Intel Core i7 3960X : Sandy Bridge E pour le haut de gamme !

Julien Jay
Publié le 14 novembre 2011 à 08h00
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Alors que l'année se termine, Intel lève enfin le voile sur sa nouvelle plate-forme haut de gamme à destination des utilisateurs enthousiastes et autres joueurs exigeants.

Souvenez-vous... lorsqu'il lançait ses processeurs Core de seconde génération, les fameux Sandy Bridge, en début d'année, Intel n'annonçait aucune variante « Extreme ». Et pour cause, puisque les processeurs Sandy Bridge devaient vivre leur vie à côté des récents Westmere, les fameux Core i7 Extreme Edition dotés de six cœurs d'exécution. Le problème bien sûr, c'est que les Core i7 980 ou 990X étaient basés sur une architecture vieillissante qui ne tenaient pas toujours la comparaison avec les nouveaux venus Sandy Bridge. Quant à la plate-forme X58, elle faisait l'impasse sur nombre de technologies modernes comme le Serial-ATA 6 Gb/s ou l'USB 3.0, du moins pour les premières générations de cartes mères. Les dernières cartes X58 embarquaient effectivement ces technologies au prix de nombreuses puces additionnelles.

C'est donc en cette fin d'année qu'Intel décline Sandy Bridge sur le haut du marché avec l'avènement du Core i7 3960X, son nouveau fleuron. Succédant au Core i7 990X, celui-ci est accompagné par une toute nouvelle plate-forme qui prend cœur autour d'un tout nouveau chipset, l'Intel X79. Et ce n'est pas tout. Intel ne serait pas Intel si la nouvelle plate-forme n'était pas pourvue d'un tout nouveau socket, le LGA-2011.

Avant de passer en revue tout ce petit monde, nous avons exhumé notre dossier initialement dédié au Nehalem, la première génération de Core i7 Extreme destinée à l'ancienne plate-forme haut de gamme d'Intel en X58. Le but de la manœuvre ? Se souvenir de la date de sortie de cette plate-forme... c'était en novembre 2008 ! Autant dire qu'il était temps qu'un vent de nouveauté souffle sur l'offre haut de gamme d'Intel !

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Mise à jour 21/11/2011 : C'est un ennui bien fâcheux qui nous a conduit à mettre à jour les scores initialement publiés pour le Core i7 3960X. Nous vous renvoyons à la page de tests des performances pour des détails sur la mise à jour. A noter également la découverte d'un problème potentiel affectant le bon fonctionnement du mode Turbo du processeur (voir cette page).

Intel Core i7 3960X : l'architecture

Nouveau vaisseau amiral de l'offre du fondeur, le Core i7 3960X reprend l'architecture Sandy Bridge des processeurs Core de seconde génération. Nous ne reviendrons pas sur les détails de cette architecture, préférant vous renvoyer à notre dossier de l'époque (voir Intel Sandy Bridge : nouveaux processeurs Core i5/i7). Si le Core i7 3960X reprend à son compte l'architecture Sandy Bridge, il illustre également les efforts de modularité effectués par Intel dans la conception même de ses architectures, et ce depuis les générations Nehalem notamment. C'est ainsi que le Core i7 3960X se sépare du cœur graphique des processeurs Core de seconde génération, les joueurs et autres utilisateurs avancés n'ayant il est vrai que faire d'un circuit graphique de la classe du HD3000, sauf peut être pour démarrer leur carte mère.

Quoi qu'il en soit la disparition du HD3000 est en quelque sorte compensée par une autre modification, plus importante celle-ci puisque le Core i7 3960X est doté de six cœurs d'exécution, comme son prédécesseur Westmere, alias les Core i7 970/980/990X notamment. Rappelons que les processeurs Core de seconde génération se contentent habituellement de 4 cœurs d'exécution, c'est le cas notamment des Core i7 2600/2700K par exemple. Nous parlions modularité un peu plus haut, ce n'est pas un hasard puisque physiquement le die des Sandy-Bridge E, hérité des Xeon E5, comporte en réalité huit cœurs d'exécution. Toutefois, Intel a décidé de limiter le nombre de cœurs fonctionnels à six sur les premières puces Sandy-Bridge E. L'une des raisons semble être la maîtrise de l'enveloppe thermique du processeur, et la possibilité de conserver un Turbo intéressant.

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Armé de six cœurs d'exécution donc, le Core i7 3960X est aussi pourvu de l'HyperThreading, la technologie d'Intel dont les racines remontent au Pentium 4 « Northwood ». Celle-ci permet d'exécuter deux processus par cœur physique d'exécution. Du coup les six cœurs du Core i7 3960X peuvent exécuter jusqu'à 12 processus en parallèle.

Au niveau de l'architecture même de la puce, on retrouve donc six cœurs d'exécution, et une mémoire cache partagée de troisième niveau de 15 Mo, contre 12 Mo pour un Core i7 990X par exemple. Une inflation qui devrait peser sur le nombre de transistors de la puce. Signalons au passage la prise en charge des instructions AVX en plus de la compatibilité SSE 4.1 et 4.2 et de la gestion des instructions AES notamment. Face aux derniers processeurs Westmere la nouveauté c'est bien la prise en charge des instructions AVX.

Un contrôleur mémoire qui déboîte !

Autre changement notable face aux processeurs Core de seconde génération, un contrôleur mémoire largement revisité. Alors que les Sandy Bridge conventionnels disposent d'un contrôleur mémoire DDR3 double-canal, les anciens Core i7 Extreme de type Nehalem et Westmere intégraient un contrôleur mémoire DDR3 triple-canal. La bande passante mémoire disponible pour ces processeurs était donc conséquente, mais l'apport n'était pas toujours bien utilisé par les applications courantes.

Avec les Sandy Bridge E, Intel va plus loin puisque le contrôleur mémoire du Core i7 3960X est cette fois-ci interfacé sur quatre canaux, avec une barrette par canal. C'est pour cette raison que les cartes mères à base de chipset Intel X79 sont généralement dotées de huit emplacements mémoire ! Au passage, Intel en profite pour rehausser la spécification maximale concernant la fréquence de fonctionnement des barrettes. Ainsi, alors qu'Intel supportait officiellement la DDR3-1066 avec les Core i7 Nehalem et Westmere, alors que les Sandy Bridge supportent officiellement la DDR3-1333, le petit dernier de la firme de Santa-Clara exploite la DDR3-1600 ! Dans les faits, la limitation sur la fréquence de fonctionnement de la mémoire est assez arbitraire puisque les fabricants de cartes mères ont à cœur de contourner ladite limite. Il était donc parfaitement possible d'utiliser de la DDR3-1600 avec les premiers Core i7 920 par exemple.

En terme de bande passante donc, le Core i7 3960X devrait atteindre de nouveaux sommets. On est en effet autour des 51,2 Go/s théoriques sur quatre canaux en DDR3-1600 contre 25,5 Go/s sur trois canaux en DDR3-1066. Reste à voir si cet apport est utile au quotidien. Rien n'est moins sûr !

La bonne nouvelle c'est que le passage au quadri-canal est indolore : non seulement le contrôleur fonctionne en mode double canal avec deux barrettes, mais aussi en triple canal avec trois barrettes donc. Quant au cours de la mémoire, il est suffisamment bas pour ne pas constituer un frein à cette utilisation, si le coeur vous en dit.

Du côté des fabricants de mémoire, de nouveaux kits spécialement dédiés à Sandy Bridge E devraient voir naturellement le jour. Corsair a ainsi pu nous faire parvenir un kit de barrettes Vengeance. Annoncé à 16 Go, le kit comporte quatre barrettes de 4 Go certifiées pour une fréquence de fonctionnement à 1600 MHz. Le kit en question dispose d'un profil XMP 1.3.

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Kit mémoire Corsair Vengeance : 4x4 Go en DDR3-1600


PCI-Express à bord (presque 3.0) !

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Comme c'est le cas depuis Lynnfield chez Intel, le contrôleur PCI-Express est rapatrié au sein même du processeur. Si les Nehalem faisaient exception à la règle, ce n'est plus le cas avec Sandy-Bridge E dont le contrôleur PCI-Express se trouve au cœur du processeur. Alors que le chipset X58 gérait un total de 36 lignes PCI-Express de seconde génération, le contrôleur PCI-Express au cœur du Sandy-Bridge E en gère 40.

