Alors qu'il clamait jusqu'à maintenant son innocence et dénonçait l'outrecuidance des prétentions d'Oracle, Google met de l'eau dans son vin au sujet du procès qui les oppose sur la propriété intellectuelle de Java. Google a été jusqu'à proposer un « accord informel », qui fait dire à l'avocat et militant des logiciels libres Florian Muller que le géant serait prêt à passer à la caisse.
Google se lasse-t-il de la polémique lancée avec Oracle autour d'Android, et du pompage présumé du code de Java dans l'utilitaire de compatibilité Java Dalvik ? Le géant commence à donner des signes de relâche, et semble sur le point de proposer une solution négociée au procès qui l'oppose à Oracle. Les deux rivaux ont déposé des documents auprès du tribunal cette semaine, dans lesquels ils demandent une suspension ou une pause dans la procédure. C'est la première solution qui serait favorisée par Google.
En façade, Google continuait ces derniers jours à s'étonner des prétentions d'Oracle - qui réclame tout de même 2,6 milliards de dollars. Il estime que la demande d'Oracle est disproportionnée, et que les brevets en question sont de moins en moins crédibles. Mais ce mercredi, il a admis publiquement qu'il était ouvert à l'idée d'une solution à l'amiable, selon l'avocat et spécialiste des brevets Florian Muller.
Ce dernier pense qu'en estimant que « les parties pourraient trouver un accord informel sur la question », Google ne peut vouloir dire qu'une chose : Google est prêt à mettre fin au conflit avec Oracle et à faire un ou plusieurs paiements dans cette éventualité. Mais selon Florian Muller, l'accord sera difficile à trouver, car à ce stade, « Oracle est trop confiant dans sa capacité à obtenir un dédommagement élevé (probablement des royalties importants sur chaque unité). »
Ceci n'engage évidemment que l'avocat, et si son analyse semble pertinente, elle pourrait être démentie. Mais une chose semble désormais certaine : en avançant l'idée d'un « accord informel », Google montre qu'il aimerait arrêter les frais et trouver une solution négociée. Ce qui, de fait, ne pourrait passer que par un dédommagement d'Oracle, quand on connait les dispositions de ce dernier.