Tous les services ne seront pas concernés par la mesure. Interrogée par Le Figaro, la ministre précise que « les services qui participent au financement et à l'exposition des œuvres françaises et européennes » pourront bénéficier de cette proposition. Il s'agit donc d'obliger les services de SVOD étrangers, comme Netflix, à soutenir la création de contenus en France.
De son côté, Netflix a déjà précisé qu'il participerait à sa manière à l' « exception culturelle » française en produisant notamment une série originale se déroulant à Marseille. Le service américain opérera toutefois depuis le Luxembourg et adressera son offre non seulement à la France mais également à l'Allemagne, la Belgique, la Suisse et l'Autriche.
L'arrivée d'un tel acteur pourrait attirer de nouveaux publics vers les services de VOD. C'est pourquoi la ministre tente de « promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande (VOD et SVOD). Il faut faciliter l'accès des internautes aux offres légales, en travaillant sur leur visibilité et leur disponibilité. »
Il aura toutefois fallu attendre la menace de l'arrivée d'un acteur de poids étranger pour faire bouger les lignes. Le ministère de la Culture concède d'ailleurs que « depuis 2009, les pratiques et l'environnement concurrentiel ont considérablement évolué ». Un paysage qui pourrait se modifier davantage si les internautes sont séduits par l'offre de Netflix.
- Pour aller plus loin : Netflix : que peut-on attendre du service de SVOD en France ?