À mesure que son écosystème se développait, le patronyme de ProtonMail perdait en pertinence. Regroupant désormais un service de stockage dans le cloud, un VPN et un calendrier, l’entreprise suisse devient — tout simplement — Proton.
Une nouvelle étape majeure dans le développement de l’autoproclamé premier écosystème de services « confidentiels par défaut » (privacy by default) au monde.
Une charte graphique modernisée et alléchante
Difficile de concurrencer Google. Il y a la fiabilité des services, bien sûr, mais également le lustre visuel déployé depuis des années par la firme sur Gmail, Agenda ou Drive. Conscient du retard accumulé, ou plutôt du décalage qui existe, Proton profite de son changement de nom pour inaugurer une toute nouvelle identité visuelle.
Nouveaux logos, nouveau site, mais services identiques. Désormais accessibles via l’adresse Proton.me, Proton Mail, Proton Calendar, Proton VPN et Proton Drive se retrouvent unifiés sous une bannière commune plus facilement identifiable par les utilisatrices et utilisateurs.
En ligne de mire, nous l’avons dit et Proton ne s’en cache pas : Google. D’après son communiqué de presse, cette nouvelle harmonie des services « en fait une alternative alléchante à la suite de productivité Google. » À la différence, majeure, que l’intégralité des données envoyées à Proton sont chiffrées de bout en bout. Et que l’entreprise ne fait pas commerce des données de ses clients.
Les formules et tarifs évoluent
Proton n’est pas une entreprise adossée à un fonds d’investissement, ni même cotée en Bourse. Elle a été lancée en 2014 grâce à une campagne de financement participatif réussie (plus de 500 000 dollars récoltés), et finance depuis ses services grâce à diverses formules payantes.
Néanmoins, tous les services actuellement en ligne (ProtonMail, Proton VPN, Proton Calendar et Proton Drive) sont accessibles gratuitement. Ils offrent toutefois des fonctionnalités plus avancées aux abonnés.
- Proton Free : une adresse email (@proton.me), trois dossiers maximum et 150 messages par jour ; une connexion VPN de vitesse moyenne parmi plus de 100 serveurs ; un calendrier personnel ; 1 Go de stockage dans le Cloud
- Proton Mail Plus (3,99 euros / mois) : 10 adresses mail (@proton.me, @pm.me), dossiers et messages illimités, réponses automatiques ; une connexion VPN de vitesse moyenne parmi plus de 100 serveurs, 20 calendriers personnels avec possibilité de les partager ; 15 Go de stockage dans le Cloud
- Proton Unlimited (9,99 euros/mois) : 15 adresses mail (@proton.me, @pm.me), dossiers et messages illimités, réponses automatiques ; 10 connexions VPN à haute vitesse parmi plus de 1 700 serveurs (accès aux sites de streaming étrangers, TOR via VPN, etc.) ; 20 calendriers personnels avec possibilité de les partager ; 500 Go de stockage dans le Cloud.
Une offre plus resserrée que précédemment donc (les formules Professional et Visionary disparaissent), et par ailleurs plus compréhensible et intéressante d’un point de vue pécuniaire.
Toutefois Proton semble vouloir attirer davantage de clients professionnels avec l'introduction de nouvelles souscriptions dédiées. Un choix visant probablement à mieux se positionner face aux solutions d'entreprise de la concurrence (Google WorkSpace, Microsoft 365.…)
Sur son blog, Proton indique aussi que tous les abonnés actuels seront automatiquement migrés vers la nouvelle offre la plus proche en termes de fonctionnalités. Les personnes ayant souscrit à un abonnement Visionary, y compris les comptes à vie, verront leur capacité de stockage dans le Cloud portée à 3 To en guise de remerciement pour leur soutien.
Fondée par un duo de chercheurs du CERN en 2014, Proton est désormais implanté dans six pays et compte plus de 400 employés. L’entreprise dit comptabiliser 70 millions de comptes ProtonMail, ce qui en fait le service de courriels chiffrés le plus populaire au monde.
- storage1 Go de stockage
- securityChiffrement natif par défaut
- alternate_emailPas de domaine personnalisé
- smartphoneApplications iOS, Android
- push_pinJurisdiction Suisse
Source : communiqué de presse, Proton