Nouvelle étape dans le projet Moonshot, qui incarne les ambitions de HP dans le domaine des serveurs basse consommation. L'Américain a effet annoncé mercredi la mise en production prochaine d'une nouvelle famille de serveurs, baptisés Gemini, qui abandonneront les processeurs haute performance de type Xeon au profit de puces plus modestes : en l'occurrence, le futur Atom Centerton, une déclinaison « serveur » de l'architecture dédiée par Intel à l'univers de la mobilité et des PC portables de type netbooks.
L'Atom Centerton, dévoilé fin 2011, se présente comme un processeur tout en un, réunissant donc l'ensemble des entrées / sorties nécessaires à une intégration serveur, en plus de deux coeurs d'exécution 64 bits et d'un contrôleur de mémoire DDR3 compatible ECC. L'enveloppe thermique de ces processeurs, dépourvus de contrôleur graphique, est censée varier de 5 à 8W selon les modules.
Fort de cette puce tout en un basse consommation, HP a conçu ses serveurs Gemini comme des « cartouches » (qui ressemblent en réalité à des mini-serveurs lame), susceptibles d'être aisément empilées au sein d'une baie. La plateforme qui sert à ses tests, surnommée Redstone, pourrait ainsi accueillir jusqu'à 2800 serveurs Gemini au sein d'un seul et même châssis. Le fabricant ne livre pour l'instant aucun détail sur l'infrastructure qui permet d'alimenter et de connecter un si grand nombre de machines.
Il laisse en revanche entendre que si les premiers représentants de la famille Gemini exploitent des puces x86, ils pourraient demain s'ouvrir à d'autres architectures. On pense dès lors à ARM, sur laquelle planchent déjà des acteurs comme Calxeda ou SeaMicro (désormais propriété d'AMD).
Après diverses annonces, HP semble donc cette fois en mesure de dynamiser concrètement le marché des serveurs basse consommation, avec des livraisons promises pour la fin de l'année. Comme ses concurrents, il cible ici certains marchés bien spécifiques où la multiplication de machines à la puissance de calcul nominale limitée fait sens.