L'Hadopi insiste donc encore une fois sur le côté psychologique de la riposte graduée. Pour rappel, l'internaute surpris en train de télécharger illégalement du contenu protégé reçoit tout d'abord un premier e-mail. S'il persiste, un second message sera envoyé puis un blocage de la connexion pourra être prononcé par une autorité judiciaire.
Selon l'Hadopi, ses messages seraient donc dissuasifs pour les internautes. Selon Le Figaro, qui s'est procuré ledit sondage, de manière générale, presque la moitié des internautes interrogés se dirigent plus facilement vers des services légaux de téléchargement. 41 % des personnes interrogées aurait donc suivi ce raisonnement mais pas forcément suite à un message de l'Hadopi.
Ce second sondage conforte donc l'Hadopi dans sa mission, celui de réduire le piratage. Il va également dans le sens du premier rapport édité par l'autorité en janvier dernier. Ce premier constat montrait que 49 % des internautes déclaraient télécharger illégalement, ou l'avoir fait, alors que 51 % affirmaient n'avoir jamais détenu ou consommé des biens culturels « de manière illicite ». En détails, le sondage précisait que 13 % des « pirates » étaient des consommateurs réguliers.
Cette fois, ce deuxième sondage ne précise pas si les internautes-téléchargeurs reportent leurs achats vers du contenu légal ou s'ils ont décidé de modifier durablement leurs modes de consommation de biens culturels. Malgré ces points d'ombre, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand à déclaré qu'un prochain point sera effectué à la rentrée. Histoire de faire le bilan du bilan ?