Cela autorise des configurations variées : 2x 16 et 1x 8, 1x 16 et 3x 8 ou encore 1x 16, 2x 8 et 2x 4. Ce qu'Intel ne dit pas c'est que son contrôleur PCI-Express est en réalité déjà compatible avec la norme PCI-Express 3.0. Toutefois pour des raisons de validation et de certification, les cartes graphiques PCI-Express 3.0 n'étant pas encore disponibles, la firme ne souhaite pas encore l'annoncer. On verra à l'avenir comment la situation évolue pour le contrôleur PCI-Express des processeurs Sandy-Bridge E. En attendant, et pour ne froisser personne, Intel mentionne pudiquement qu'il estime que son contrôleur PCI-Express peut atteindre les 8 GT/s de débit. Ca tombe bien c'est exactement le débit attendu pour la norme 3.0 du PCI-Express ! Précision qui a évidemment son importance, le contrôleur PCI-Express 3.0 qui ne dit pas son nom des Sandy Bridge E offre évidemment une compatibilité descendante avec les solutions PCI-Express 2.0 et 1.1.

Le QPI disparaît corps et bien

Avec les processeurs Nehalem et Westmere, Intel proposait l'interface QPI (Quick Path Interconnect) en guise de bus haut débit pour les échanges entre le processeur et le reste de la plate-forme. Ce bus, assez proche de l'HyperTransport d'AMD, avait purement et simplement disparu des processeurs Core de seconde génération. C'est donc sans grande surprise que l'on constate son absence au cœur des processeurs Sandy Bridge E.

Puisqu'Intel a intégré le contrôleur PCI-Express au cœur du processeur, aux côtés d'un contrôleur mémoire lui aussi embarqué, le besoin d'un bus d'interconnexion ultra-rapide devient il est vrai accessoire. Du coup, exit le QPI... et place à un lien DMI entre le processeur et le chipset, le X79 sur lequel nous reviendrons plus tard. Celui-ci offre un débit maximum de 20 Gb/s.

Du Turbo à bord !

Sans grande surprise, ce Sandy Bridge E bénéficie toujours de la technologie Intel Turbo Boost Technology, ici dans sa version 2.0. Rappelons qu'avec l'introduction de l'architecture Sandy Bridge, Intel a revu et amélioré Turbo Boost renforçant à la fois son efficacité sur un seul cœur et sur plusieurs cœurs.

L'idée étant pour mémoire d'augmenter dynamiquement et ponctuellement la fréquence de fonctionnement d'un cœur (ou plusieurs) en fonction de la charge de travail et de la marge disponible en terme d'enveloppe thermique, le fameux TDP.

En pratique, sur un Core i7 3960X le gain maximal sur le total des cœurs atteint 300 MHz, contre un maximum de 600 MHz sur un seul cœur.

Un problème de Turbo ?

Mais justement le comportement du Turbo de ce nouveau Sandy Bridge E, semble sujet à débats. Débats car d'après nos tests, le Turbo ne semble pas délivrer toute sa promesse. En principe sur un seul cœur d'exécution la fréquence doit augmenter de 600 MHz : on passe donc sur le Core i7 3960X de 3,3 GHz à 3,9 GHz. Oui mais voilà, d'après nos relevés sous Cinebench, ici exécuté en mode simple cœur, le Turbo ne dépasse jamais les 3,7 GHz, une fréquence atteinte très brièvement alors que le processeur semble se contenter le plus souvent d'un Turbo autour des 3,6 GHz, soit à peine plus de 300 MHz de sur cadencement alors que Cinebench s'exécute bel et bien sur un seul cœur. Et d'une carte mère X79 à l'autre, le constat est le même. Quant à notre système de refroidissement, changé à deux reprises (d'abord le kit Intel basé sur un watercooling Asetek) puis un Corsair H80) il est évidemment hors de cause. Difficile en effet d'envisager que ce bridage à 3,6 ou 3,7 GHz soit lié au TDP.

Contacté par nos soins à ce sujet, Intel France devrait prochainement nous faire part de leur réponse.

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CInebench en mode simple processeur, en cours de rendu et CPU-Z : fréquence maximale atteinte 3,7 GHz contre les 3,9 GHz attendus

Processeur Intel Core i7 3960X Extreme Edition

Techniquement, le Core i7 3960X est gravé en 32nm. Armé de ses six cœurs d'exécution, il comporte un total de 2,27 milliards de transistors, un chiffre plus que conséquent, mais pas franchement surprenant au vu des caractéristiques. Cette densité de transistors est à mettre en rapport avec celle du FX 8150 d'AMD, le dernier processeur haut de gamme de la firme de Sunnyvale, lequel revendique 2 milliards de transistors.

Étrennant un nouveau packaging LGA-2011, le processeur est physiquement imposant ! Et pour cause la surface de die est tout de même de 20,8mm x 20,9mm.

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Intel Core i7 3960X


Pour ce modèle Core i7-3960X, Intel nous propose une fréquence de fonctionnement de, seulement, 3,3 GHz. Comparativement, le dernier Core i7 990X démarrait à 3,46 GHz alors que le dernier-né des AMD tourne à 3,6 GHz. On l'aura compris, la fréquence brute semble un rien limitée sur le Core i7 3960X, même si le Turbo devrait largement améliorer la donne dans les cas de figure où cela est nécessaire. Puisque nous évoquons le Turbo, précisons qu'avec le Core i7 3960X, la fréquence maximale peut atteindre 3,9 GHz sur un seul coeur.

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Côté enveloppe thermique, Intel table sur 130 Watts, un paramètre assez élevé mais de rigueur pour ce type de processeur. Le modèle Core i7 3960X dispose d'un coefficient multiplicateur totalement débloqué. Il est donc possible de modifier ce dernier, à la hausse, ou à la baisse, pour tout ce qui va toucher de près ou de loin l'overclocking. Attention, ceci est vrai sur le 3960X mais ne s'appliquera pas nécessairement aux prochains modèles de la gamme Sandy Bridge E.

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Le Core i7 3960X vu par CPU-Z


Un socket LGA-2011

L'arrivée de la famille Sandy Bridge E se traduit par l'apparition d'un tout nouveau socket LGA-2011. Incompatible avec les précédents sockets et précédents processeurs Intel, ce socket est donc réservé aux seuls processeurs Sandy Bridge E. Matériellement, il est plus large que ce nous avions l'habitude d'avoir notamment avec le LGA-1366 qui était au cœur de la précédente offre haut de gamme d'Intel.

Le système de rétention du processeur est dorénavant pourvu de deux leviers visant à assurer un verrouillage optimal du processeur. C'est un rien déconcertant d'autant qu'il faut actionner les leviers dans un certain ordre pour installer ou désinstaller le processeur. A noter la présence de quatre détrompeurs et non plus deux pour le bon positionnement du processeur dans son socket, des détrompeurs qui du coup n'indiquent plus vraiment dans quel sens orienter la puce : il faudra donc repérer le triangle doré pour l'aligner sur le triangle du socket.

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Socket LGA-2011


Autre conséquence de ce changement de socket, l'incompatibilité des systèmes de refroidissement actuels. Les cartes mères LGA-2011 disposent pour la plupart d'emplacements de fixation incompatibles avec les ventirads 1366. Il est à noter que certains constructeurs se montrent plus attentifs pour offrir une compatibilité avec les refroidisseurs existants. C'est le cas d'Asus qui livre sa Rampage IV Extreme avec un backplate compatible avec la majorité des refroidissements LGA-1366, à condition de bricoler quelque peu son socket. Quant aux fabricants de systèmes de refroidissement, comme Corsair, ils indiquent livrer depuis quelques mois déjà des adaptateurs de fixation compatibles LGA-2011 avec leurs kits. Nous avons pu le vérifier avec le H80 de Corsair qui est effectivement proposé avec un jeu de vis compatibles LGA-2011. De son côté, BeQuiet annonce qu'il fournira gratuitement à ses clients un kit de fixation LGA 2011 pour les acheteurs de Dark Rock Pro et Dark Rock Advanced : la demande est à formuler auprès du SAV du fabricant.

