« Il n'y a pas de voie médiane, l'abrogation de l'Hadopi impliquerait le recours à une licence, il faut oser le mot ». Le président du conseil d'administration de la Sacem considère que mettre un terme à l'activité de la haute autorité serait une erreur puisque, selon ses mots publiés dans une tribune sur le site musiqueinfo.com, « l'Hadopi est en place et fonctionne désormais depuis plus d'un an ».
Laurent Petitgirard invite à réfléchir sur les conséquences d'une telle suppression sur l'activité des plateformes légales de téléchargement. Le responsable se base sur certaines déclarations de candidats à l'élection présidentielle qui souhaitent autoriser les échanges de fichiers entre internautes. Dans cette optique, le compositeur avertit qu' « à part quelques sites de niches comme ceux proposant du téléchargement de très haute qualité technique, rien ne résistera à la gratuité ».
Enfin, Laurent Petitgirard ajoute que la mise en place d'un système dérogatoire pour la musique pourrait provoquer une différence de traitement entre la musique et le cinéma. Le responsable demande aux candidats de préciser leur pensée sur le sujet afin de faire œuvre de clarté.
Reste à savoir quelle réponse sera apportée à ses propos. Par exemple, le P.S a déjà indiqué qu'il comptait mettre en place une Acte II de l'exception culturelle à la française mais également simplifier la gestion des droits. Le candidat socialiste a ainsi émis l'idée de mettre en place une sorte de « guichet unique » chargé de négocier les droits d'auteurs avec les plates-formes de téléchargement.