Les Labs Hadopi avaient pour but de mener des travaux en concertation avec des professionnels de chaque secteur. La haute autorité avait ainsi présenté 5 pôles de réflexion (Réseaux et techniques, Economie numérique de la Création, usages en ligne, Propriété intellectuelle et Internet, Internet et sociétés) afin de susciter le débat sur les sujets traités.
La Hadopi nous confirme que cette activité prendra fin l'an prochain. Le gouvernement avait en effet demandé à ce que les administrations publiques fassent un effort budgétaire, les Labs ont donc été supprimés. L'un des animateurs de ces cellules, connu sous le pseudonyme Turblog précise sur son blog que « cette décision s'inscrit, à l'issue d'un bilan de l'activité des Labs, dans un contexte institutionnel et budgétaire global contraint. En clair, Ça coûte trop cher et ça n'intéresse pas grand monde. Le tout sans même attendre les conclusions de la mission Lescure, ça promet pour l'avenir ».
Le gouvernement a en effet donné blanc-seing à la mission Lescure afin de jeter les premières bases de l'Acte II de l'exception culturelle, censée rebattre les cartes de nombreux aspects du numérique comme le statut d'hébergeur, le téléchargement illégal ou la chronologie des médias. Un vaste chantier dont les premières pistes ont été évoquées récemment.
Afin d'éviter que les réflexions ne se chevauchent, la Hadopi enterre donc son propre dispositif qu'elle qualifie « d'expérimental ». Toutefois, de nouvelles missions pourraient lui échoir si la mission Lescure propose au ministère de la Culture d'attribuer à l'autorité la mise en place de certaines réformes. Le groupement dirigé par l'ex-patron de Canal+ proposait d'ailleurs, lors de la présentation de son point d'étape, d'aller plus loin que la riposte graduée.