Pour rappel, la semaine dernière, François Hollande avait expliqué qu'il souhaitait remplacer l'Hadopi par un nouvel acte de l'exception culturelle à la française. Le candidat PS avait critiqué l'idée de « pénaliser des pratiques ». Il ajoutait qu'il n'est « pas possible de couper le lien entre internautes et auteurs. Je propose le vote d'une loi, un acte 2 de l'exception culturelle française sur laquelle nous travaillerons avec l'ensemble des professionnels de la Culture ».
Une position visiblement peu appréciée par le président de la République. Ce dernier avait déjà apporté tout son soutien à la haute autorité dans un discours prononcé en novembre dernier, il avait également affirmé sa volonté que l'action de l'Hadopi s'étende au streaming. Cependant, plusieurs écueils ne manqueront pas de se présenter si le législateur souhaite encadrer strictement le streaming illégal.
De son côté, le parti socialiste devra également préciser sa pensée en matière de numérique. Jusqu'à présent, les partisans de Martine Aubry avaient étudié (avant les Primaires) la mise en place d'une licence globale. Désormais, cette voie semble en suspens et l'équipe de campagne du candidat socialiste devrait formuler de nouvelles propositions concrètes d'ici la fin du mois.