Depuis plusieurs années l'ICANN souhaite obtenir son indépendance du gouvernement américain, une position soutenue par la Commission Européenne. Déjà en 2009, la commissaire européenne Viviane Reding expliquait vouloir amorcer des discussions sur l'ouverture de négociations internationales sur la gestion du fonctionnement de l'Internet. Elle avait alors demandé au président Barack Obama de se pencher sur une forme de gouvernance de l'Internet qui soit « plus transparente, plus démocratique et plus multilatérale ».
Bien que l'Internet soit globalement répandu, l'ICANN est actuellement toujours rattachée au département du commerce des États-Unis, des accords arrivant à échéance au 30 septembre. En 2015, la donne devrait finalement changer. C'est en tout cas ce qu'explique Fadi Chehade, le PDG de l'organisation et ce, malgré les critiques de certains membres du Congrès américain.
Il ajoute que dans les prochaines semaines plusieurs pays manifesteront leurs intérêts pour prendre part à la gestion de l'organisation. 150 pays, dont la Chine et le Brésil ont déjà soutenu cette décision, laquelle pourrait même voir le jour avant la fin de l'année.
Certains estiment que l'ICANN n'affiche pas assez de transparence ni de responsabilité envers les extensions de domaine de nouvelle génération. Plusieurs personnalités sont ainsi obligés de déposer leurs noms de domaine sur le gTLD .suck afin ne de pas affecter leurs images par exemple. Dans une certaine mesure, l'ICANN a directement incité l'achat direct de gTLD en encourageant les sociétés à se positionner sur ces dernières en fonction de leurs activités (.cloud, .apps, .book, .music....).
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