Plusieurs sociétés se sont rassemblées afin de concocter un nouveau standard en matière de protection numérique. Cette alliance rassemble aussi bien des firmes technologiques (Microsoft, Adobe, Cisco, HP) que des studios de cinéma (Sony Pictures, Warner Bros, Paramount, NBC) ou encore des distributeurs (Best Buy, Netflix). De cette collaboration il en découle un nouveau format DRM baptisé UltraViolet.
UltraViolet présente la particularité de permettre aux consommateurs de lire un film sur différents formats qu'il s'agisse d'une télévision connectée, d'un PC, d'une console de jeux, d'un smartphone ou encore d'une tablette numérique. UltraViolet se couple à un compte utilisateur en ligne. Sur le site officiel il est ainsi expliqué que lorsque le consommateur achètera une oeuvre protégée par UltraViolet, ce dernier pourra l'enregistrer sur l'ensemble des terminaux compatibles de son choix. « Nous avons conçu UltraViolet afin que les fournisseurs de services puissent offrir aux consommateurs la souplesse nécessaire pour lire un titre via un large choix d'appareils connectés ». Et de conclure : « En définitif UltraViolet offre au consommateur le choix d'acheter ce qu'il veut, où il veut pour le lire comme il le veut »
Chaque article compatible, qu'il s'agisse, d'un DVD, d'un Blu-Ray ou d'un fichier en streaming, présentera un certificat dédié. Il suffira alors à l'utilisateur d'ajouter cet identifiant sur son compte en ligne. L'idée n'est pas nouvelle et nous la connaissions déjà sous le nom de KeyChest au mois d'octobre 2009. Le Wall Street Journal rapportait en effet que Walt Disney planchait sur un nouveau dispositif de DRM. Bob Chapek, président du groupe Home Entertainment chez Disney Studios, déclarait alors : « notre vision des choses, c'est qu'à l'avenir, les consommateurs ne devront pas avoir à réfléchir où et quand ils ont acheté le film ni sous quelle forme ». En août 2008, Mitch Singer, directeur technique de Sony, avait dévoilé Open Market un système également capable d'offrir une interopérabilité entre les verrous numérique existants.
Sur la feuille de route il est prévu de développer plusieurs applications capables de lire les vidéos verrouillées par ce type de protection et ce, à destination des smartphones, des PC, des consoles de jeux « et toutes autres plateformes pouvant être mises à jour de manière logicielle ». En revanche il faudra probablement changer votre télévision HD (voire 3D) flambant neuve... Ce consortium regroupe déjà une soixantaine de membres. Retrouvez de plus amples détails sur le site officiel.