Après la musique et la vidéo, les éditeurs de jeux ne savent pas encore quelle position adopter face à l'Hadopi. D'un côté, l'autorité serait tout à fait compétente pour traiter de cas de téléchargements illégaux de jeux, pour autant il semble qu'elle soit déjà surchargée avant même les premiers PV dressés par les ayants-droits.
Il faut dire que lors de sa conférence de presse, l'Hadopi et la Commission de protection des droits (la CPD, un organe interne) affirmaient devoir traiter 50.000 dossiers d'internautes par jour. Ajoutés aux requêtes concernant le cinéma et celles des jeux vidéo, l'Hadopi devrait alors traiter plus de 75.000 demandes... Un argument qui fait hésiter les industriels des jeux vidéo.
Interrogé sur le blog Tic et Net, Jean-Claude Larue, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell) est plutôt critique : « on voit bien que l'Hadopi n'a pas les moyens de traiter toutes les demandes de l'industrie de la musique, du cinéma et du jeu vidéo en même temps ». Du coup, le secteur pourrait peut être choisir un autre prestataire technique que TMG, à savoir DetectNet.
L'ayant droit et l'Hadopi doivent se rencontrer prochainement pour fixer les conditions de leur accord. Si le Sell n'a pas pu être contacté puisqu'à ce jour, leurs bureaux étant fermés jusqu'à vendredi, une décision finale devrait être apportée au dossier d'ici le 13 juillet prochain...