Intel remet de l'ordre dans son offre de ventirads

Conséquence de l'apparition d'un nouveau socket, Intel revoit son ventirad de référence. Et pas qu'un peu puisque la firme propose en partenariat avec l'américain Asetek un kit de watercooling simplifié pour son nouveau-né. Ce dernier est composé d'un waterblock avec pompe intégré et d'un radiateur lequel embarque son réservoir. Le tout est bien sûr câblé et serti en usine, et donc prêt à servir sans aucune maintenance de votre part. Intel ajoute sa touche esthétique avec un logo s'illuminant de bleu sur le sommet du waterblock et un ventilateur à fixer sur le radiateur qui lui aussi est tout de bleu illuminé. Ce dernier est annoncé pour une vitesse de rotation maximale de 2200 tours minute. À plein régime il est évidemment bruyant, mais Intel a eu la bonne idée de le thermoréguler. Du coup en fonctionnement, sa vitesse tombe autour des 900 tours par minute et il devient presque silencieux. A noter que ce kit est également compatible avec les processeurs Intel en socket LGA1155/1156/1366.

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Par ailleurs, Intel proposera également un ventirad à air au format LGA-2011, plus modeste, plus abordable et d'ores et déjà compatible avec les futurs processeurs Ivy Bridge. Malheureusement, Intel ne livrera aucun processeur Sandy Bridge E avec ventirad.

La marque commercialisera donc séparément des systèmes de refroidissements, qu'il s'agisse de la solution de watercooling présentée ou du futur ventirad à air. La raison invoquée ? Les utilisateurs enthousiastes utilisent rarement, voire jamais, le ventilateur boîte livré par Intel. Ce n'est pas tout à fait faux... mais tout de même.

Chipset Intel X79

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Le X58 tire sa révérence, et le X79 fait son entrée. C'est le nouveau chipset haut de gamme d'Intel qui accompagne les Sandy Bridge E. Trois ans après le X58, on attendait peut être plus de ce X79, nom de code Patsburg, qui fait l'impasse, autant vous prévenir, sur l'USB 3.0. C'est juste, le tout nouveau chipset d'Intel ne gère toujours pas nativement l'USB 3.0. A la place on a droit à un classique contrôleur USB 2.0 gérant un maximum de 14 ports. En espérant qu'Intel en ait profité pour corriger les nombreux bugs qui entachaient le bon fonctionnement du contrôleur USB 2.0 du X58... Le temps nous le dira. En attendant, tout ceci n'est guère surprenant puisque le X79 est une version renommée du C600, le chipset d'Intel destiné à ses plates-formes entreprise en Xeon.

Pour le reste, le X79 dispose d'un contrôleur Serial-ATA sur six ports, lesquels sont compatibles Serial-ATA 6 Gb/s sur deux connecteurs maximum. C'est un progrès appréciable (face au X58) même si le nombre de ports géré nativement nous paraît toujours bien trop faible. Fort de son héritage entreprise, le X79 est accompagné des pilotes Rapid Storage dans leur version Entreprise sans prise en charge de la fonction Smart Response pourtant introduit un peu plus tôt dans l'année avec le chipset Z68 (voir Intel Z68: nouveau chipset Sandy Bridge, 3 cartes en test!). Pour l'heure, impossible donc d'utiliser un SSD pour accélérer les taux de transferts de ses disques durs. Reste à voir si dans les semaines à venir Intel ne fera pas évoluer les choses à ce niveau. Précisons que l'installation de Windows 7 reconnaît sans broncher les disques reliés au contrôleur de stockage du X79 et ce sans installer de quelconque pilote additionnel.

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Intel Rapid Storage dans sa version entreprise


On retrouve également un contrôleur PCI-Express de seconde génération gérant un total de 8 lignes au cœur de ce PCH ou Platform Controller Hub. Qui plus est, le X79 intègre un MAC 10/100/1000 pour le réseau et est naturellement compatible avec l'interface Intel HD Audio. Et côté mémoire la plate-forme assure la gestion des profils XMP, y compris l'Extreme Memory Profile en version 1.3.

Dans ses premières esquisses, Intel voyait grand pour le X79. Il était question de nombre de fonctionnalités, y compris d'une prise en charge du SAS notamment. Finalement, Intel a largement revu ses ambitions (à la baisse donc) conduisant... à une révision à la baisse du TDP du chipset. C'est pourquoi sur certains designs de cartes mères X79, le système de refroidissement du chipset est pourvu d'un ventilateur, ce dernier étant devenu inutile au fur et à mesure des révisions des spécifications du chipset.

Last but not least, les cartes mères X79 bénéficieront d'un BIOS UEFI, ce qui sous-entend, outre l'interface graphique permettant d'ajuster les paramètres de son système, la prise en charge native des disques durs de plus de 3 To.

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Diagramme Chipset Intel X79

Asus P9X79 Deluxe

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Asus est bien entendu de la partie en matière de cartes mères Intel X79. Le fabricant décline le chipset selon plusieurs usages et parmi les cartes les plus abordables chez Asus, il y aura au lancement la P9X79 Deluxe. Format ATX, PCB noir, embouts arrondis, la carte s'annonce assez classique. Autour du socket on retrouve huit emplacements mémoire au format DDR3 alors que divers radiateurs ornent la carte, quitte à donner l'impression que l'espace sur celle-ci est cher et compté. Le chipset pourtant constitué d'une seule puce est ici surplombé d'un radiateur, lui-même relié à un second radiateur via un caloduc.

Avec un étage d'alimentation sur 16 phases pour le CPU, la carte propose des connecteurs d'alimentation ATX 24 broches, et ATX 8 broches. Du très classique en somme. Côté interface PCI-Express, nous avons droit à quatre connecteurs PCI-Express 16x et deux connecteurs PCI-Express 1x. Compatible SLI et CrossFire, la carte est annoncée comme prête pour le PCI-Express 3.0 et selon le fabricant les quatre connecteurs PCI-Express 16x sont compatibles avec la norme 3.0 du bus. Malgré la présence de quatre connecteurs 16x, la carte ne supportera au mieux que des configurations triple carte graphique en mode 16x/8x/8x. On soulignera l'absence de connecteur PCI sur cette carte.

Dotée de huit ports Serial-ATA, dont 4 en SATA 6 Gb/s et deux clairement identifiés pour les fonctions de SSD Caching, la carte fait appel à un contrôleur Marvell additionnel. Elle se dote également de trois contrôleurs USB 3.0 Asmedia et d'un contrôleur Asmedia additionnel pour la gestion de l'eSATA.

Avec un affichage LED des codes de diagnostic, des switchs totalement inutiles pour activer/désactiver les fonctions EPU/TPU, la carte comporte des boutons de mise en marche/reset rapides et un bouton de Clear CMOS situé au bas du PCB et non à l'extérieur de la carte. Elle embarque également deux contrôleurs Gigabit, l'un signé Intel et l'autre Realtek. L'audio est confié à un codec Realtek ALC898.

Une carte mère au PCB d'apparence plus grand public... Mais franchement peu aéré !
La radiateur du X79 a le bon goût d'être passif.
Un radiateur central qui ne repose sur aucun composant critique : tout au plus sert-il à dissiper la chaleur transmise par le caloduc du X79.
Non loin des barrettes mémoire ce radiateur particulièrement usiné peut inquiéter...
La radiateur de l'étage d'alimentation. La mention Dual Intelligent Processors se réfère aux puces EPU et TPU proposées par Asus censées optimiser la consommation électrique du système.
Les ports Serial-ATA au nombre de huit. A noter l'autocollant SSD Caching permettant d'identifier clairement les connecteurs Serial-ATA dévolus à cette fonction exclusive à Asus.
Quant à la connectique arrière elle est moderne ! Six ports USB 3.0 ! Voilà une plate-forme d'avenir. On retiendra la présence des ports eSATA ainsi que le double contrôleur réseau Gigabit.


Sur cette carte, Asus propose un nombre de fonctionnalités additionnelles plutôt saisissant. Puisque le X79 ne propose pas pour le moment de fonction Smart Response Technology, consistant à utiliser un disque SSD de petite capacité pour booster tout disque dur traditionnel en améliorant débit et réactivité, Asus propose sa propre fonction de SSD caching. Celle-ci est disponible sur les seuls connecteurs pilotés par le contrôleur Marvell et identifiés par le sticker SSD Caching. Il suffit d'y relier son SSD (sans limitation de capacité) et son disque dur et d'activer la fonction dans le logiciel dédié.

