S'être délesté de ses PC grand public et de 7 800 employés, n'aura pas suffi à Toshiba pour effacer les traces du scandale comptable de 2015, évalué à 1,2 milliard d'euros. Le géant japonais s'apprête à se séparer de nouveaux actifs. D'après Reuters, une partie de ses semi-conducteurs. Et plus précisément, les systèmes LSI et circuits discrets utilisés dans l'industrie automobile, l'électroménager et la mécanique industrielle.
Le principal repreneur en lice, selon l'agence, serait la Development Bank of Japan (un établissement public japonais), qui a déjà investi dans les semi-conducteurs de Seiko Holdings dans le passé.
Ces activités ont été déficitaires au dernier trimestre, et ne présentent plus d'intérêt stratégique pour Toshiba, contrairement à la mémoire flash NAND, que conserve le groupe japonais. Utilisés dans tous les appareils mobiles - et de plus en plus dans l'automobile -, ces puces feront d'ailleurs l'objet de lourds investissements de Toshiba (entre 3,1 et 3,9 milliards d'euros), pour un nouveau site de production.
Virage stratégique
Dans ce contexte, plusieurs médias ont envisagé que Toshiba en profite pour détacher un autre wagon de son activité : les disques durs. Dans un communiqué, la société a confirmé réfléchir à l'avenir de la branche, mais qu'aucune décision n'avait encore été prise. Depuis plusieurs années, la part de marché de Toshiba sur les disques durs est demeurée stable, aux alentours de 20 %, loin derrière les deux leaders, Seagate et WD.Pour ces deux acteurs aussi, l'avenir est au flash. En fin d'année 2015, WD déboursait 16,7 milliards de dollars pour racheter l'expert en SSD SanDisk, secteur où il était resté très discret jusqu'à présent. Seagate lui, avait dépensé 450 millions pour LSI. C'est désormais à Toshiba d'avancer ses pions.
À lire également :