Le Guépard, futur hélicoptère fleuron des trois armées françaises

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 04 juillet 2019 à 13h47


Clubic est allé à la rencontre de la directrice du programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger) au sein de la direction générale de l'armement, lors du Salon du Bourget, pour évoquer l'avenir du Guépard, future génération d'hélicoptère des armées françaises, dont les premières livraisons sont à prévoir dès 2026.

Au Salon du Bourget, les innovations étaient légion sur l'espace réservé au ministère des Armées. Outre le CORVUS, un mini-drone réparable sur le terrain, celui qui était encore appelé ministère de la Défense jusqu'en 2017 a dévoilé une maquette impressionnante du futur Guépard, mis au point dans le cadre du programme HIL (Hélicoptère Interarmées Léger), et salué par un Emmanuel Macron curieux lors de son passage sur l'édition 2019 du salon. L'appareil, à la pointe de la technologie, est destiné à remplacer les cinq flottes actuelles pour en former une unique, mise à la disposition de chacune des armées françaises.

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Nous avons un sacré bébé sous les yeux (Crédits : Alexandre Boero pour Clubic.com)

Un appareil dernier cri qui équipera les trois armées nationales

Au Bourget, le ministère des Armées présentait donc une maquette du Guépard, un hélicoptère qui aura la charge dans quelques années de répondre aux besoins des trois armées : l'armée de Terre, la Marine nationale et l'armée de l'Air. Le Guépard est prévu pour remplacer les cinq flottes actuellement en service : les Dauphin et Panther de la Marine, les Gazelle et Alouette III de l'armée de Terre, et les Fennec de l'armée de l'Air.

« L'hélicoptère est de dernière génération »


Pour la directrice du programme HIL au sein de la direction générale de l'armement, Emeline, que nous avons rencontré dans la fournaise du Bourget, l'hélicoptère « se doit d'être fortement polyvalent puisqu'il doit assurer les missions des trois armées... Nous définirons cet hélicoptère avec une base commune. Il sera équipé de différents systèmes pour l'adapter à la mission. L'hélicoptère est de dernière génération, et il embarque des équipements dernier cri. »



Si le Guépard se destine aux trois armées, il aura un rôle différent pour chacune d'elles. Pour l'armée de Terre, au sein de l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT), l'appareil réalisera des missions d'appui-sol, de reconnaissance armée, et d'infiltration de forces spéciales. Pour la marine, le Guépard mènera des missions de lutte anti-surface, de contre-terrorisme maritime et de surveillance. Enfin, il réalisera des missions de sécurité de l'espace aérien et de recherche et sauvetage au sein de l'armée de l'Air.

Moteur Guépard
Le moteur du Guépard est plutôt imposant (Crédits : Alexandre Boero pour Clubic.com)

Une flotte conséquente 169 hélicoptères

Le ministre des Armées prévoit de disposer d'une flotte de 169 hélicoptères avec une première livraison, elle, prévue en 2026 (au lieu de 2028 initialement). « Il y aura un échelonnement des livraisons sur un certain nombre d'années. Nous sommes en phase de préparation, après avoir mené une étude de levée de risques, qui est en train de s'achever, et qui a permis de définir l'architecture préliminaire de l'hélicoptère », précise notre interlocutrice.

« Le Guépard sera déployé partout où sont situées les forces armées »


Le ministère entend poursuivre cette phase avec une étude complémentaire de militarisation, avant de lancer la réalisation du programme en 2021, bien que cette dernière fut programmée pour 2022, au départ. Le Guépard, lui, « sera déployé partout où sont basées aujourd'hui les forces armées françaises », nous indique la directrice du programme HIL.

Les mastodontes du secteur collaborent à l'élaboration du Guépard

Comme on peut s'en douter (sans que cela ne soit péjoratif), le ministère des Armées n'a évidemment pas fait cavalier seul pour lancer le programme anticipé du futur HIL. « L'étude de levée de risques a été notifiée à Airbus Hélicoptères. Nous parlons de l'hélicoptère civil, qui est le H160, développé par la société, et qui sera mis en service en 2020. Nous travaillons donc avec Airbus mais aussi avec d'autres équipementiers, qui contribueront à cette militarisation », confirme Emeline.


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Un petit aperçu des commandes du cockpit (Crédits : Alexandre Boero pour Clubic.com)

S'agissant de la connectivité du Guépard, « nous retrouvons évidemment, en termes de militarisation, tout l'armement, avec deux bras d'armement de chaque côté, qui pourront emporter des armements axiaux et d'autres types. En sabord, vous retrouverez des mitrailleuses ». L'avionique est aussi modifiée de manière à disposer d'un système de mission, avec une situation tactique qui offre l'occasion de savoir comment les forces se positionnent. « Cette avionique de dernière génération est développée par Thales », révèle la directrice du programme HIL, nous confirmant ainsi que le ministère s'est entouré des groupes les plus pointus pour concevoir son futur appareil amiral.

« Une volonté de maîtriser les coûts de soutien »


Le coût du Guépard n'est en tout cas pas encore été arrêté. « Il le sera lors du lancement en réalisation », nous dit Emeline. Sans évoquer de manière explicite une quelconque économie, il est possible que l'État français ait décidé de mener sa barque intelligemment. « L'élément majeur de ce programme est le fait de vouloir disposer d'une flotte unique pour toutes les armées. Ce choix fut dicté par une volonté de maîtriser les coûts de soutien, donc nous allons pouvoir, grâce à ce choix, mutualiser tout le système de soutien, partager des moyens comme la formation, qui sera interarmées ».

Le Bourget aura été l'occasion pour la direction générale de l'armement de présenter aux forces armées ce que sera leur futur hélicoptère, qui viendra remplacer les cinq flottes d'anciennes générations, qui continueront malgré tout à voler tant qu'elles ne seront pas remplacées par le Guépard.

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L'armement est bien présent, même sur la maquette (Crédits : Alexandre Boero pour Clubic.com)
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (10)
Felaz

Pourquoi l’armée donne toujours des noms de félidés “prédateurs” à ses hélicos ? Tigre, puma et maintenant guépard :slight_smile:

TofVW

Il y a aussi la Gazelle, le Caïman, le Dauphin, l’Alouette, le Fennec et l’Écureuil. Peut-être un contrat avec le Québec un jour pour le Caribou? :grin:

zig

le Caribou était l’avion de transport militaire Canadien DHC4 (entré en service en 1961)de chez DeHavilland à décollage et atterrissage court…

TofVW

Haha, j’aurais du chercher avant de poster! :yum:

caprikorn

Et pour les pays du Maghreb le chameau pour le transport de fret ou la mule plus petit !

caprikorn

Pourquoi pas mais si on va dans ce sens,
Google a choisi les bonbons, gâteaux et autres friandises et ça ne se mange pas ou bien Renault avec les Clio, Mégane…limite c’est moins compréhensible et y en a encore plein dans le genre !

lobo41

Pourquoi pas ! Mais il n’y aura pas de “Grizzli” … ça dort 6 mois par an !

Felaz

C’est plutôt logique pour des canadiens ^^

nirgal76

Comme les helico de l’armée française qui pour beaucoup dorment dans des hangars faute de budget pour leur maintenance. Ceux qui ne volent pas servent de stock de pièces détachées pour les autres. Un désastre

Papounet17

Et combien seront vendus à l’étranger pour qu’un jour, en cas de conflit on puisse nous faire taper sur la gueule par nos propres armes.

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