puces DRAM « 1x nm-class ». Le groupe évoque néanmoins une perte estimée à « plusieurs milliards de wons coréens », soit quelques millions de dollars. Toutes proportions gardées, à l'échelle d'un groupe comme Samsung, la perte est donc modérée.
Pas d'impact majeur sur le prix de la DRAM
Plus important peut-être, Samsung assure que la production de mémoire DRAM ne sera que légèrement impactée. Aucune hausse notable des prix de ce type de mémoire vive ne devrait donc survenir selon la firme.Rappelons que TSMC, géant taïwanais du semiconducteur, avait lui aussi rencontré un problème similaire en janvier dernier. Il ne s'agissait toutefois pas d'une contamination à proprement parler mais plutôt d'un souci de pureté des produits chimiques employés dans le processus de fabrication des wafers. La résultante était cependant plus importante, avec une perte estimée à 85 millions de dollars et des chaînes 16 et 12 nm compromises pendant quelques jours.
Source : TechPowerUp