Dans un sens, cette évolution de l'offre de réduction sur le téléchargement légal de musique est logique puisque la Carte musique a été instituée pour deux années par décret le 25 octobre 2010. A l'époque, l'enveloppe « de l'aide attribuée pour l'opération, sur le budget pour 2011 du ministère de la culture et de la communication, est (était) de 25 millions d'euros », ajoute le ministère.
Au début de l'année, Frédéric Mitterrand avait également pointé du doigt certaines barrières au développement de cette offre d'achat. Le ministre avait montré sa déception face au faible nombre de cartes vendues (50 000 selon les chiffres officiels, seulement la moitié selon les observateurs). En effet, pour acquérir une carte, il est nécessaire de se connecter sur le site carte-musique.gouv.fr afin d'obtenir un code d'accès pour la plateforme de son choix. Il faut ensuite activer la carte lors d'un achat grâce au code fourni. Une méthode certes simple mais qui peut rebuter bon nombre d'internautes.
Pour rappel, pour 5, 10 et 25 euros, ces cartes sont disponibles sur le site du ministère de la Culture consacré à l'opération (carte-musique.gouv.fr). Elles permettent alors de pouvoir télécharger pour 10, 20 ou 50 euros de musique de manière légale. L'Etat finance donc pour moitié la carte et « double la mise ».
Cette évolution de la carte musique vers un support physique devrait passer dans les prochains mois par une campagne de communication, « afin de mieux faire connaître le dispositif aux jeunes et à leurs parents ». Par contre, le ministère n'a pas indiqué quels seraient les points de ventes sélectionnés.
Cette V2 sera proposée sous plusieurs formes (10 ou 25 euros), et l'Etat doublera la mise en permettant à l'utilisateur de réaliser des achats de titres musicaux allant de 20 à 50 euros. Selon les observateurs, environ 50 000 exemplaires ont été tirés.
Version initiale de l'article publié le 07/10/2011 à 12h07