Face au marché très compétitif des nouvelles technologies, Google a décidé de prendre des mesures en rachetant plus d'un millier de brevets à IBM.
Après avoir raté la vente aux enchères sur les 6000 brevets proposés par Nortel, Google n'entend pas baisser les bras. Ainsi, comme le rapporte le blog Seo by sea, la firme de Mountain View a tout de même réussi à sécuriser 1030 brevets ce mois-ci, lesquels ont été rachetés à IBM. Ces technologies déposées décrivent des procédés de fabrication pour des microprocesseurs, l'architecture des mémoires ou encore celles des serveurs et des routeurs. Notons également plusieurs documents relatifs à la recherche, à l'indexation de données ou aux procédés de requêtes.
Kent Walker, vice-président de Google, expliquait au mois d'avril qu'un portfolio de brevets bien garni était relativement important pour assurer la propriété intellectuelle d'une société et se défendre contre d'éventuelles accusations de violation. Ironiquement, l'ex-PDG Eric Schmidt, siégeant toujours au conseil de direction de la société, a toujours déclaré que ces documents freinaient grandement l'innovation à coup de dépôts de plaintes. Récemment, lors du sommet Mobile Revolution, qui s'est tenu à Tokyo, M. Schmidt a ainsi affirmé que le système mobile Android a enregistré une formidable croissance. Et d'ajouter : « cela signifie que nos concurrents veulent se manifester (et) parce qu'ils ne peuvent pas répondre avec des produits innovants, ils répliquent avec des procès ».
Si les 900 millions de dollars proposés par Google pour l'obtention des brevets de Nortel n'aura pas fait le poids face aux 4,5 milliards de la concurrence d'Apple, EMC, Ericsson, Microsoft, RIM et Sony, Google tente donc de rectifier le tir. Interrogé par le blog américain Techcrunch, Kent Walker expliquait ne pas avoir voulu sur-enchérir en ajoutant qu'il existait encore plusieurs opportunités. L'une d'entre elles semble être InterDigital, qui posséderait quelque 8800 brevets décrivant des technologies de transmission de données sans-fil, d'optimisation des appels téléphoniques ou encore plus de 1300 technologies déposées relatives au marché du téléphone mobile et des infrastructures de réseaux. Selon plusieurs sources, Apple et Google convoiteraient précisément ces technologies.