Autre spécificité de cette Deluxe, la présence d'un module additionnel se connectant au sommet de la carte et ajoutant radios Bluetooth et Wi-Fi. Celui-ci gère à la fois le Bluetooth 3.0 et le Wi-Fi i802.11b/g/n. Asus propose également une fonction dite de BIOS flashback permettant de flasher le BIOS de la carte mère à l'aveugle sans installer ni mémoire ni processeur. Pas forcément super utile pour le quidam ni très rassurant puisque l'opération se fait précisément à l'aveugle.

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Le module additionnel Wi-Fi et Bluetooth


Au chapitre des fonctions peu courantes, citons également l'USB 3.0 Boost qui se base sur le protocole UASP ou USB Attached SCSI Protocol. L'idée ici d'accélérer encore les transferts sur le bus USB 3.0 entre les périphériques répondant à cette norme. La contrepartie, c'est la nécessité de disposer d'un périphérique USB 3.0 compatible UASP... ce qui n'est pas fréquent de nos jours. Probablement conscient de cet état de fait, Asus propose du coup un mode Turbo où le contrôleur USB 3.0 se trouve tout simplement overclocké pour offrir des débits supérieurs.

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Interface de contrôle de l'USB 3.0 Boost


En sortie, la carte propose six ports USB 3.0, quatre ports USB 2.0, dont un dédié au BIOS flashback, deux connecteurs RJ45, deux ports eSATA, et une rampe de connecteurs audio au format mini-jack ainsi qu'une sortie optique. Sur le PCB de la carte on retrouve un connecteur USB 3.0 à 19 broches pour la connexion des ports à cette norme en provenance de votre boîtier ou encore six connecteurs pour ventilateurs.

Asus Rampage IV Extreme

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Asus ne serait pas Asus si le fabricant ne lui destinait pas dès le lancement de la nouvelle plate-forme d'Intel une carte mère très haut de gamme. C'est le cas de la Rampage IV Extreme, une carte résolument tournée vers l'overclocking et les utilisateurs avancés. Exit le format ATX pour du ATX-E sur ce modèle : attention donc à la place disponible dans le boîtier.

Reprenant les codes couleur de la gamme Republic of Gamers, la carte se dote d'un socket LGA-2011, d'un total de huit emplacements mémoire DDR3 et bien entendu d'un chipset X79. Du côté du refroidissement, on soulignera un système de radiateurs interconnectés par des caloducs et recouvrant les divers étages d'alimentation et le PCH, autrement dit le X79. Le radiateur du X79 est doté, et c'est la mauvaise surprise, d'un ventilateur ! En 2011, Asus trouve le moyen de ressortir ce vestige d'un passé glorieux et bien entendu le ventilateur est particulièrement bruyant, cela ne serait pas drôle autrement. Il est fort heureusement possible de l'arrêter en le débranchant, solution radicale, ou d'amoindrir ses nuisances en choisissant un profil de fonctionnement dans le BIOS. Dans tous les cas ce ventilateur ne sert... à rien. Asus explique sa présence par les revirements successifs d'Intel au sujet des fonctionnalités du X79 qui l'ont contraint à surdimensionner le système de refroidissement. A noter que ledit ventilateur est régulé par un câble PWM ce qui permet une plus grande finesse de contrôle.

Avec un étage d'alimentation à 8 phases, la carte ne fait donc pas le pari de multiplier les composants à ce niveau contrairement à la P9X79 Deluxe du même fabricant. Si Asus admet implicitement que la course au nombre de phases ne sert à rien, pourquoi la poursuivre sur les cartes plus entrées de gamme ? Quoi qu'il en soit on trouve en connectique d'alimentation : une prise ATX 24 broches, une prise ATX 8 broches et une troisième ATX 4 broches. Le tout est complété d'une prise EZ-Plug, un connecteur PCI-Express 6 broches à même la carte mère censée stabiliser l'alimentation électrique des cartes graphiques.

Une carte mère massive ! Format eATX, et code couleur rouge & noir chez à Asus pour sa gamme Republic of Gamers.
Gros plan sur le socket LGA-2011 et les radiateurs l'entourant.
Des radiateurs interconnectés par un caloduc.
Republic of gamers : le logo ne s'éclaire pas pour une fois !
Le radiateur du chipset est pourvu, et c'est la surprise, d'un ventilateur ! Plutôt bruyant à ses vitesses par défaut. Heureusement le jeu des profils permet de réduire cette nuisance pour l'oublier !
8 ports Serial-ATA et pas un de plus ! A côté le bloc Subzero Sense pour la mesure de températures.
Quelques fonctionnalités appréciées sur les cartes mères Republic of Gamers : bouton de mise en marche, DIP Switch pour couper les ports PCI-Express, points de lecture pour multimètre, diodes de debugging...
Au sommet de la carte l'afficheur LED des codes de diagnostic et l'interrupteur LN2.
Une connectique arrière dense et fouillée ! On n'en attendait pas moins d'Asus. On apprécie notamment les quatre ports USB 3.0, les deux ports eSATA 6.0 Gb/s !
Gros plan enfin sur le Bluetooth embarqué et sur les boutons Clear CMOS et ROG Connect.


Armée de cinq ports PCI-Express 16x, et d'un seul connecteur PCI-Express 1x, la carte est déjà annoncée compatible PCI-Express de troisième génération (le connecteur PCI-Express 1x étant 2.0). Elle est bien entendu compatible SLI et CrossFireX. En mode 3-Way SLI, les ports PCI-Express 16x opèrent en 16x/8x/8x, contre 16x/8x/8x/8x en Quad-SLI. Aux côtés des fonctions du PCH X79, Asus ajoute naturellement un ensemble de fonctionnalités additionnelles. Il faut dire que ce n'est pas difficile... Aux six connecteurs Serial-ATA gérés par le X79, Asus en propose deux supplémentaires en SATA 6 Gb/s et dépendant d'un contrôleur Asmedia. En parlant d'Asmedia, les deux connecteurs USB 3.0 19 broches présents sur la carte mère dépendent naturellement d'un contrôleur du même nom. L'audio est confiée à un codec Realtek ALC898 tandis que le réseau Ethernet est contrôlé par une puce Intel de classe Gigabit. On pensait cela évident, mais au vu des autres cartes il est bon de préciser que cette Rampage IV Extrme ne comporte pas de circuit Firewire. En revanche, on trouve un module Bluetooth intégré compatible avec la norme 2.1 avec EDR.

On retrouve sur la carte mère des boutons de mise en marche, reset, des commutateurs DIP Switch pour activer ou désactiver les slots PCI-Express, des points de lecture pour le multimètre, un afficheur à LED des codes de diagnostic, diverses LED de fonctionnement, 8 connecteurs pour ventilateur ou encore un interrupteur activant le Slow Mode pour les sessions d'overclocking en LN2. Évoquons également le bloc dédié à la connexion de câbles de monitoring. Baptisé Subzero Sense, celui-ci accueillera des câbles vendus séparément permettant de mesurer des températures directement depuis la carte mère ou l'OC Key sans passer par un multimètre extérieur.

Si les câbles subzero ne sont pas livré avec la carte, Asus propose une fonctionnalité inédite baptisée OC Key. Il s'agit d'afficher à l'écran toutes les informations sur le fonctionnement de la carte (fréquences, températures, coefficients, timings, etc) et de permettre leur modification à la volée sans repasser par le BIOS. Cela rappellera bien sûr à certains le coûteux OC Station que depuis la marque a laissé tomber. Sauf qu'ici il n'est pas question d'écran externe : tout s'affiche en incrustation sur votre écran principal. Pour ce faire il faut relier au connecteur DVI de votre carte graphique un module baptisé OC Station lequel communique avec la carte mère par l'interface USB. D'une pression sur le bouton ROG Connect situé à l'arrière de la carte mère l'OC Key entre en action. Dès lors on contrôle directement à l'écran les fréquences de fonctionnement et températures alors qu'on peut jouer avec ces paramètres à la volée. C'est plutôt bluffant !

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Le module OC Key livré avec la Rampage IV Extreme


Restent plusieurs problèmes... L'activation de l'OC Key passe par ce bouton peu commode d'accès alors qu'il faut un clavier dédié branché sur le port USB blanc... (ou un clavier PS/2). Pire le module OC Key est incompatible avec les écrans 3D et les écrans 30 pouces car il ne supporte pas le Dual-Link DVI. Et revenons sur les claviers un instant... si votre clavier embarque un hub USB, il ne sera pas non plus compatible... C'est dommage, mais assurément Asus tient là un concept à perfectionner.

