On ne savait pas l'Elysée si prompt à commenter des actions judiciaires qui ne concernent pas au premier chef l'Etat français.. à tel point que nous avons d'abord douté de la véracité de l'information. Il n'aura pourtant fallu qu'un peu plus de trois heures pour qu'émane de la Présidence de la République un communiqué, dont la teneur est rapportée par l'AFP, saluant la fermeture du site Megaupload, ordonnée par le département de la Justice des Etats-Unis.
« La mise à disposition illégale, par ce service, d'oeuvres protégées par le droit d'auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d'abonnements de ses usagers », y commente l'Elysée, soulignant l'impérieuse nécessité que constitue la lutte contre les sites « qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des oeuvres » pour le soutien de la création. « Le moment est donc venu d'une collaboration judiciaire et policière active entre Etats pour porter un coup d'arrêt à leur développement », ajoute ledit communiqué.
Nicolas Sarkozy y invite enfin « les ministres concernés ainsi que la Hadopi, qui vient d'engager une consultation à ce sujet, à étudier rapidement l'utilité de compléter notre législation par de nouvelles dispositions ». Le chef de l'Etat a déjà affirmé à plusieurs reprises sa volonté de lancer le chantier d'une nouvelle loi venant compléter le dispositif actuel et ciblant tout particulièrement la mise en ligne de contenus par le biais de plateformes de partage telles que Megaupload ou Megavideo.