Samsung en est déjà à sa troisième génération de smartphones pliants, et force est de constater que la déferlante annoncée depuis des années n’a pas eu lieu. Le Sud-Coréen est encore bien seul sur ce marché naissant ; ce qui lui laisse tout le loisir d’itérer pour trouver la meilleure formule. Et justement : le Galaxy Z Flip 3 tout récemment annoncé s’inscrit directement dans les propositions les plus alléchantes jamais imaginées par Samsung.
C’est que le smartphone a pour lui un argument de choc : il est vendu 500€ moins cher que les Samsung Galaxy Z Flip et Samsung Galaxy Z Flip 5G lancés l’an dernier. De quoi enfin rendre les smartphones pliants accessibles au grand public ? Ne nous avançons pas trop. Mais une chose est certaine : on peut désormais opter pour un modèle hybride comme celui-ci pour le même tarif qu’un téléphone haut de gamme plus classique.
- Un design perfectionné et unique
- Plus résistant, et étanche
- Écran captivant
- Second écran enfin utilisable
- De belles photos en toute circonstance
- La stabilisation vidéo
- 500€ de moins que la première génération
- Toujours difficile à ouvrir d’une main
- Un bridage parfois violent des performances
- Autonomie vraiment juste
- Quelques améliorations à apporter à l’interface
Samsung Galaxy Z Flip 3 : la fiche technique
Samsung est sûr de lui. Par rapport au Galaxy Z Flip et Galaxy Z Flip 5G, ce nouveau modèle ne fait finalement varier que quelques paramètres.
En réalité, Snapdragon 888 mis à part, le Galaxy Z Flip 3 ne se distingue de ses prédécesseurs que via la fréquence de 120 Hz de l’écran principal, son nouvel écran secondaire et sa certification IPX8 (résistance à l’eau mais pas à la poussière).
Fiche technique Samsung Galaxy Z Flip 3
Mémoire interne | 128 Go, 256 Go |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go |
Capacité de la batterie | 3300 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 12 + 12 MP |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | 11 |
Surcouche Android | OneUI 3.5 |
Assistant vocal | Google Assistant |
Taille de l'écran | 6.7 pouces |
Type d'écran | Dynamic AMOLED 2X |
Définition de l'écran | 2640 x 1080 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Densité de pixels | 425 ppi |
Écran HDR | Oui |
Taille de l'écran | 1.9 pouces |
Type d'écran | Super AMOLED |
Définition de l'écran | 260 x 512 pixels |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Densité de pixels | 302 ppi |
Mémoire interne | 128 Go, 256 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Snapdragon 888 |
Finesse de gravure | 5nm |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.84GHz |
GPU | Adreno 660 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go |
Capacité de la batterie | 3300 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Oui |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 15W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 3 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 12 + 12 MP |
Définition du / des capteur(s) avant | 10 MP |
Enregistrement vidéo | 4K@30/60fps, 1080p@60/240fps, 720p@960fps, |
Stabilisateur caméra | Optique et Numérique |
Flash arrière | LED |
Flash Frontal | Non |
Taille des photosites objectifs arrière | 1.4 µm et 1.2 µm |
Taille des photosites objectifs frontaux | 1.22 µm |
Ouverture objectif photo arrières | ƒ/1.8 ; ƒ/2.2 |
Ouverture objectif photo frontaux | ƒ/2.4 |
Zoom Optique | Non |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Type de connecteur | USB-C |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur (Ouvert) | 167.3mm |
Hauteur (Plié) | 87.4mm |
Largeur (Ouvert) | 73.6mm |
Largeur (Plié) | 73.6mm |
Epaisseur (Ouvert) | 7.2mm |
Epaisseur (Plié) | 15.4mm |
Poids | 183g |
Certification IP | IPX8 |
Indice de réparabilité | 7.6 |
DAS tête | 0.858 W/kg |
DAS tronc | 1.578 W/kg |
Signe que la formule est déjà la bonne et qu’il n’y a rien à changer ? Nous verrons ça plus bas. Toujours est-il que nous n’aurions pas craché sur une batterie de meilleure capacité, ou sur des appareils photo remis au goût du jour (il s’agit des mêmes modèles que sur le Galaxy S10, sorti en 2019.
