Mise à jour : Suite à un contact avec l'administrateur du site, nouvelles précisions en fin d'article.
Undeadlink est un service qui peut s'avérer utile chez ceux qui se procurent des contenus par la méthode du téléchargement direct. La plateforme permet de lier des fichiers hébergés sur différents sites comme Fileserve, HotFile ou Megaupload... Précisément, le service se targue de ne proposer à ses utilisateurs aucun lien mort. Lorsqu'un contenu n'est plus disponible sur MegaUpload par exemple, Undeadlink permet à l'internaute de le télécharger via un autre service.
Interrogée par le site Zataz, la Sacem considère que les deux administrateurs ont généré des bénéfices notamment grâce à la publicité et que la plateforme a gagné le mois dernier environ 8 000 euros. La société des auteurs et des compositeurs ajoute que les responsables d'Undeadlink « tombent sous le coup de la même loi liée à la contrefaçon et diffusion de contrefaçon. Ils risquent 3 ans de prison et 350 000 euros d'amende. »
En attendant de nouvelles explications, les administrateurs seraient actuellement en garde à vue. Pour l'instant, le service hébergé en France et aux Pays-Bas fonctionne encore mais il pourrait subir les conséquences de ces arrestations.
Mise à jour : Contacté par notre rédaction, un des administrateurs du site a confirmé qu'une perquisition a bien été organisée à son domicile. Un disque dur externe, des CD mais également un ordinateur portable et un téléphone portable ont étés saisis par la gendarmerie. Par la suite, lors de son audition, les autorités ont demandé à ce développeur d'une vingtaine d'années de lui communiquer les identifiants d'accès au site Undeadlink ainsi qu'aux serveurs utilisés.
Selon cet administrateur, une plainte pour mise à disposition de contenus permettant leur diffusion sans autorisation a bien été déposée par plusieurs ayants droit dont la Sacem. La société des auteurs et compositeurs reproche donc au service d'avoir facilité le téléchargement de contenus via la publication de liens valides.
« Je savais bien qu'ils allaient obtenir un jour ou l'autre toutes ces informations. L'audition a duré 3 heures en tout » précise-t-il. La gendarmerie a ensuite demandé plus de précisions sur le fonctionnement du site en question. En principe, Undeadlink utilise la procédure du renvoi de liens rapides c'est-à-dire que le service dispose d'une base de données. Lorsqu'un lien MegaUpload (par exemple) est ajouté, une vérification est programmée afin de savoir s'il correspond bien à une occurrence dans cette base.
Par contre, suite aux problèmes de DNS connus par MegaUpload en novembre dernier, le service de partage avait réinitialisé sa liste de renvois rapides. Suite à cette opération, les responsables d'UndeadLink ont fait le choix d'acheter plusieurs comptes destinés à importer des liens depuis MegaUpload.
Cet administrateur, qui explique avoir mis en place ce service parce qu'il n'existait aucun service valable de protection des liens, reste confiant. Il nous confie néanmoins que l'argent n'était pas l'objectif initial du site. Il admet que : « la publicité a été testée mais uniquement histoire de payer les frais et parce que certaines situations personnelles devenaient difficiles ».
Pour l'instant, l'affaire est toujours au stade de l'enquête, pourtant elle fait écho à d'autres actions menées par les ayants droit contre Streamiz.com et Forum-DDL. Dans ce dernier cas, la Sacem et l'Alpa ont conduit une opération à l'encontre de ce site spécialisé dans le recensement de liens de téléchargement direct de contenus soumis au droit d'auteur.