© Shark
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Shark semble bien décidée à faire son trou dans le marché des aspirateurs robot et propose quelques mois seulement après son lancement un nouveau modèle milieu de gamme.

Les plus
  • Aspiration puissante
  • Base de récupération efficace et sans sac
  • Interface logicielle accessible
  • Navigation rapide dans les pièces
  • Autonomie convaincante
Les moins
  • Soucis à la création de la cartographie
  • Une navigation parfois un peu trop prudente
  • Recharge très lente de l'aspirateur
  • Pas de détection des tapis

Shark semble décidée à ne pas perdre une minute. Son lancement sur le marché français effectué, avec les Shark AI VacMop et Shark IQ Robot que nous avions eu l’occasion de tester en long et en large, la marque revient avec le Shark AI 360.

Plutôt que de suivre la tendance inflationniste de ses concurrents comme Roborock ou iRobot, qui n’en finissent plus de monter en gamme, Shark préfère investir le milieu de gamme avec un appareil accessible à toutes les bourses.

Le Shark AI 360 a-t-il néanmoins les moyens de ses ambitions pour se démarquer dans un marché désormais très disputé ? On voit ça tout de suite dans notre test.

Fiche technique Shark AI 360

Résumé
Type de robotAspirateur robot
Type de brosseNylon, Caoutchouc
Autonomie120mn
Technologie de navigationLaser
CartographieOui
Wi-FiOui
Nettoyage
Type de robotAspirateur robot
Niveaux de puissance d'aspiration3
Récupération de la poussièreSans sac
Capacité du bac à poussière0.17l
Brosse centraleOui
Type de brosseNylon, Caoutchouc
Brosse(s) latérale(s)2
Base aspiranteOui
Autonomie120mn
Temps de charge de la batterie4 heures
Batterie amovibleNon
Navigation
Technologie de navigationLaser
CartographieOui
Détecteur d'obstaclesOui
Détecteur de videOui
Murs virtuelsOui
ProgrammableOui
Modes de parcoursMurs vers le centre
Connectivité
Wi-FiOui
BluetoothNon
ZigbeeNon
Environnement(s) logiciel(s) compatible(s)Google Home, Amazon Alexa
Assistant vocal compatibleGoogle Assistant, Alexa
Caractéristiques physiques
Hauteur80mm
Largeur340mm
Poids5kg
Forme du robotDisque

Design : quelques évolutions sans révolution

Les produits se suivent et se ressemblent chez Shark et ce n’est pas le Shark AI 360 qui signera un bouleversement dans les codes de design de la marque américaine. Néanmoins la marque fait quelques ajustements.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Le robot aspirateur conserve une forme circulaire tout à fait classique. Les boutons permettant de lancer un cycle de nettoyage et de renvoyer l’appareil à sa base sont toujours présents mais désormais mieux intégrés à l’appareil.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Par rapport au Shark IQ Robot, ce Shark AI 360 est plus élégant et, disons-le, moins cheap. La marque a revu le choix de ses matériaux et a opté majoritairement pour un plastique mat, qui a pour avantage de ne plus prendre aussi rapidement poussières et traces de doigts.

Sur le dessus on retrouvent un petit capot qui intègre le télémètre laser, autrefois situé dans le pare-choc de l’aspirateur. La marque indique que ce nouveau positionnement facilitera la navigation et la cartographie, nous verrons ça dans quelques instants.

Sur l’avant, rien de bien original avec la présence d’une large bande plastique qui cache les différents capteurs de proximité intégrés à l’appareil.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

L’accès au réservoir à poussières s’effectue via une trappe située à l’arrière de l’appareil. Petite déception : sa contenance n’est que de 175 mL et pourra être facilement rempli, d’autant plus si vous êtes l’heureux propriétaire d’animaux de compagnie.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Enfin sous l’appareil on retrouve une brosse principale en poils de nylon ainsi que deux brosses latérales pour les déchets environnants, une configuration habituelle pour la marque américaine.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic
© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Passons désormais à la base de recharge, qui se propose également de récupérer les poussières aspirées lors du cycle de nettoyage. Shark réussit à proposer un accessoire très compact qui peut s’insérer dans n’importe quel logement y compris les plus petits appartements. On salue cette initiative alors que les concurrents du constructeur se livrent à une bataille à savoir « qui aura la plus grande base de recharge du secteur ».

Comme le Shark IQ Robot, cette base de récupération des poussières est sans sac, un autre bon point qui permet de s’éviter l’achat de sacs souvent facturés au prix fort (et c’est bon pour la planète).

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Une petite zone transparente permet de savoir à quel niveau le réservoir est plein d’un coup d’œil.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Sur le dessus, des voyants LED permettent de voir si l'appareil est en charge sur la station et son niveau de batterie restante.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

De l’autre côté on retrouve un filtre en mousse et un filtre en feutre censés récupérer 99,9% des poussières et allergènes lors du vidage du réservoir pour un air plus sain dans la maison.

