« Leaseweb ne nous a jamais prévenu de la suppression des serveurs de Megaupload » tempête Kim Dotcom. « Ils nous ont informé aujourd'hui que les serveurs avaient été effacés le 1er février 2013 » ajoute-t-il. La démarche de l'hébergeur a entraîné la disparition de « pétaoctets de photos, de sauvegardes, de données personnelles et d'entreprises. »
Pour Kim Dotcom, tous les fichiers présents sur les serveurs des hébergeurs en contrat avec Megaupload font office de preuves dans l'affaire qui l'oppose au gouvernement américain. L'Allemand, qui a trouvé refuge en Nouvelle-Zélande, assure que ses avocats « ont demandé plusieurs fois à Leaseweb de ne pas effacer les serveurs de Megaupload, tant que la procédure judiciaire est en cours aux Etats-Unis », mais la directive n'a vraisemblablement pas été suivie.
Let me be crystal clear. #Leaseweb has NEVER informed our legal team or anybody at #Megaupload about the deletion of servers until TODAY.
— Kim Dotcom (@KimDotcom) June 19, 2013
Leaseweb, de son côté, se fait actuellement discret, mais il y a fort à parier que le défaut de paiement n'était tout simplement plus gérable pour l'hébergeur. Si le nombre de serveurs exploités par Megaupload dans ses datacenters n'est actuellement pas connu, il est néanmoins certain que l'entreprise n'a pas été payée depuis la fermeture du cyberlocker, dont les comptes ont été gelés en janvier 2012. Néanmoins, avoir effacé les fichiers sans sommation pourrait mette l'hébergeur au devant d'éventuelles poursuite judiciaires, en plus de la colère des internautes, qui se déchaînent sur Twitter.
« Nous avions demandé à la justice américaine se dégeler une partie de nos comptes, pour que nous puissions acheter tous les serveurs. Ils ont refusé. Maintenant toutes les données stockées chez Leaseweb ont disparu » déplore Dotcom, pour qui cette perte constitue « le plus grand massacre de données de l'histoire d'Internet. » Reste à savoir si cette situation fera avancer la question de la sauvegarde des données qui se trouvent chez d'autres hébergeurs, comme Carpathia Hosting, en charge de 1 103 serveurs, qui attend toujours une décision de justice.