Après s'être attaqué à certains développeurs, l'éditeur King en a désormais après un groupe de rock français. La raison : le nom de ce dernier serait trop proche de celui d'un jeu de l'entreprise.
King s'est déjà illustré ces derniers mois en attaquant en justice plusieurs développeurs de jeux, notamment Stoic et Runsome, sous prétexte que le nom de leurs jeux rappelaient trop celui de Candy Crush Saga. Une situation qui s'est résolue plus ou moins à l'amiable début avril, mais ce n'est pas pour autant que King a abandonné l'idée de protéger ses jeux fétiches.
La preuve avec cette nouvelle affaire, dans laquelle l'éditeur menace de poursuites le groupe de musique toulousain Bubblies. « Nous faisons l'objet d'une attaque juridique, de la part du plus gros éditeur de jeux vidéo flash en ligne" KING.com" (Candy Crush). Leur but est de nous déposséder de notre nom car ils ont une saga qui s'appelle (Bubble Witch) » explique le groupe sur son site Internet. En somme, King estime que le nom Bubblies se rapproche trop de celui de son jeu Bubble Witch et peut induire les internautes en erreur.
Un groupe Facebook a été mis en place pour permettre de suivre l'évolution de l'affaire en détails, mais également pour démontrer, preuves à l'appui, que le groupe existe depuis bien plus longtemps que King, à savoir une vingtaine d'années. En plus de jouer de la musique, le groupe propose, depuis 2001, des jeux en flash sur son site. C'est sans doute là que le bât blesse pour King, qui n'hésite donc pas à menacer un groupe qui n'a aucun moyen de lutter contre une telle attaque. « Le combat s'annonce difficile et coûteux pour nous. Nous mettrons d'ici peu en place une logistique de soutien, car nous n'avons bien sûr pas les moyens de lutter seul contre ce géant ! » explique Bubblies.
L'affaire fait d'ores et déjà grand bruit dans les médias : outre un coup de pub pour le groupe qui recueille de plus en plus de soutien, la situation devrait à nouveau faire du tort à la réputation de King, déjà bien égratignée par les attaques précédentes. Il n'y a plus qu'à attendre la réponse de l'éditeur.