Pour sa défense, l'internaute explique sur LeParisien qu'il avait déjà contacté l'Hadopi pour lui expliquer qu'il s'agissait probablement d'une erreur. Cette dernière l'a invité à vérifier si sa connexion était suffisamment sécurisée. Robert Tollot a ensuite précisé qu'il n'était pas particulièrement technophile et qu'il ne possédait pas, à sa connaissance, de moyens pour savoir si un autre internaute utilisait sa connexion pour télécharger à son insu. Par contre, il précise que pour le film Iron Man 2, il se trouvait en cours à l'heure où a été enregistré le téléchargement...
Pour rappel, la riposte graduée mise en place avec Hadopi se déroule en trois temps. Après un avertissement par e-mail puis par courrier, l'autorité peut adresser un troisième courrier. Dans ce cas, elle peut transmettre un dossier à la justice qui peut alors décider de couper la connexion Internet d'un abonné. En attendant, ce transfert à la justice, l'Hadopi a indiqué qu'elle recevrait une « dizaine » de personnes dans cette situation.
Le professeur de 54 ans indique d'ailleurs qu'il compte bien répondre à l'invitation de l'Hadopi pour faire entendre ses arguments. Il devrait donc se rendre prochainement dans les locaux de l'autorité, rue du Texel à Paris. Un voyage qui ne semble pas le réjouir : « J'habite à plus de 500 km de Paris, c'est énorme, surtout pour une telle erreur ! »explique-t-il.
De son côté, l'Hadopi avait précisé que la présence de l'internaute (qui peut venir avec un juriste) n'est pas obligatoire pour ce rendez-vous. Elle indiquait récemment être en passe de convoquer « une dizaine d'internautes » dans ses locaux afin qu'ils s'expliquent. La Commission de protection des droits (CEPD), composée de magistrats, devrait donc entendre dans les semaines à venir ces personnes ayant déjà été flashés au moins trois fois par l'autorité.