En matière de connectique extérieure, nous avons droit à un seul et unique connecteur PS/2, 8 ports USB 2.0 dont l'un est réservé au ROG Connect, quatre ports USB 3.0, deux connecteurs eSATA, un connecteur RJ45, une rampe de connecteurs audio (cinq mini-jacks et une sortie optique) ainsi que deux boutons : l'un pour le Clear CMOS, l'autre pour le ROG Connect.

L'onglet Extreme Tweaker du BIOS présent les réglages habituels sur les cartes Republic Of Gamers. On note la gestion des profils d'OC et l'accès rapide aux options d'OC et notamment la fréquence de base.
Gestion des coefficients et notamment ici le coefficient multiplicateur du processeur.
Accès aux réglages des tensions mais aussi accès aux pages Tweakers' Paradise.
La vue VGA Tweakers' Paradise donne accès au contrôle de certaines options avancées si et seulement si vous utilisez le câble VGA Hotwire qu'il faudra souder sur votre carte graphique.
Pas de soudures pour le CPU Tweakers' Paradise !
La vue GPU Post permet de savoir quelles cartes graphiques sont connectées, sur quels ports PCI-Express tout en contrôlant le débit dudit port.
Le simulateur de lignes PCI-Express : austère dans sa présentation il permet de choisir le meilleur emplacement PCI-Express pour offrir le débit maximum à ses cartes additionnelles.
Informations sur les barrettes mémoire installées.
Gestion des fonctionnalités additionnelles... L'occasion de rappeler que la carte n'offre qu'un seul contrôleur Gigabit Ethernet.
Visualisation des vitesses de rotation des ventilateurs reliés au système.
Sélection d'un profil pour nos ventilateurs : ici le profil silencieux pour le ventilateur du radiateur du chipset X79. Un aveu ?
Contrôle des températures.


Dotée de deux BIOS, et d'un bouton pour passer de l'un à l'autre, la carte profite naturellement d'un BIOS UEFI. On retrouve donc une interface graphique se pilotant à la souris. Les ingénieurs d'Asus ont amélioré quelque peu leur BIOS en réagençant certaines options dans des groupes d'options nommées Tweaker's Paradise. On trouve des blocs à ce nom dédiés au processeur, à la carte graphique ou encore à la mémoire et au PCH. Asus introduit également une nouvelle fonction permettant de simuler les cartes que vous installez sur le bus PCI-Express pour vous conseiller les bons ports avec le meilleur débit. C'est plutôt bien vu mais pas forcément très intuitif.

Intel DX79SI

Intel développe depuis des années déjà des cartes mères. Jusqu'à il y a encore quelque temps, les cartes mères Intel se destinaient principalement à l'intégration. De fait, leurs caractéristiques n'avaient rien d'enviable et leurs fonctions étaient souvent en retrait face aux canons du genre. Cette perception commence toutefois à sérieusement dater, tant Intel déploie des efforts certains dans la conception de cartes mères à même de séduire même les power-users. Il faut dire que pendant longtemps, Intel refusait obstinément d'autoriser l'overclocking sur ses propres cartes mères, une pratique qu'il a heureusement abandonnée depuis.

Comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, Intel propose pour ce lancement la DX79SI, une carte mère à base de chipset Intel X79 accueillant le nouveau socket LGA-2011.

Au format ATX, avec un PCB noir et des embouts arrondis, la DX79SI semble fort cossue au premier abord. On retrouve un étage d'alimentation surplombé d'un radiateur bleu argenté alors que le chipset X79 est recouvert d'un radiateur arborant une tête de mort, lequel est relié à un second radiateur via un caloduc.

On trouve un total de huit emplacements mémoire DDR3, venant encadrer notre socket LGA-2011. L'alimentation de ce petit monde se fait par le biais d'un connecteur ATX 24 broches et d'un connecteur ATX 8 broches supplémentaire. Armée de trois connecteurs PCI-Express 16x, la carte offre deux ports PCI-Express 1x et un seul et unique connecteur PCI. Il est à noter que le troisième connecteur PCI-Express 16x fonctionne en mode 8x quand les deux premiers emplacements sont utilisés. Naturellement, la DX79SI est compatible NVIDIA SLI et AMD Crossfire. À noter l'usage de switchs 3415ZHE signifiant une compatibilité des connecteurs PCI-Express 16x avec la version 3.0 de la norme.

Une carte mère d'apparence assez sérieuse avec un PCB typé haut de gamme.
Une connectique qui en revanche est un peu chiche avec des scories inattendues... FireWire en lieu et place de connecteurs USB 3.0 supplémentaires ?
Du côté du Serial-ATA : on devra faire avec seulement six connecteurs... c'est pingre !
Un système de refroidissement travaillé...
La traditionnelle tête de mort des dernières cartes mères haut de gamme d'Intel, ici sur le radiateur du PCH.
Accès facilité à la pile alimentant la sauvegarde du BIOS.
Le socket LGA-2011 dans tous ses états...


En terme de fonctionnalités additionnelles, la carte est dotée de seulement six connecteurs Serial-ATA 6 Gb/s alors qu'elle embarque deux contrôleurs USB 3.0 signés Renesas. L'un gère les deux ports USB 3.0 présents à l'arrière de la carte, l'autre est dévolu au connecteur 19 broches de ladite carte permettant de relier les ports USB 3.0 en façade de son ordinateur. La bonne nouvelle, c'est la présence d'un double contrôleur réseau Gigabit, signé Intel évidemment. Petite surprise, la présence d'un contrôleur Firewire, vestige d'un autre temps que l'on croyait... révolu ! Pour la partie audio, Intel retient un codec Realtek ALC 892.

Dotée d'un bouton de mise en marche rapide, la carte propose aussi un bouton reset évitant de connecter les divers câbles ATX en provenance de votre boîtier. On dispose d'un afficheur LED pour les codes de diagnostic, à supposer que vous connaissiez la signification des dits codes, ou encore d'une série de diodes sur la partie inférieure de la carte.

Parmi les fonctionnalités propres aux cartes mères Intel, citons le bouton Back-to-BIOS permettant de démarrer la carte avec des réglages fonctionnels ou encore le Fast Boot qui consiste à contourner le chargement d'un certain nombre d'add-ons ce qui peut parfois poser problème. En termes de connectique, la carte mère offre six ports USB 2.0, deux ports USB 3.0,deux connecteurs RJ45, un port Firewire, et une rampe de connecteurs audio donc cinq mini-jacks et une sortie optique. Elle est livrée avec quelques accessoires anecdotiques, dont un tapis de souris aux couleurs d'Intel !

MSI X79A-GD65 8D

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MSI adopte lui aussi le X79. Le fabricant décline déjà le dernier chipset d'Intel sur plusieurs modèles et notamment la X79A-GD65 8D. La carte adopte un PCB noir, des embouts arrondis et un code couleur désormais bien connu pour le fabricant. Dotée d'un total de huit emplacements mémoire DDR3, la carte accueille un socket LGA-2011. Le chipset X79 est ici surplombé d'un simple radiateur alors que l'étage d'alimentation à 12 phases profite d'un radiateur avec caloduc au design assez travaillé. On retrouve un connecteur ATX 24 broches et un connecteur ATX 8 broches pour l'alimentation processeur.

Munie de cinq connecteurs PCI-Express 16x, la carte est logiquement compatible SLI et Crossfire. MSI annonce clairement une prise en charge du PCI-Express troisième génération alors même qu'Intel ne communique pas officiellement sur cette compatibilité pour le moment. Trois connecteurs PCI-Express 16x se réclament de troisième génération, les deux autres étant de seconde génération. On trouvera également un connecteur PCI-Express 1x et une prise Molex visant à stabiliser l'alimentation de l'ensemble.

En terme de fonctionnalités additionnelles, la carte embarque elle aussi un contrôleur Firewire, mais également deux contrôleurs USB 3. 0 signés Renesas. La partie audio est confiée à un codec Realtek ALC892. Quant au réseau, il dépend d'un contrôleur Gigabit Intel.

La petite dernière de MSI reprend le code couleur désormais cher à la marque fait de noir et de bleu.
Le système de refroidissement, ici au dessus de l'étage d'alimentation, reprend le slogan marketing Military Class...
Simple et surtout discret, le radiateur du PCB ne fera donc aucun bruit! A noter l'étiquetage des ports Serial-ATA à proximité.
Une connectique assurément plus fouillée que chez Intel, certes avec Firewire, mais avec seulement deux ports USB 3.0 ?
Les différents boutons proposés par MSI notamment le +/- pour ajuster à la volée la fréquence de base du système.
Le connecteur Molex visant à stabiliser l'alimentation des ports PCI-Express lors de l'utilisation de plusieurs cartes graphiques.


