À ce stade seul le tracker, qui met en relation les utilisateurs d'un torrent, est de retour. Le nom de domaine ne pointe plus vers les serveurs ukrainiens mais vers une adresse IP aboutissant selon toute vraisemblance à Hong-Kong (les opérateurs auxquels sont attribués les blocs d'adresses IP sont publics).
Le site Internet en revanche, à partir duquel les membres peuvent lancer de nouveaux téléchargements et partager de nouveaux contenus, ne répond toujours pas. Mais le spécialiste TorrentFreak rappelle que le tracker de Demonoid a déjà devancé plusieurs fois le retour du forum de quelques semaines.
Demonoid avait été victime d'une attaque par déni de service au mois de juillet, avant que les autorités ukrainiennes ne saisissent ses serveurs sous la pression de l'IFPI, du gouvernement américain et d'Interpol. On pensait le sort de la communauté scellé lorsque le nom de domaine fut mis en vente aux enchères. Mais l'administrateur avait assuré que « Demonoid reviendrait, même si cela pouvait prendre un moment ». Et d'ajouter : « Vous savez comment ça se passe avec Demonoid, » en faisant référence aux multiples fois où la communauté s'est relevée.
Comme The Pirate Bay ou d'autres sites violant la législation des pays les plus avancés, Demonoid est souvent la cible de certaines autorités. Mais avec leur organisation décentralisée et leurs millions de membres aux compétences multiples, ces communautés conquièrent à chaque fois ce qu'il reste de terres vierges, et relancent sans fin le jeu du chat et de la souris.
GIBInews dépose quant à lui le bilan
Notons au passage que GIBInews, un prestataire usenet offrant un rapport prix/prestation imbattable, a définitivement fermé ses portes ce week-end, pour des raisons économiques.« Nous n'avons trouvé aucune solution viable commercialement avec notre prestataire, » indique l'équipe du service sur son site Internet, « nous déposerons le bilan la semaine prochaine ».