AMD vient d'officiellement lancer ses APU de septième génération lors d'une conférence de presse organisée à Taipei (Taïwan) dans le cadre du salon Computex. Ces nouveaux APU seront déclinés dans un premier temps sur le segment de la mobilité, avec des enveloppes thermiques comprises entre 15 et 35W. AMD s'enorgueillit déjà d'avoir remporté un premier design, le HP Envy x360.
Alors, que nous réserve Bristol Ridge ? Gravée en 28 nanomètres par Global Foundries, la puce s'articule autour de cœurs Excavator (le CPU), associés à des coeurs GCN (la partie graphique), conformément à la logique d'APU en vigueur depuis 2011 chez AMD.
Les diagrammes montrent une puce très similaire à la génération précédente (Carrizo). On retrouve notamment le southbridge embarqué, afin de faciliter l'intégration pour les OEM. Au chapitre des nouveautés, on table donc principalement sur le passage au socket AM4, l'adoption d'un contrôleur mémoire capable de gérer la DDR4, sans oublier le décodage matériel des flux HEVC et VP9 ainsi que la prise en charge du HDMI 2.0.
Bristol Ridge profite également de l'amélioration des processus de fabrication chez Gobal Foundries, qui permettrait d'atteindre de meilleurs fréquences de fonctionnement à tension constante. AMD capitalise également sur des technologies déjà éprouvées au sein des générations précédentes, désormais améliorées pour une efficacité supérieure.
La firme indique par exemple avoir révisé le fonctionnement de ses composants de gestion dynamique des paramètres tension / fréquence (AMD les appelle AVFS, pour Alternative Voltage and Frequency Scaling), qui profitent désormais de deux paliers intermédiaires supplémentaires (les Shadow Pstates).
En pratique, ces changements doivent conduire à ce que la puce ne manque jamais d'appliquer une montée en fréquence si elle est suffisamment alimentée pour le faire. L'ensemble s'accompagne d'un module (reliability tracker) chargé de suivre au plus près des cycles le taux d'erreur afin d'immédiatement corriger le tir, avec un temps de réaction de l'ordre de 1 ms, suffisant pour que l'opération soit transparente pour l'utilisateur final.
Ajoutées à l'effet bénéfique de la DDR4, ces optimisations permettent à AMD de revendiquer vis-à-vis de la génération précédente (Carrizo) des gains de performances maximaux de l'ordre de 20% sur la partie CPU, 37% sur le volet graphique et une amélioration de 12% sur le plan de la consommation énergétique.
on gardera en tête que l'axe des ordonnées démarre à 80% ;-)
Il s'agit donc vraiment d'une évolution plus que d'une révolution, laquelle sera maintenant espérée avec l'architecture Zen et le passage au 14 nm. Face à Intel, AMD se dit tout de même compétitif - principalement grâce à sa partie graphique - sur les segments de marché qui génèrent les volumes les plus importants, et espère donc reprendre des parts de marché à son concurrent.
Bristol Ridge : la gamme au lancement
Pour séduire les OEM, AMD conserve son modèle de TDP variable et multiplie les références. Au lancement, Bristol Ridge se décline ainsi en six gammes de produits. En haut du panier, on trouvera les A10, A12 et FX, chacun étant décliné en versions 15W et 35W, avec des fréquences qui culmineront à 3 GHz en standard et 3,7 GHz en mode Turbo, ainsi que la prise en charge de la DDR4 à 2400 MHz. Viennent ensuite les A9, A6 et E2, affichés à 15W, dotés d'une partie graphique nettement plus modeste et cantonnés à de la mémoire à 2133 MHz.
D'après la firme, un AMD A12-9700P serait taillé pour prendre place en face d'un Core i5-6200U affiché à 281 dollars au catalogue Intel, en raison de ses performances supérieures sous 3DMark et Cinebench R15. En attendant les premiers essais indépendants, AMD va devoir convaincre de ces bienfaits ses clients sur le marché OEM.
Ci-dessous, notre debrief vidéo des annonces AMD du Computex, réalisé à chaud suite à la conférence du 1er juin.