Aspiration : un appareil performant pour tous les sols

Le Shark AI 360 possède un moteur (à la puissance non communiquée par la marque) comprenant trois modes d’aspiration Eco, Normal et Max.

Lors de notre premier cycle de nettoyage, nous n’avons comme à notre habitude pas touché aux réglages, positionnés par défaut sur le mode Normal.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

L’aspirateur robot Shark, sur un sol moyennement encombré, s’en est sorti tout simplement comme un charme. Les deux brosses latérales sont toujours aussi efficaces pour récupérer la poussière environnante ou le long des murs tandis que la brosse principale, indiquée comme anti-emmêlement, réussit à récupérer la plupart des déchets placés sur son chemin.

Seuls les poils d’animaux peuvent lui poser quelques soucis, notamment les gros amas qui peuvent être trop imposants pour l’appareil ou tout simplement ignorés par le système de navigation.

Le mode Eco est moins bruyant et énergivore, ce qui peut avoir son intérêt dans les maisons ou les appartements les plus vastes, mais n’est pas fondamentalement moins efficace que le mode Normal.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

On irait jusqu’à dire qu’il serait tout à fait suffisant pour une majorité des utilisateurs qui souhaitent opter pour un passage régulier ou même quotidien. Le mode Normal est suffisamment puissant pour assurer un résultat impeccable dans presque toutes les situations mais le mode Eco fait presque tout aussi bien, sauf en cas de sol très encombré.

Le mode Max lui pousse le moteur à 100% de ses capacités et pourra être utile si vous possédez des tapis qui profiteront de ce boost de puissance.

À ce propos, l’aspiration des tapis n’est pas encore la spécialité des modèles conçus par Shark et ce Shark AI 360 ne fait pas exception. Quel que soit le mode utilisé, il reste encore un grand nombre de poussières présentes après passage, notamment sur les tapis à poils longs comme le nôtre. Pire encore, aucun système de détection automatique ne vient augmenter la puissance du moteur lorsqu'il se retrouve confronté à une carpette, contrairement à la quasi intégralité des autres aspirateurs robot se trouvant dans la même fourchette de prix.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Une fois la tâche de nettoyage terminée, l’aspirateur robot retourne à sa base se vider dans son réservoir. L’opération ne prend pas plus qu’une dizaine de secondes et le réservoir est suffisamment grand pour vous permettre de n’avoir à le vider à la poubelle qu’une fois par mois.

Pour ce faire un bouton vous permet d’ôter le support simplement, sans avoir à mettre les mains dans la poussière.

Navigation : de légers progrès par rapport à ses prédécesseurs

Le système de navigation LiDAR est mis en avant par la marque comme une nouveauté importante de son dernier modèle et une amélioration majeure par rapport aux Shark IQ Robot et au Shark AI VacMop.

Avant même le premier nettoyage, l’application mobile Shark nous encourage à effectuer un premier tour du logement afin de créer la carte d'étage une fois l’appareil chargé à au moins 50% de batterie. Durant cette étape, le robot n’aspire pas pour gagner du temps et l’opération n’a pris qu’une vingtaine de minutes pour notre surface de test d’environ 40 m2.

Malgré tout, ce premier passage s’est révélé infructueux. Nous pensions que la présence d’un télémètre en haut de l’appareil allait nous faire gagner du temps mais la carte proposée était ratée, avec une pièce non analysée et répertoriée alors que le Shark AI 360 est bien passé dans cette zone. Nous avons donc relancé un deuxième cycle pour voir s’il s’agissait d’un bug ou d’un vrai problème de détection des murs et des surfaces. Ce second passage s’est avéré bien plus satisfaisant avec une carte complète et conforme à notre logement.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Une fois la carte créée, vous pouvez ensuite passer à l’édition des pièces. Le Shark AI 360 se montre bien moins capable que certains de ses concurrents et ne propose que la création de pièces sous forme rectangulaire ou la fusion de deux zones pour faire une seule pièce. Il n’est pas possible de séparer une zone en deux pièces spécifiques ce qui peut poser quelques problèmes de précision lors de l’édition. Nous nous en sommes sortis malgré tout mais le résultat reste assez grossier. Une fois chaque pièce créée, vous êtes libres de les nommer grâce à la longue liste de types de pièces proposée.

Dans les faits, le robot est effectivement un peu plus précis lors de ses déplacements. Nous n’avons pas eu à nous plaindre d’erreurs grossières ou d’arrêts inopinés du Shark AI 360 lors de nos différents cycles de nettoyage.

Le robot aspirateur emprunte une trajectoire classique consistant à longer le long des murs puis de revenir vers l’intérieur des pièces dans chacune d’entre elles.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Nous notions lors de notre test du Shark AI VacMop des déplacements parfois trop prudents, où l’aspirateur robot n’osait pas s’approcher de certains obstacles comme des pieds de meuble de peur de rentrer dedans. Malheureusement c’est encore le cas ici avec quelques zones inexplorées par l’appareil qui ne souhaite pas s’aventurer davantage, alors que certains de ses concurrents n’hésitent pas à s’y rendre sans sourciller.

