Pour SAP, qui réunissait mardi clients et partenaires à l'occasion de son forum des solutions BusinessObjects, il ne fait aucun doute que la version 4.0 de sa suite d'informatique décisionnelle (BI) est celle de la maturité, à même d'incarner - enfin, diront certains - l'intégration des différents historiques « BO ».
« BI 4.0 va un cran plus loin, en s'interfaçant avec l'ensemble des données de l'entreprise », a fait valoir mardi Vincent Taufflieb, directeur avant-ventes des solutions décisionnelles SAP. Sur le plan sémantique, la principale nouveauté liée aux « univers » chers à l'éditeur réside dans leur capacité à prendre en compte les bases de données multidimensionnelles. La navigation se fait alors de façon hiérarchique, via axes et noeuds, sans qu'il soit nécessaire de rapatrier l'ensemble des données pour lancer une requête. Il devient également possible d'exploiter des données émanant d'univers hétérogènes, dès lors qu'une donnée pivot permet de constituer un point d'entrée.
L'interface permettant d'accéder à ces bases progresse elle aussi, en proposant par exemple l'affichage direct des données au travers des cubes sans définition préalable de requête. L'outil Pioneer, qui devait remplacer BEx Analyser chez les utilisateurs de SAP BW ou Voyager du côté BO, devient Analysis, décliné en version OLAP ou en édition Microsoft Office (disponible dans ce cas au travers d'Excel et de Powerpoint). Utilisable même sans migration sur BI 4.0, Analysis a pour l'instant vocation à compléter BEx Analyser, qu'il doit finir par remplacer complètement.
Au delà des données, SAP indique avoir accordé une importance toute particulière à l'intégration de ses différents environnements décisionnels, avec un double objectif : simplifier l'usage au quotidien et rendre le collaborateur plus autonome, en lui offrant par exemple un accès direct aux univers via Dashboards, l'outil de création de tableaux de bords qui renouvelle Excelsius.
Même logique du côté du successeur du portail Web Infoview, BI Launch Pad, au sein duquel navigation, moteurs de recherche ou système d'affichage par onglets doivent permettre de réduire le nombre de clics et favoriser une adoption rapide. Pour Vincent Taufflieb, la complexité des interfaces est en effet le principal frein au déploiement d'une solution de BI identifié par les clients de l'éditeur.