L'étude met en avant une augmentation des ventes de films au format numérique, ayant entraîné une croissance du chiffre d'affaire des majors située entre 6 et 10%. L'analyse révèle également que les pays où Megaupload était le plus utilisé avant sa fermeture sont ceux où les ventes de fichiers numériques ont le plus augmenté : l'Espagne, la France ou encore la Belgique font partie du quinté de tête.
Doit-on en déduire que, d'une manière générale, la fermeture de Megaupload a considérablement stimulé les ventes de contenu numérique ? Pas tout à fait : les deux professeurs estiment eux-mêmes que leur étude est limitée : « Il est important de noter que notre étude ne couvre que 18 semaines après la fermeture, et que, bien que nous ne voyons aucun signe de retour des chiffres d'affaire à leur niveau précédent, les effets de l'arrêt devraient être étudiés sur le long terme » précisent-ils. « Cependant, nous croyons que nos résultats peuvent éclairer le débat sur la lutte contre le piratage, et peuvent aider à mieux comprendre le comportement des consommateurs. » Pour eux, la fermeture du service de Kim Dotcom aurait complexifié le piratage pour les internautes les moins avertis, ce qui les aurait poussé à se tourner vers des offres légales.
Le constat reste donc nuancé : rappelons qu'en novembre dernier, une autre étude avait mis en avant le fait que la fermeture de Megaupload avait causé du tort aux « petits films » qui ne pouvaient plus compter sur le bouche-à-oreille entraîné par le piratage pour attirer des spectateurs en salle. Une situation qui toucherait moins les blockbusters, sans pour autant influencer le box office.