Il est enfin possible de créer des zones de nettoyage et zones interdites dès la création de la carte puis à postériori dans l’application mobile.

Logiciel : une application toujours aussi simple et pratique

Pour accéder aux options et à la personnalisation de votre Shark AI 360, direction l’App Store ou le Google Play Store pour récupérer l’application SharkClean, qui depuis son lancement en France il y a quelques mois n’a pas évolué d’un iota.

L’interface proposée par le constructeur reste toujours aussi rudimentaire mais la hiérarchisation des différentes commandes et options est réussie et n’importe quel utilisateur aura vite fait de s’y repérer et de retrouver ses petits après quelques minutes de prise en main.

Sur la page d’accueil, on retrouve la carte d’étage, qui prend la quasi intégralité de la surface d’affichage et, au-dessous, un menu permet de sélectionner les différentes options de navigation.

Vous pouvez ainsi cliquer sur « Pièces » pour choisir rapidement celles qui seront visitées par le robot aspirateur lors de son cycle de nettoyage, Zones pour créer des zones de nettoyage mais aussi des zones interdites, inaccessibles au robot lors de son travail ou encore des Zones à cibler.

Cette dernière catégorie vous permet de définir les zones de votre logement les plus sujettes à être sales au quotidien, et à activer le mode Ultraclean lorsque le robot y passera. Ce mode n’offre pas une puissance plus élevée mais un passage plus lent et plus minutieux lors du cycle de nettoyage. Au lieu de passer une seule fois sur site, le Shark AI 360 fera plusieurs passages pour être bien sûr de tout ramasser.

En cliquant sur le bouton « Nettoyer », l’application SharkClean vous permet de choisir le niveau d’aspiration parmi les trois proposées. La navigation est bien pensée pour avoir les bonnes options au bon moment avant le déclenchement d’un cycle.

Les autres options comme le mode « Ne pas déranger » pour éviter le déclenchement du robot lorsque vous dormez ou la programmation sont toujours regroupées dans le menu accessible par un bouton en haut à gauche de l’application.

Shark a d’ailleurs travaillé cette partie pour faciliter la création d’une programmation au maximum, avec différents panneaux explicatifs. En quelques secondes et autant de boutons à activer ou non, il est possible de se créer un calendrier de nettoyage.

Shark ne propose donc que quelques fonctionnalités et rien de bien original mais à l’instar de son aspirateur robot, l’expérience logicielle est pensée avant tout pour le grand public qui souhaite d’abord un bon aspirateur robot suffisamment intelligent pour nettoyer la maison régulièrement.

Autonomie : deux heures d’activité, sans se fatiguer

Shark annonce une autonomie de 120 minutes au maximum pour son Shark AI 360.

Dans les faits nous avons observé une durée d’activité légèrement plus importante avec près de 2H20 de nettoyage en mode Normal avant que le robot ne reparte à sa base de chargement.

© Mathieu Grumiaux pour Clubic

Point noir toutefois, la charge du robot est lente, très lente, et il nous a fallu pas loin de quatre heures pour passer de 0 à 100%. Si vous programmez votre robot pour un passage régulier, vous ne serez jamais ennuyé mais si vous avez besoin d’un passage rapide dans votre maison, cela peut être plus problématique.

Shark AI 360 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Pour ce troisième modèle, Shark propose une synthèse des deux précédents ; l'AI 360 conviendra, à notre humble avis, à l’ensemble des consommateurs intéressés par l’achat d’un aspirateur robot… et disposant toutefois d'un budget déjà conséquent.

Par rapport au Shark IQ Robot, le Shark AI 360 perd le lavage des sols (qui était très accessoire, on l’oubliera très vite) mais gagne une meilleure détection des obstacles et des pièces ainsi qu’une base de récupération des poussières très puissante et bien pensée, tout en conservant une aspiration impeccable des différents déchets présents sur le sol. C’est ce que les clients attendent, et Shark fait de l’excellent travail sur ces points importants.

Le constructeur aurait pu faire quelques efforts sur la partie logicielle, qui reste encore très limitée par rapport à certains de ses concurrents, mais s’impose désormais avec ce nouvel appareil comme un challenger très sérieux qui n’est clairement pas là pour faire de la figuration.

Les plus
  • Aspiration puissante
  • Base de récupération efficace et sans sac
  • Interface logicielle accessible
  • Navigation rapide dans les pièces
  • Autonomie convaincante
Les moins
  • Soucis à la création de la cartographie
  • Une navigation parfois un peu trop prudente
  • Recharge très lente de l'aspirateur
  • Pas de détection des tapis
Sous-notes
Design
8
Aspiration
7
Navigation
6
Logiciel
7
Autonomie
7