Dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian, le chanteur Prince a, une nouvelle fois, critiqué les affres d'Internet. Il considère que globalement, l'industrie de la musique a changé : « avant l'arrivée du piratage, nous parvenions à gagner de l'argent en ligne. Désormais, plus personne ne fait de commerce mis à part les opérateurs de téléphonie, Apple et Google. Je dois me rendre prochainement à la Maison-Blanche afin de discuter de la protection du droit d'auteurs. Aujourd'hui, c'est comme une ruée vers l'or, ou un vol de voiture, il n'y a aucune frontière ».
Pour rappel, en juillet 2010, ce même artiste avait lancé un brulot à l'encontre du système de vente légale de musique. « Internet, c'est fini » avait-il alors déclaré en ciblant en particulier la plateforme d'Apple, iTunes. Cette fois, il indique qu'il ne diffusera pas de nouvel album tant que les lois existantes ne seront pas suffisamment protectrices du droit d'auteur.
Il faut dire que Prince a déjà fait plusieurs tentatives pour créer son propre canal de distribution de ses albums et se désolidariser des plateformes de téléchargement ou d'écoute légales. Outre son Musicology Download Store, en 2007, un album du chanteur avait été distribué gratuitement avec le journal anglais The Mail. Plus de 3 millions de journaux et CD avaient alors été distribués puis s'étaient vite retrouvés en téléchargement. De quoi provoquer la colère de l'artiste.
Cette fois, Prince a réaffirmé sa méfiance face aux outils et services numériques. Après avoir déclaré l'an dernier qu'Internet était devenu ringard, il admet désormais ne pas posséder de téléphone...