Pourvue d'un afficheur à LED pour les codes de diagnostic, la carte comporte un bouton de mise en marche et des boutons +/- pour ajuster au vol la fréquence de base du système tandis que le bouton OC Genie permet d'active un overclocking automatique du processeur. Et puisqu'il est question d'overclocking, sachez que la carte comporte des points de lecture à destination d'un multimètre.

Embarquant huit ports Serial-ATA, la carte comporte 4 connecteurs Serial-ATA 6 Gb/s identifiés par une connectique de couleur blanche. Puisque seulement deux ports Serial-ATA 6 Gb/s dépendent du chipset X79, MSI a recours à un contrôleur Asmedia ASM1061 pour gérer les deux connecteurs additionnels. Bonne initiative qui plus est de la part du fabricant qui place un autocollant sur les ports pour conseiller à ses clients de relier les disques SSD aux ports 1 et 2 gérés par le X79.

En sortie, la carte propose un total de huit ports USB 2.0, deux ports USB 3.0, un connecteur RJ45, une prise Firewire, un branchement PS/2, une rampe de six connecteurs audio de type mini-jack et les sorties audio de type optique et coaxiale. A signaler, la présence d'un bouton Clear CMOS. A même la carte mère, on retrouve un connecteur USB 3.0 à 19 broches, lequel permettra de relier soit les ports USB 3.0 de son boîtier soit deux de l'équerre additionnelle livrée.

Du côté du BIOS, nous avons bien sûr droit à un BIOS UEFI pilotable à la souris. Une évidence ? Pas si sûr, rappelons que les cartes mères X58 étaient dotées de BIOS conventionnels avec des limitations finalement assez ubuesques pour des plates-formes aussi haut de gamme comme l'impossibilité d'installer son OS sur un disque de 3 To ou plus !
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Pour tester les performances du nouveau Core i7 3960X, nous avons utilisé la plateforme suivante :
  • Carte mère Asus Rampage IV Extreme (BIOS 0067),
  • 4x 4 Go mémoire DDR3-1600 Corsair @1600MHz,
  • SSD Samsung 830 256 Go + Western Digital Raptor 300 Go
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 570
Avec cette plate-forme, opérant sous Windows 7 édition Intégrale 64 bits Service Pack 1, nous utilisons bien entendu les derniers pilotes disponibles à la date du test. Il nous faut bien sûr opposer le tout à la plate-forme Sandy-Bridge courante d'Intel. Voici la configuration utilisée :
  • Carte mère Asus Maximus IV Extreme
  • 4 Go mémoire DDR3-1600 Corsair @1333 MHz
  • SSD Samsung 830 256 Go + Western Digital Raptor 300 Go
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 570
Même configuration pour notre OS et ici notre plate-forme sera testée avec le Core i7 2600K mais aussi le tout nouveau 2700K. Il nous fallait bien un représentant en Socket LGA 1366, d'où notre sélection ci-dessous :
  • Carte mère Asus Rampage III Black Edition
  • 6 Go mémoire DDR3-1600 Corsair @1333 MHz
  • SSD Samsung 830 256 Go + Western Digital Raptor 300 Go
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 570
Sur cette ultime configuration nous avons testé le Core i7 990X, la précédente solution ultra haut de gamme d'Intel. Enfin nous opposerons le tout au dernier né d'AMD :
  • Carte mère Asus Crosshair V Formula (BIOS 9905),
  • 4 Go mémoire DDR3-1866 Kingston @1866 MHz
  • SSD Samsung 830 256 Go + Western Digital Raptor 300 Go
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 570
Sur cette plate-forme en Windows 7 édition Intégrale 64 bits, nous testerons le processeur AMD FX 8150. A noter que nous employons de la mémoire à 1866 MHz ce qui est censé donner un petit avantage à la dernière plate-forme d'AMD.
  • Carte mère Asus Crosshair IV Formula (BIOS 1902)
  • 4 Go mémoire DDR3-1600 Corsair @1333 MHz
  • SSD Samsung 830 256 Go + Western Digital Raptor 300 Go
  • Carte graphique NVIDIA GeForce GTX 570
Sur cette dernière configuration nous testerons les Phenom II X4 980 et Phenom II X6 1100T toujours sous Windows 7 édition Intégrale 64 bits avec Service Pack 1.

Un problème de coefficient

Mise à jour : Lors de nos premiers tests du Core i7 3960X une anomalie ne nous a pas échappée : le coefficient multiplicateur du processeur restait bloqué sur sa valeur maximale 39x, en permanence avec la carte mère Asus Rampage IV Extreme. Nous avions procédé aux manipulations adéquates pour restaurer un coefficient variable où le Turbo d'Intel s'enclenche en fonction de la charge de travail du processeur (et non en permanence). Ce que nous n'avions pas anticipé c'était que l'emploi de profils mémoire XMP pour régler notre DDR3 à 1600 MHz allait à nouveau fixer le coefficient multiplicateur à un seuil maximum, en permanence. Du coup, les résultats étaient biaisés. Nous avons donc contourné le problème et réexécuté tous nos tests pour vous proposer les vraies performances du Core i7 3960X face à ses pairs. De son côté Asus estime que l'emploi d'un profil XMP rime avec la recherche des performances les plus élevées, et justifie donc ce comportement du BIOS de la sorte. En attendant, les prochaines versions du BIOS devraient disposer d'un message d'avertissement à ce sujet.

Qui plus est, et comme relevé dans notre partie consacrée au mode Turbo (voir cette page), il semblerait que le dit mode Turbo ne fonctionne pas toujours à plein régime en mode automatique, un phénomène qu'il nous faudra encore élucider.

3DMark Vantage - v1.0.1 - Test processeur

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Un classique. 3DMark Vantage propulse le Core i7 3960X en tête. Loin devant nos autres processeurs. Le gain offert serait de 9% face à un Core i7 990X et 39% face à un Core i7 2700K ! Tout de même.

PCMark 7

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Surprise ! Alors que le Core i7 3960X semblait coiffer tout le monde au poteau avec le test processeur de 3DMark Vantage, PCMark n'est pas du tout du même avis ! Le processeur termine derrière un Core i7 990X, et est surtout distancé par les Core i7 2600 et 2700K. Vraisemblablement les six coeurs, le cache L3 plus important et la mémoire sur 4 canaux ne semblent pas payer ici. La faute à un souci de Turbo ?

Sandra 2012 - Test processeur

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Nouveau test et nouveau retournement. Le Core i7 3960X affole les compteurs de Sandra 2012 et se retrouve nettement au-dessus du lot ! Le gain en GFlops, c'est-à-dire le nombre d'opérations à virgule flottante que le processeur peut exécuter à la seconde, est en progression de 16% face à un Core i7 990X.

Sandra 2012 - Test mémoire

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Le test des performances mémoire est intéressant puisque le Core i7 3960X peut s'appuyer sur un contrôleur mémoire quadri-canal contre seulement trois canaux pour le Core i7 990X et deux canaux pour les autres processeurs. Logiquement notre Sandy-Bridge E crève à nouveau le plafond ! On relève pas loin de 40 Go/s et l'on observe que le mode triple canal du Core i7 990X semble bien inefficace finalement (nous y reviendrons plus loin dans cet article). Le récent FX 8150 d'AMD avait déjà mis en lumière ses faiblesses, le Core i7 3960X le confirme. Ce que ne dit pas Sandra 2012 en revanche c'est si cet apport de bande passante est vraiment profitable dans les applications...

ScienceMark 2.0 x64 - Primordia

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Plutôt sensible à la fréquence qu'au nombre de coeurs, ScienceMark place le Core i7 2700K légèrement en tête face au Core i7 3960X. Ce qui peut s'expliquer par le défaut observé en mode Turbo. Le gain de performances est ici de 11% face au Core i7 990X.

Cinebench 11.5

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Cinebench permet d'évaluer les performances de nos processeurs en effectuant le rendu d'une scène 3D complexe. Le logiciel est basé sur le moteur de rendu 3D du logiciel professionnel Cinema4D. Logiquement les processeurs disposant du plus grand nombre de coeurs sont favorisés. Le Core i7 3960X explose les précédents records. Les performances sont ainsi 11% supérieures face au Core i7 990X, 35% supérieures face au Core i7 2700K. Quant à la comparaison avec le FX 8150 d'AMD, elle fait ressortir des performances 72% supérieures pour Intel, alors que le FX 8150 est censé disposer de 8 coeurs.

