Le constructeur chinois Huawei compte bien percer le marché des smartphones et investit dans des technologies innovantes pour ses prochains terminaux.
Huawei est certainement l'un des fabricants qui a marqué l'édition 2012 du Mobile World Congress de Barcelone. Très ambitieuse, la firme a effectivement dévoilé sa gamme Ascend composée entre autres d'un smartphone Android quad core doté d'un processeur conçu en interne. En 2011, le constructeur a commercialisé 20 millions de smartphones, un chiffre qui serait multiplié par trois cette année.
Selon nos confrères de ComputerWorld, Huawei souhaite proposer des appareils dotés d'une technologie de reconnaissance de mouvements. « Nous nous concentrons sur des technologies innovantes et prenons des idées intéressantes afin d'en faire quelque chose de fantastique », explique ainsi John Roese, directeur général du centre de recherche aux Etats-Unis.
En 2011, la société aurait dépensé 3,76 milliards de dollars dans la recherche et créé 11 000 nouveaux postes. Cette année, les dépenses devraient s'établir aux alentours de 4,5 milliards de dollars. La reconnaissance de mouvements est une technique via laquelle la caméra frontale est capable d'analyser la position de la main de l'utilisateur puis de reconnaître le mouvement de celle-ci afin d'opérer une action sur le smartphone. Ce mécanisme n'est pas nouveau. En juillet 2011, Qualcomm avait racheté GestureTek, un spécialiste en la matière. Au mois de novembre, Pantech annonçait une nouvelle gamme de smartphones dotés de ce mécanisme. Enfin Google a récemment obtenu des brevets pour un tel dispositif.
« Imaginez qu'au lieu de toucher votre smartphone vous pouvez interagir avec celui-ci dans un environnement en 3D », explique M. Roese. Il ajoute que le nombre de doigts limite la quantité de commandes possibles tandis que la reconnaissance de mouvements autorise de nouveaux usages, par exemple pour placer les éléments sur différents plans. Huawei plancherait alors sur des téléphones dotés de deux caméras frontales.
Le constructeur travaille également avec le CERN sur les manières d'optimiser le stockage. L'objectif est d'offrir un disque virtuel illimité aux mobinautes. M. Roese affirme : « Si nous réussissons, et je pense que nous sommes sur le droit chemin, cela changera de manière considérable l'économie du stockage ». Il ajoute que les fabricants seraient ainsi en mesure de proposer une quantité infinie de stockage et de ne facturer ces derniers que lorsqu'ils souhaitent restaurer leurs données.