Qualcomm a beau démentir, sa puce Snapdragon 810 surchauffe. Du moins dans la plupart des smartphones haut de gamme qui l'ont adoptée. Il faut dire que le fleuron des processeurs mobiles était initialement destiné aux tablettes.
Dernière victime en date, le Sony Xperia Z3+, dont l'un des principaux apports est justement le passage du Snapdragon 801 au 810. Des utilisateurs japonais, chez qui il est commercialisé en tant que Xperia Z4 depuis le mois d'avril, lancent l'alerte. L'utilitaire CPU-Z mesure une température pouvant atteindre 70°C. C'est acceptable dans un ordinateur, pas dans un smartphone de 7 mm d'épaisseur, dont la coque en verre et en métal, en contact avec l'utilisateur, sert de dissipateur.
Le site Internet néerlandais GSMinfo, qui teste actuellement le produit, confirme. Après quelques minutes d'utilisation de l'appareil photo ou d'applications lourdes comme un jeu vidéo, Android avertit que l'application sera fermée en raison d'une température trop élevée. On peut en revanche utiliser un navigateur Internet ou une application de réseau social.
Sony avait assuré qu'il avait optimisé l'appareil, mais contacté par ce site, le fabricant reconnait finalement qu'il y a un problème. Il annonce une mise à jour de firmware, qui bridera probablement la puce lorsqu'elle montera en température, comme c'est déjà le cas sur le HTC One M9.
En attendant, Sony conseille à ses clients d'éteindre régulièrement leur téléphone afin qu'il refroidisse, en particulier pendant sa recharge.
Certains fabricants comme Samsung ou LG se détournent du problématique Snapdragon 810 pour leurs produits phares. Le LG G4 par exemple se contente d'un Snapdragon 808 à six cœurs.
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