Compression de fichiers - WinRAR 4.01

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WinRAR est ici utilisé pour créer une archive de notre SSD vers notre disque dur de destination. Nous mesurons le temps nécessaire à la création de l'archive. Les résultats sont exprimés en secondes, la lecture du graphique est inversée. Sous WinRAR... c'est le choc ! La création de notre archive est en effet diablement rapide. Seulement 42 secondes, contre 50 secondes pour la même archive sur le précédent processeur très haut de gamme d'Intel, le Core i7 990X. La même opération sur un FX 8150 prend 54 secondes...

3DSMax 2010 - 1280*1024 - Radiosité

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On continue dans les applicatifs avec 3DSMax 2010. Le logiciel est ici utilisé pour effectuer le rendu d'une scène de référence complexe. Le résultat est exprimé en secondes, la lecture du graphique s'en trouve inversé. Une fois encore le Core i7 3960X est le plus rapide avec un temps de rendu de 56 secondes. Mais le Core i7 2700K n'est pas loin avec ses 57 secondes tandis qu'il faut 65 secondes pour le Core i7 990X. Le FX 8150 s'acquitte de la même tâche en 83 secondes.

Adobe Photoshop CS5 - Flou radial

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Sous Photoshop nous mesurons le temps nécessaire à l'application d'un filtre complexe sur une image haute résolution. Les résultats sont exprimés en secondes, la lecture du graphique est donc inversée. 15 petites secondes ! Voilà le temps nécessaire à l'application d'un flou radial sur notre TIFF de référence ! La même opération sur Core i7 990X demande 17 secondes comme sur Core i7 2700K quand il faudra patienter 20 secondes sur un FX 8150.

Compression vidéo - TMPGenc 4.7

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Le test de compression vidéo consiste à mesurer le temps nécessaire pour encoder une vidéo sur chacune de nos plates-formes. Les résultats sont là encore exprimés en secondes impliquant une lecture inversée. Le Core i7 3960X est une fois de plus largement en tête. L'encodage de notre vidéo de référence s'effectue en 37 secondes sur le Core i7 390X contre 42 pour le Core i7 990X qu'il remplace et 59 secondes pour le FX 8150 d'AMD.

Mathematica 5.2

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Mathematica ne fait que peu de cas du nombre de coeurs puisque le logiciel est plutôt sensible à la fréquence sur un seul coeur. Du coup le Core i7 2700K devance d'une très courte tête le Core i7 3960X, ce dernier étant 27% plus rapide que le Core i7 990X. Cet écart en faveur du Core i7 3960X grimpe à 34% face au FX 8150.L'intégralité de nos tests de performance en jeu est effectuée dans une résolution d'affichage volontairement faible. Le but ici est de mettre en avant les différences de performances d'un processeur à l'autre et non de tester les capacités de notre carte graphique.

Crysis Warhead - v1.1 - 1024x768x32 - Réglages élevés

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Sous Crysis, le Core i7 3960X s'adjuge la première place, d'un cheveu devant le tout récent Core i7 2700K. Face au Core i7 990X, le gain de performances est de 3%.

Dirt 3 - 1024x768x32 - Réglages Ultra

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Si le Core i7 3960X ne fanfaronnait pas sous Crysis, la situation est différente sous Dirt 3. Le premier représentant des Sandy-Bridge Extreme s'adjuge la première place avec des performances 5% supérieures au Core i7 990X. Et face au Core i7 2700K, le gain atteint les 15% pour le dernier-né d'Intel.

Call Of Duty 4 Modern Warfare - v1.7 - 1024x768x32

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Même constat sous Call Of Duty 4. Les performances du Core i7 3960X s'envolent, bien au-dessus de ses pairs.

Far Cry 2 - v1.04 - 1024x768x32

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On termine avec Far Cry 2 où les performances du Core i7 3960X sont de loin les meilleures avec un gain de 7% face au Core i7 990X et du reste sensiblement identiques face au Core i7 2700K.Comme à chaque nouvelle architecture ou plate-forme, nous nous intéressons à certaines particularités nécessitant des tests adaptés.

Quid du quadri-canal ?

La principale nouveauté du Core i7 3960X vis-à-vis de son prédécesseur, c'est bien sûr la présence d'un contrôleur mémoire quadri-canal. Nous avons cherché à vérifier le comportement de ce dernier tout d'abord en testant son fonctionnement en mode double canal mais aussi triple canal. Le graphique ci-dessous fait figurer la bande passante mémoire relevée avec Sandra 2012 dans les trois configurations possibles (double, triple et quadruple canal). Puis nous faisons figurer la bande passante mémoire du Core i7 990X en mode triple canal. Nos quatre configurations utilisaient ici de la DDR3-1600.

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Ce graphique est pour le moins intéressant : on note une vraie progression de la bande passante mémoire théorique disponible d'une configuration à l'autre. Mais l'on note aussi et surtout les piètres performances du contrôleur mémoire embarqué des Core i7 de la génération Nehalem/Westmere. Ainsi en configuration triple canal, les performances obtenues sont inférieures à la configuration double-canal du Core i7 3960X à fréquence mémoire identique ! Sandra 2012 confirme donc les progrès en performance du contrôleur mémoire des Sandy Bridge et donc du Sandy Bridge-E. Quant à la bande passante mémoire elle progresse de 80% de la configuration double canal au mode quadruple canal et de 24% du mode triple canal au mode quadruple canal.

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Fort de ces résultats synthétiques, nous avons exécuté l'ensemble de notre protocole de test selon les trois configurations mémoire avec le Core i7 3960X. L'idée étant de voir à quel point la bande passante mémoire peut être déterminante dans le bon comportement de nos outils de test. En pratique, et on le voit nettement sur le graphique, les résultats sont très proches, les écarts entre Dual-DDR et quadruple DDR étant finalement modéré.

Performances en stockage - Intel X79

L'une des nouveautés du X79 étant l'inclusion d'un contrôleur Serial-ATA 6 Gb/s, nous avons comparé ses performances avec celui des chipsets Intel P67, eux aussi nativement compatibles Serial-ATA 6 Gb/s. Pour ce faire nous utilisons le très synthétique CrystalDisk sur un SSD Crucial M4 équipé du firmware 0009.

Lecture

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Ecriture

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Le bilan est assez intéressant puisqu'il met en avant un gain de performance sur Intel X79. Il peut atteindre 17% en lecture contre 4% en écriture.

Consommation

Nous avons bien sûr mesuré la consommation électrique de nos processeurs. Pour cela nous employons un wattmètre et nous relevons la consommation électrique du système à la prise. C'est donc la consommation totale de la machine qui est relevée. Nous procédons à deux mesures : au repos sous Windows 7, puis en charge avec Prime 95.

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Ne tournons pas autour du pot. La bonne nouvelle c'est une consommation plus faible au repos du Core i7 3960X face à son prédécesseur : un effet du basculement du northbridge au coeur du die du processeur ? Mais l'écart est franchement minime. La mauvaise c'est l'augmentation (encore !) de la consommation en charge, toujours face au Core i7 990X. D'un autre côté Westmere et Sandy Bridge E sont tous deux gravés en 32nm : les gains de performances non négligeables induits par l'architecture Sandy Bridge s'opèrent moyennant une surconsommation finalement presque raisonnable. Face au FX 8150 d'AMD, le Core i7 3960X consomme plus, bien plus. Reste que le Core i7 2700K, que nous testons pour la première fois ici, consomme nettement moins en charge que le dernier-né des processeurs AMD.

Overclocking

L'overclocking est bien sûr un exercice imposé pour tout nouveau processeur. À ce petit jeu, Sandy Bridge E partait peut-être avec quelques handicaps... du moins sur le papier. Rappelons qu'avec l'architecture Sandy Bridge, Intel a sérieusement revu les méthodes d'overclocking de ses processeurs. Volonté délibérée de limiter cette pratique, ou bug découvert sur le tard, on ne sait toujours pas. En attendant, l'overclocking ne peut pas se faire sur les processeurs Core de seconde génération en modifiant la fréquence de base, autrement appelée la base clock du processeur. Celle-ci ne peut varier que d'un maximum de 5%, au-delà le système plante invariablement. Pour contourner cette limitation Intel propose de modifier à la hausse les coefficients multiplicateurs du mode Turbo. Et pour overclocker à sa guise il faut bourse délier pour acquérir un processeur « K » dit unlocked. Ceux-ci disposent en effet d'un coefficient multiplicateur totalement débloqué (vers le haut ou vers le bas).

