Les discussions concernant la conservation de plus de 25 pétaoctets de données initialement stockées pour le compte de Megaupload vont débuter jeudi 26 avril, a annoncé l'avocat du service de stockage en ligne, fermé le 19 janvier dernier.
Carpathia Hosting parviendra-t-il à se délester du contenu des 1 103 serveurs utilisés par feu Megupload ? La réponse pourrait être donnée dans les prochains jours, puisque les représentants du service et du gouvernement des Etats-Unis, principal attaquant dans cette affaire, se réuniront jeudi en virginie pour tenter de trouver un compromis. Les discussions seront chapotées par un magistrat et si aucun compromis satisfaisant n'est trouvé, se sera à la cour fédérale de trancher.
Pour le moment, la justice n'a pas approuvé la demande de déblocage de fonds - 1 million de dollars - demandée par Megaupload en vue de racheter les serveurs à son compte, mais elle n'a pas non plus validé la destruction des données hébergées par ces derniers. Carpathia Hosting, le prestataire initialement chargé de stocker les fichiers hébergés par Megaupload, a de son côté décrété qu'il ne supprimera pas les fichiers sans qu'une décision de justice valide la démarche. Néanmoins, l'entreprise perd énormément d'argent dans l'affaire, puisqu'elle estime les coûts d'entretien de l'infrastructure à 9000 dollars par jour.
L'Electronic Frontier Foundation (EFF) a de son côté déposé une requête auprès du tribunal fédéral, au nom des utilisateurs du service, qui s'en servaient pour partager des fichiers légaux. La fondation demande à la justice la mise en place d'un système permettant aux personnes lésées par la fermeture de Megaupload de récupérer leurs fichiers.
De nouveaux vices de procédure ?
En fin de semaine dernière, le juge en charge de l'affaire Megaupload a laissé entendre qu'un nouveau vice de procédure pourrait rendre toute la procédure non recevable : en effet, selon le juge O'Grady, le fondateur du site Kim Dotcom aurait dû être accusé d'infractions pénales avant d'être arrêté, ce qui n'a pas été fait : une situation qui pourrait invalider tout le dossier. Par ailleurs, le New Zealand Herald explique que les biens de Kim Dotcom auraient été saisis avant que les documents soient en règle pour valider cette démarche.
Reste que la conservation des données s'avère quant à elle tout de même en danger, et l'enjeu est d'autant plus grand que les poursuites à l'égard de Megaupload pourraient éventuellement être abandonnées alors que les données, elles, pourraient avoir été préalablement supprimées.