Lors d'une audience qui s'est récemment tenue à Auckland, en Nouvelle-Zélande, les autorités américaines se sont expliquées sur le raid musclé mené dans le manoir de Kim Dotcom lors de son arrestation. Le FBI a expliqué que cette intrusion massive était due à la crainte que le créateur de Megaupload dispose d'un appareil visant à détruire des preuves sur Internet.
Le raid du manoir de Kim Dotcom a beaucoup fait parler de lui, notamment depuis la mise en ligne d'une vidéo mettant en avant une débauche de moyen pour arrêter le fondateur de Megaupload et perquisitionner sa propriété néozélandaise. Vendredi dernier, le FBI a dû s'expliquer sur cette situation devant la Haute Cour d'Auckland, et la déclaration des autorités américaines s'est avérée plutôt étonnante.
En effet, les agents du FBI ont expliqué que leur intervention « coup de poing » avait pour objectif d'éviter que Kim Dotcom puisse utiliser un dispositif de destruction massive capable d' « effacer des serveurs partout dans le monde. » Les perquisitions qui ont suivi dans la résidence n'ont pas confirmé l'existence d'un tel dispositif, mais Grant Wormald, le superviseur du raid, soutient que le dispositif aurait pu être lancé en quelques instants de n'importe quel smartphone ou ordinateur présent sur place.
Paul Davidson, l'un des avocats de Kim Dotcom, a souligné suite à cette déclaration que l'un des hommes arrêtés ce jour-là auprès de son client a conservé son iPhone sur lui pendant plus d'une heure, sans aucune destruction de preuves en ligne n'ait eu lieu. « Le dispositif de destruction potentiel avait été laissé dans sa poche » résume-t-il, avant d'ajouter que le raid était « une performance menée de manière totalement incompétente et inapte par la police de Nouvelle-Zélande, à tous les stades et à tous les niveaux. » En plus du FBI, une trentaine de policiers locaux avaient en effet participé à l'opération.
Une explication quelque peu hasardeuse puisqu'il est connu depuis quelques temps déjà que le FBI avait déjà déconnecté les serveurs de Megaupload avant de mener le raid. Les autorités américaines soupçonnaient peut-être Kim Dotcom de disposer de sauvegardes ou de documents stockés à l'étranger : dans tous les cas, il reste encore des points d'ombres que ces dernières devront continuer d'éclaircir dans les prochaines semaines en Nouvelle-Zélande, où l'affaire perd de plus en d'épaisseur depuis l'invalidation du mandat de perquisition.