La Playstation 4 continue de tracter Sony. Fort de 7 millions de consoles livrées au premier semestre 2015, le groupe japonais rehausse ses prévisions pour la fin de l'année, de 16,5 à 17,5 millions. En 2014, Sony avait écoulé 14,8 millions de PS4. En 2013, année de son lancement, 7,5 millions. La division jeux est un moteur du groupe. En hausse de 16,5 % sur un an, elle a généré 2,7 milliards d'euros de recettes ce trimestre.
Les jeux vidéo continuent de compenser le déclin de la branche mobile. Malgré des appareils de bonne facture, celle-ci a décroché de plus de 15 % au dernier trimestre, à 2,1 milliards d'euros. Pourtant, Sony maintient ses objectifs de vente annuelle à 27 millions d'unités, que l'arrivée des smartphones Xperia Z5 devrait aider à atteindre. À titre de comparaison, Sony vendait plus de 39 millions de mobiles en 2014.
CMOS : l'autre levier de croissance
La bonne nouvelle pour le groupe est qu'il est quand même parvenu, en un an, à diviser par neuf sa perte opérationnelle sur le mobile Elle a été ramenée à 151 millions d'euros entre les mois de juillet et septembre. Sony a aussi pu compter sur la très bonne santé de ses capteurs photo - un secteur qu'il contrôle à 40 % - qui ont contribué à relever de 13 % la branche Devices, pour atteindre 1,94 milliard d'euros de chiffre d'affaires.Édition spéciale Batman Arkham Knight de la manette de la Playstation 4 - Crédit : Sony.
Ce segment profite à plein de l'essor des smartphones et des tablettes, mais aussi d'autres objets connectés embarquant ce type de capteur. Sony va continuer à miser dessus à l'avenir. C'est pourquoi il s'est porté acquéreur, trois jours avant la publication de ces résultats, des capteurs photo de Toshiba. À l'origine des CMOS des smartphones Lumia de Microsoft, ils permettront au japonais de gagner des parts de marché.
Avec ces résultats contrastés, Sony fait du sur-place, avec un chiffre d'affaires en recul annuel de 0,5 % sur le trimestre écoulé, à 13,5 milliards d'euros. Pour la deuxième fois consécutive, l'entreprise dégage un bénéfice opérationnel, de 666 millions d'euros. En février, elle avait licencié 2 100 salariés dans sa division mobile.
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