Avec Sandy Bridge E, et plus particulièrement avec le Core i7 3960X de ce test, la première bonne nouvelle, et c'était couru d'avance, c'est la libération du coefficient multiplicateur. Comme tout processeur Extreme qui se respecte, le Core i7 3960X dispose d'un coefficient débloqué. Mais attention dans les semaines ou mois qui viennent, Intel lancera de nouveaux processeurs Core i7 basés sur l'architecture Sandy Bridge E, dont certains auront des coefficients partiellement débloqués.

La deuxième bonne nouvelle, et c'était cette fois-ci attendu, c'est la possibilité d'ajuster la fréquence de base ou base clock du système, au delà des 5%. Sur notre système de test nous avons ainsi pu faire varier celle-ci à 125 MHz ou même 133 MHz, pour preuve les captures ci-dessous :

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Captures CPU-Z : la base clock à 125 puis 133 MHz !


Dans les faits ce changement de fréquence de référence a des répercussions sur plusieurs autres bus à commencer par celui de la mémoire. Il faudra donc veiller à ce que sa mémoire suive la cadence. Ceci étant dit, sur notre Rampage IV Extreme, Asus propose une option dite de strapping qui va régler utiliser un ratio cohérent entre le bus système et la mémoire. L'utilisateur a le choix entre 100/125/166 et 250 MHz. Le bus mémoire est alors calé sur cette fréquence et il ne reste plus qu'à jouer sur le coefficient multiplicateur.

Du côté de nos essais en overclocking nous avons pu atteindre sans sourciller les 4,5 puis les 4,8 GHz de fréquence nominale avec le kit de refroidissement watercoolé d'Intel. Il nous a suffi de changer le coefficient multiplicateur. Hélas, trois fois hélas, nous n'avons pas pu aller plus haut malgré de nombreuses tentatives, essais et bricolages. Que ce soit en ajustant le coefficient multiplicateur avec un bus système à 100 MHz ou en jouant sur les deux tableaux en ajustant la fréquence du bus et le coefficient multiplicateur, les 5 GHz sont restés hors d'atteinte. Naturellement, l'augmentation des tensions d'alimentation ou l'ajustement d'autres réglages n'ont pas permis d'avoir un système stable à 5 GHz, le mieux que nous ayons obtenu à cette fréquence étant un écran de boot suivi... d'un écran noir.

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Overclocking : 4,5 GHz puis 4,8 GHz !

Conclusion

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Enfin ! Près d'un an après le lancement de l'architecture Sandy Bridge, Intel se décide enfin à décliner cette dernière sur le créneau du très haut de gamme. Il faut dire qu'après trois ans de bons et loyaux services l'architecture Nehalem et sa variante Westmere au cœur des Core i7 Extreme commençait à accuser le poids des années face aux processeurs Core de seconde génération. Forcément après une telle attente, on ne peut que se demander si notre patience est récompensée. La réponse n'est pas aussi simple...

Qui dit nouvelle plate-forme dit nouveau socket mais aussi nouveau chipset. Nous ne raillerons pas ici cet impératif puisqu'il serait trop facile de rappeler qu'en trois ans Intel a lancé au bas mot quatre sockets différents à destination du grand public, tous incompatibles les uns avec les autres, quand AMD n'en a lancé que deux avec en prime une compatibilité descendante. Bref nous nous égarons. Après le regain de vie inespéré de la plate-forme LGA-1366 et du chipset X58 qui lui était associé, on pouvait s'attendre à une plate-forme LGA-2011 ambitieuse !

Ce n'est hélas pas le cas. Le chipset X79 est tout sauf innovant : deux ports Serial-ATA 6 Gb/s, quatre ports Serial-ATA 3 Gb/s, pas de technologie Smart Response pourtant présente sur les cartes mères en Z68 et pas non plus d'USB 3.0 en natif... Franchement ce dernier point nous sidère. Alors même qu'Intel est le principal instigateur de la norme, le fondeur ne l'adopte toujours pas sur ses propres puces. Fin 2011 cela commence à faire désordre, d'autant qu'on pourrait finalement se demander ce qui change face au X58 !

Nous arrêterons là nos griefs pour reconnaître une qualité évidente de la plate-forme LGA-2011 : son côté future-proof. En effet, même si Intel ne l'annonce pas encore officiellement, la plate-forme est déjà prête pour la norme PCI-Express 3.0. En ce sens, elle a toutes les chances de s'imposer à l'avenir comme la plate-forme de référence des joueurs invétérés et autres utilisateurs enthousiastes.

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Core i7 3960X et Core i7 920 côte à côte


Du côté du processeur, pas de doute le Core i7 3960X est l'un des plus rapides que nous ayons pu voir. L'écart de performance avec le FX 8150 d'AMD frise l'indécence et l'arrivée du Core i7 3960X permet à Intel de remettre de l'ordre dans ses gammes puisque son nouveau Core i7 Extreme est effectivement plus rapide que les Core i7 2600 et 2700K. Les gains de performance apportés par l'architecture Sandy Bridge se retrouvent dans ce nouveau fleuron et c'est particulièrement saisissant dans des tests comme WinRAR. L'arrivée d'un contrôleur mémoire fonctionnant sur quatre canaux permet d'offrir une bande passante mémoire plus que généreuse alors qu'il valide nos observations sur les piètres performances du contrôleur triple canal des processeurs Nehalem et Westmere.

Quoi qu'il en soit ce Sandy Bridge E surprend. Il surprend parce qu'il ne s'agit pas d'un modèle huit cœurs. Il faut donc se contenter de six cœurs actifs. Il surprend également au niveau des options d'overclocking. Certes le modèle 3960X que nous testons aujourd'hui possède un coefficient débloqué. Certes encore, Intel semble avoir corrigé les limitations des processeurs Sandy Bridge en permettant la modification de la fréquence de base du bus. Cela constitue deux bons points... La contrepartie c'est tout de même l'impossibilité d'atteindre les 5 GHz sur notre processeur de test et ce malgré ces améliorations. De plus, Intel lancera prochainement, une nouvelle variante du Sandy Bridge E, le Core i7 3820, dont les options d'overclocking seront plus sévèrement encadrées : il faudra en pratique voir ce que cela donne.

Si le Core i7 3960X est le processeur le plus rapide du moment... son prix est bien sûr à la hauteur de ses prétentions puisqu'il faudra débourser dans les 1000 euros pour s'offrir cette bête de course, dorénavant livrée nue sans ventilateur. Et avec cela la consommation électrique reste plus qu'imposante, en hausse même face au Core i7 990X ! Bien sûr nous sommes critiques, d'autant plus critiques qu'Intel ne devrait plus tarder à lancer Ivy Bridge, sa nouvelle micro-architecture en 22nm, mais pour le passionné qui sait ce qu'il achète, le Core i7 3960X est assurément la Rolls du moment, à condition de pouvoir se l'offrir. Sachez enfin que parallèlement au Core i7 3960X, Intel lance aujourd'hui le Core i7 3930K, un processeur six coeurs cadencé à 3,2 GHz (3,8 GHz en Turbo) avec 12 Mo de cache et un coefficient multiplicateur débloqué. Nous n'avons hélas pas pu tester ce processeur pour le moment, alors qu'il est annoncé à un tarif plus attractif.

Intel Core i7 3960X

6

Les plus

  • Sandy Bridge sur le haut de gamme
  • Overclocking libéré (base clock ajustable)
  • Prêt pour le PCI-Express 3.0 (chut)
  • Performances au top

Les moins

  • Prix bien trop élevé
  • Overclocking timoré
  • Consommation importante
  • Livré nu !

Performances9

Innovation8

Qualité / prix6



Intel X79

5

Les plus

  • Arrivée du Serial-ATA 6 Gb/s

Les moins

  • Pas d'USB 3.0 en natif
  • Que 6 ports Serial-ATA
  • Dont 2 en SATA 6 Gb/s !
  • Pas de Smart Response pour le moment

Performances8

Innovation5

Qualité / prix6

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