Huit mois après le début de son activité, le prestataire de cloud public IaaS Numergy a inauguré officiellement ses nouveaux locaux, lundi 13 mai, à Aubervilliers. En présence de la ministre déléguée à l'Économie numérique Fleur Pellerin, le président exécutif de la jeune société, Philippe Tavernier, a rappelé la mission de son entreprise et en a profité pour dévoiler quelques chiffres.
Parce que le but premier de Numergy - co-entreprise financée par SFR, Bull et l'État via le Fonds national pour la société numérique - est de localiser les données sur le territoire français, le dirigeant a souligné que ses infrastructures reposent sur trois datacenters, deux en région parisienne et un autre à Lyon. Aujourd'hui, la société compte 58 salariés, et veut embaucher 120 personnes à fin 2013.
« Numergy souffre d'une image de grosse boîte car elle est adossée à de très grosses structures, SFR, Bull et surtout l'État », confie un salarié. « Je peux pourtant assurer que ça n'est pas du tout le cas. Il y règne une vraie ambiance de start-up » certifie-t-il. À la question : est-ce que parmi les nombreuses offres d'emploi, Numergy vise-t-il les profils juniors, pour qui les perspectives sont mauvaises, le salarié dit que c'est le cas.
L'ambition de la société lorsqu'elle aura atteint sa taille critique serait d'avoir 400 collaborateurs environ. Dans les locaux parisiens, de deux fois 975 mètres carrés, la capacité d'accueil est de 200 postes. Les fonctions qu'on y trouve concernent notamment la communication, le support, le marketing et bien sûr la programmation et le développement. « C'est ici que sont mis au point les services de Numergy », précise Philippe Tavernier.
Adresser les petits acteurs via un site dédié
Pour l'heure, 20% des 12 000 serveurs sont activés. Ce chiffre devrait augmenter rapidement dans la mesure où Numergy a annoncé très récemment la venue de 23 partenaires intégrateurs, dont deux hébergeurs (Acropolis et Jaguar Network). Le modèle économique repose en effet sur la vente indirecte aux clients.
L'arrivée d'un nouveau site Internet devrait également permettre à Numergy d'étendre ses services auprès des structures de taille modeste. Dédié à la vente, il est décrit comme un portail de « self-service » où l'on peut déterminer ses besoins par exemple en choisissant le nombre de machines virtuelles nécessaires. Une interface d'administration (serveur, firewall, etc.) permet ensuite de piloter le tout via son navigateur.
Rappelons que Numergy a vu le jour en même temps que Cloudwatt, une structure quant à elle pilotée par Orange, Thalès et l'État. A priori, il devrait y avoir suffisamment de place sur le marché du cloud public pour ces deux acteurs dits « souverains ». Marché qui devrait croître de 35% cette année à 2,8 milliards d'euros.
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