L'ensemble profite d'interconnexions pouvant atteindre 1,28 Tb/s, peut accueillir jusqu'à 64 SSD et communique avec le réseau extérieur par le biais de liens 1 Gb/s (jusqu'à 64 ports) ou 10 Gb/s (16 ports). La consommation globale d'une telle machine ne dépasserait pas 2 KW.
Reste à savoir quel est l'intérêt d'une telle architecture au regard de ce que proposent les serveurs « classiques », équipés des processeurs spécifiques produits par Intel ou AMD ?
Selon SeaMicro, cette profusion de puces basse consommation, dont les performances nominales sont bien moins importantes que celles d'un processeur multi-coeur pour serveurs, se révèlerait nettement plus efficace que les configurations traditionnelles pour certains usages bien spécifiques, comme la gestion de transactions en ligne.
De façon plus générale, cette solution baptisée SM10000 excellerait dès qu'il est question de traiter de petites charges de travail présentes en très grand nombre et présenterait dans ce contexte un rapport performance par watt plus intéressant que les machines à base de Xeon ou d'Opteron. Pour en juger, il faudra consentir un investissement de quelque 139.000 dollars, avec des livraisons qui débuteront le 30 juillet prochain.
SeaMicro n'est en tout cas pas le seul constructeur à envisager de remplacer les processeurs serveurs habituels par des puces nettement moins puissantes, mais présentes en plus grand nombre. Dell, par exemple, dispose déjà d'une ligne de serveurs équipés du Nano de VIA et va même jusqu'à envisager la mise au point de serveurs équipés en puces ARM.