Frédéric Mitterrand a donné quelques pistes pour le financement de la musique, une feuille de route qui devrait donner des résultats d'ici six mois. Une annonce qui fait écho au premier coup de semonce donné contre l'Hadopi. Le ministre avait alors donné 6 mois à la haute autorité pour obtenir des résultats visibles.
Un pari risqué alors que de son propre aveu, la Carte Musique n'a pas séduit les internautes. Mitterrand a mis en cause une « mauvaise ergonomie » de la procédure d'achat de ladite carte. Pour cause, la Carte mise en avant par le ministère et par les plateformes de téléchargement ne s'est vendue qu'à 50 000 exemplaires. Un résultat « en dessous des espérances » estime le ministre à l'AFP. Un chiffre déjà avancé par le ministère mais qui pourrait bien n'être qu'une estimation (haute) du nombre de cartes vendues...
Face aux critiques, le ministre de la Culture compte donc rendre « plus simple et plus ergonomique, avec de nouvelles fonctionnalités » la plateforme d'achat des cartes Musique.
Le Gouvernement a également demandé aux géants de l'Internet de mettre la main à la poche afin d'aider la filière musicale. Frédéric Mitterrand estime qu' : « Après (les) avoir chiffrés très précisément, il nous faudra imaginer de nouveaux outils de soutiens, rechercher des financements complémentaires, innovants, pérennes ».
Les géants qui monétisent leurs modèles à partir des contenus devront donc accepter de soutenir la filière musicale s'ils souhaitent continuer de profiter de la manne qu'elle leur procure. Pour cela, ces géants pourraient être aidés par une TVA européenne réduite sur les biens culturels. Un chantier qui sera soutenu par la France.