Sommée tout de même de s'expliquer sur le sujet, elle explique néanmoins : « la procédure se poursuit mais la stratégie de Free risque de porter atteinte à ses clients puisqu'ils n'auront pas l'information à laquelle ils peuvent prétendre. Quel que soit le problème, le dialogue n'est pas rompu avec le FAI... »
Précisément, l'Hadopi a donc préféré mettre le doigt sur la mise en place des Labs, centres de réflexion autour de 5 thèmes. Eric Walter, son secrétaire général prend alors la parole : « L'Hadopi entre dans sa troisième phase qui doit permettre de conduire des missions afin d'encourager l'offre légale ». Dans les premiers temps, l'autorité souhaiterait alors mettre en place un portail de référencement des offres légales en matière de téléchargement.
Les Labs, cette idée qui émane d'Eric Walter, s'articuleront autour de 5 thèmes : Réseaux et techniques, Economie numérique de la création, les usages, la propriété intellectuelle et Internet, enfin Internet et société. Ces ensembles de réflexion seront alors chargés de dresser une carte complète des enjeux et des solutions.
D'ailleurs l'Hadopi n'hésite pas à expliquer qu'elle cherche des personnes, y compris dans la salle, susceptibles de contribuer au projet. Les membres des Labs seront nommés par cooptation, le collège validera ou non une candidature. Le contrat ne pourra durer qu'un an, chaque expérience aura valeur expérimentale en quelque sorte. De 900 000 à 1 million d'euros seront alors dégagés pour la mise en place de ce réseau.
« Nous allons recevoir un grand nombre de candidatures » estime Marie-Françoise Marais. Tout le monde peut donc faire partie de l'aventure Hadopi, s'il le souhaite et pourquoi pas, imaginer l'Internet de demain. La question du VPN sera, paraît-il, même abordée...
Petite précision : la conférence devait avoir lieu à 11h, elle a été repoussée car les responsables de l'Hadopi se sont entretenus avec Nicolas Sarkozy de matin lors d'une visite au lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge. Le président de la république a affirmé : « Mon rôle, comme celui du ministre de la Culture, c'est de défendre la création, sa liberté, bien sûr, mais aussi son équilibre économique, sinon il n'y a plus un film qui se montera, sinon il n'y a plus une maison d'édition qui publiera un livre ».