De son côté, le ministre de l'Économie solidaire, Benoît Hamon, a justifié à l'AFP cette réévaluation de deux euros - qui rapporterait 49 millions d'euros à France Télévisions - par la diminution des dotations publiques de 2,3% la baisse des ressources publicitaires. Il a ajouté que « France Télévisions prévoit en effet une baisse d'environ 10% de son chiffre d'affaires publicitaire en 2013 après une première baisse en 2012 du même ordre de grandeur ».
Intégrée au projet de budget 2013, cette hausse de 6 euros ne fait évidemment pas l'unanimité au sein de l'Assemblée. Il s'agit d'une « mesure antisociale et anti-ménages modestes » a commenté Gilles Carrez, le président UMP de la Commission des finances. « Vous la prenez parce que vous n'êtes pas en mesure d'obtenir de France Télévisions les économies nécessaires » a-t-il également lancé au gouvernement lors des débats dans l'Hémicycle, rapporte Le Figaro.
Pour Benoît Hamon, « cette situation conjoncturelle ne doit évidemment pas exonérer l'entreprise des efforts de long terme que l'ensemble des structures publiques doivent réaliser ». En froid avec le groupe d'audiovisuel, le gouvernement, et notamment la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, attend de France Télévisions qu'il lui remette un « plan stratégique » dans les prochains jours. Le budget 2013 sera adopté le 20 décembre. La mise en application de l'augmentation de la redevance arrivera donc l'année qui arrive.