Le Gabon souhaite suspendre le Me.ga de Kim Dotcom

Olivier Robillart
Publié le 07 novembre 2012 à 08h59
Afin d'éviter toute intervention américaine sur le nouveau domaine que souhaite utiliser Kim « Dotcom » Schmitz pour son prochain service, le fondateur de Megaupload avait choisi une adresse utilisant le .ga, le domaine national de premier niveau réservé au Gabon. En conséquence, le ministre de la Communication du pays a souhaité suspendre ce nom de domaine.

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Le ministère de la Communication et de l'Economie numérique du Gabon ne souhaite pas que le prochain service promu par le fondateur de Megaupload utilise un domaine en .ga. Interrogé par l'AFP, Blaise Louembé a en effet déclaré avoir demandé à ses services le chemin à suivre « afin que le site www.me.ga soit immédiatement suspendu. Le Gabon ne peut servir de plateforme ou d'écran dans la commission d'actes qui viseraient à violer les droits d'auteur en général, ni être instrumentalisé par des personnes peu scrupuleuses ».

Le ministre a tenu à préciser que son objectif était de lutter de manière efficace contre la cybercriminalité, son intention est donc animée par une volonté de « protéger les droits en matière de propriété intellectuelle ». Pour rappel, le .ga est le domaine national de premier niveau réservé au Gabon. Si ce dernier a été utilisé afin que le nouveau service soit parfaitement identifié, ce choix a également été motivé afin d'éviter tout contrôle des Etats-Unis.

De son côté, Kim « Dotcom » Schmitz a expliqué depuis son compte Twitter qu'il dispose déjà d'une adresse alternative. Il a également critiqué l'attitude du ministre gabonais de la Communication, considérant qu'il préjugeait de la légalité de Me.ga avant même qu'il ne soit en ligne. Enfin, dans un autre message, le responsable critique l'attitude de Vivendi, actionnaire principal de Gabon Télécoms via l'un des ses filiales Maroc Télécom. Gabon Télécoms héberge en effet le futur site de stockage.



Pour l'instant, le fondateur de Megaupload a expliqué que le service (qui sera disponible dès le 19 janvier prochain), devrait intégrer une fonction permettant de chiffrer un fichier en AES. En principe, seul le propriétaire du fichier disposera de moyens pour le lire et devra pour cela utiliser une application dédiée.
Olivier Robillart
Par Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

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