Le site Grooveshark est une nouvelle fois dans le collimateur de la justice. Après avoir été ciblé par Universal au motif que le service ne dispose d'aucune autorisation de diffusion des titres appartenant à la firme, cette dernière attaque à nouveau. Cette fois, elle reproche clairement aux employés et dirigeants d'Escape (société mère éditrice de Grooveshark) d'avoir mis en ligne de nombreuses chansons.
Selon Cnet, plus de 10 000 titres auraient ainsi été publiés sans aucune autorisation. Afin d'appuyer ses arguments, Universal affirme détenir des e-mails mais également d'autres enregistrements permettant d'attester de la véracité de ses propos. Le label souhaite ainsi obtenir des dommages et intérêts pour chaque infraction commise (150 000 dollars par infraction).
En effet, l'éditeur de Grooveshark pourrait tomber sous le coup du Digital Millennium Copyright Act (DMCA). Ce dernier laisse une certaine latitude aux utilisateurs en matière de contenu illégal mais n'exempte aucunement les services du respect de la protection de la propriété intellectuelle. En l'état actuel de la procédure, si la justice donnait raison à Universal, ce procès sonnerait la mort de Grooveshark.
Le tribunal de Manhattan doit donc examiner la plainte et les preuves apportées par Universal. Selon le label, le p-dg de Grooveshark Samuel Tarantino aurait personnellement mis en ligne 1 791 chansons. Deux autres dirigeants auraient également publié 3 453 titres (Paul Geller) et 4 600 chansons (Benjamin Westermann-Clark) de manière illégale.
Pour rappel, la plate-forme Grooveshark est un service qui propose d'écouter en ligne de la musique en streaming. A l'image de sites comme Deezer ou de logiciels comme Spotify, Grooveshark permet de constituer gratuitement des listes de lectures mais également de souscrire à un abonnement payant pour 9 dollars par mois. De même, Grooveshark accorde une grande liberté à l'utilisateur puisqu'aucune limite de la durée d'écoute n'est imposée. Un internaute peut également faire des upload de musiques.
Après avoir vu son application iPhone puis Android bannie, cette nouvelle plainte constitue une épine de plus dans le pied du service. Pour sa défense, Grooveshark a toujours expliqué qu'il respectait les droits d'auteurs et contrôlait la provenance des morceaux mis en ligne.