Les relations entre Microsoft et Google n'ont jamais été très pacifiques. La firme californienne s'est positionnée en véritable concurrente sur plusieurs marchés, qu'il s'agisse de la recherche en ligne ou de ses divers services Internet. Lorsque Google a annoncé son système d'exploitation mobile, Microsoft a pointé ce dernier en expliquant que malgré les apparences, il n'était pas gratuit et qu'il violait plusieurs dizaines de ses technologies déposées. Microsoft aurait pu bloquer la commercialisation des smartphones Android de HTC, Samsung, Asus, Sony ou encore LG, mais la société a pris le parti d'en faire ses propres partenaires.
En 2010, Microsoft a amorcé cette stratégie avec HTC. Le constructeur taïwanais reversait alors 5 dollars sur chaque smartphone Android commercialisé. L'année suivante, Microsoft signait avec Samsung, une victoire de taille puisque le fabricant coréen compterait aujourd'hui pour près de 80% des ventes globales sur le marché Android. Un second contrat avait été signé dans lequel Microsoft s'engageait à faire la promotion des smartphones et des tablettes de Samsung équipés de Windows et Windows Phone.
Selon le magazine Recode, Samsung aurait reversé au total 1 milliard de dollars de royalties à Microsoft dans le courant de la dernière année. Toutefois, selon Samsung, les termes du second contrat auraient changé suite à l'acquisition de la division mobile de Nokia. Dans une plainte déposée au mois d'août, et rendue publique en fin de semaine dernière par la cour de New York, Microsoft réclame 6,9 millions de dollars supplémentaires.
Face à la position de Samsung, David Howard, vice-président et conseiller général chez Microsoft explique : « Nous ne sommes pas d'accord et c'est la raison pour laquelle nous avons demandé à la cour de déclarer que Microsoft n'était pas en violation (du contrat). Deuxièmement, Microsoft a demandé 6,9 millions de dollars de dommages à cause des intérêts non payés l'année dernière ».