Puisque le village d'Alex n'a pas fait valoir ses droits, le plus rapide des « Alex » aura peut-être l'occasion de réserver le nom de domaine « alex.fr » aujourd'hui, en arguant du fait que puisque tel est son prénom, sa demande est légitime. Suite à la loi du 22 mars 2011, qui modifie les procédures d'attribution des noms de domaine, l'Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération) va libéraliser vendredi, à midi, 30 000 noms de domaine qui, jusqu'ici, étaient bloqués ou réservés à des entités bien particulières.
Dans la liste (non exhaustive) de ces domaines réservés, on trouve par exemple le nom des communes françaises, des noms de pays, ainsi qu'un certain nombre de termes dits « fondamentaux » faisant allusion à des notions sujettes à attention particulière, telles que les droits de l'homme ou les infractions.
Tous les registres accrédités auprès de l'Afnic seront susceptibles de délivrer ces noms de domaine à partir de midi, mais dans les faits les réservations sont déjà ouvertes depuis plusieurs jours. Comme toujours lorsqu'une liste de noms de domaine est subitement ouverte à tous, c'est la règle du premier arrivé, premier servi, qui prévaudra. Avec une subtilité toutefois : « seuls les demandeurs justifiant d'un intérêt légitime et d'un usage de bonne foi pourront enregistrer ces termes », indique l'Afnic sans plus de précision.
Pour un nom de commune, le fait d'habiter ladite commune est susceptible de constituer un intérêt légitime. Selon le registre Gandi, il pourra également « correspondre à une marque, à un nom de société, à un nom patronymique mais aussi à des intérêts plus personnels ».
Certains de ces noms réservés vont, et ont probablement déjà, suscité les convoitises : parmi les noms de commune ou les mots réservés, on trouve en effet de nombreux prénoms, noms de stars ou noms communs particulièrement attractifs pour qui voudrait créer un site... ou spéculer lors de la revente sur les places de marché spécialisées.