Sans surprise, on ne trouvera dans la boîte du Galaxy Z Flip 3 qu’un câble USB-C vers USB-C et un éjecteur de carte SIM. Comme Apple, Samsung a fait le choix de délester la boîte de ses appareils d’un chargeur, qu’il vous faudra donc acheter à part si vous n’êtes pas déjà équipés.
Design : un petit bijou, et résistant avec ça
Le Galaxy Z Flip n’a pas beaucoup changé, en un an et demi. Samsung en perfectionne simplement la recette avec ce « troisième » modèle (le Flip 2 n’existant pas, on considère le Galaxy Z Flip 5G comme la deuxième génération).
Les ingrédients ? Un grand téléphone de 6,7 pouces (ratio 22:9) qui peut se plier en deux afin de trouver plus facilement sa place dans une poche. Nous attirons toutefois votre attention sur le fait que, s’il ne s’agit pas d’un mensonge, il faut garder en tête que lorsqu’il est replié, le Z Flip 3 mesure tout de même 1,7 centimètre d’épaisseur. Compact, le Z Flip 3 ne s’oublie donc pas pour autant.
Toujours est-il qu’on ne peut pas enlever au smartphone de Samsung d’être parfaitement unique sur le marché actuel. Il n’existe aucun autre téléphone pliant comme le Galaxy Z Flip 3. Et la qualité de l’ouvrage force le respect.
Articulé autour d’une charnière revue et corrigée (l’ouverture est plus douce ; le mécanisme plus résistant), on ne peut s’empêcher de l’ouvrir et le refermer, ne serait-ce que pour constater que, oui, l’écran de notre smartphone se plie en deux sans se casser.
L’écran d’ailleurs, parlons-en. Toujours conçu en ultra thin glass (UTG), il est encore revêtu d’un film de protection au rendu très « plastique » qui offre un effet parfois un peu cheap à l’ensemble. C’est d’autant plus dommage que cela rend l’écran extrêmement salissant. Après quelques heures d’utilisation, vous distinguerez clairement les traces de doigt sur la dalle.
La pliure, elle, est bien entendu toujours visible. Mais uniquement lorsque l’écran est éteint, en réalité. Lorsqu’on utilise le smartphone et qu’on se tient bien en face, impossible de la distinguer. En revanche, on la sent sous le doigt lorsqu’on scrolle. Une sensation qui n’est pas tout à fait agréable, en cela qu’elle s’apparente au toucher d’une bulle d’air sous un film plastique.
Mais la maniabilité du Galaxy Z Flip 3 est exemplaire. C’est simple : il s’agit probablement du smartphone haut de gamme de 6,7 pouces le plus léger du marché (183 grammes). Une fois déplié, c’est un vrai bonheur de le manipuler. D’autant qu’avec son ratio un peu particulier (très allongé), il est facilement utilisable à une main. Un raccourci permet d’ailleurs d’utiliser le capteur d’empreintes digitales latéral pour ouvrir le volet de notifications.
À titre personnel, je regrette qu’il soit si difficile d’ouvrir le smartphone à une seule main. C’est possible, bien sûr, mais jamais sans risquer de griffer l’écran avec l’ongle de son pouce. Mais, après tout, vous devriez ouvrir votre smartphone (un peu) moins souvent grâce au nouvel écran secondaire du Galaxy Z Flip 3.
Quatre fois plus grand que la misérable pastille du premier modèle, l’écran secondaire affiche désormais une diagonale de 1,9 pouce. Concrètement : cela se rapproche de la taille d’un écran de montre connectée XXL.
Désormais intégré à un rectangle noir qui crée un joli contraste avec la robe crème de notre exemplaire de test, l’écran ne souffre plus vraiment des problèmes de lisibilité que nous reprochions à son aîné. Sa plus grande taille permet cette fois de lire le contenu de ses notifications, mais aussi de naviguer entre différents widgets. Contrôler sa musique, prendre connaissance de la météo, afficher le nombre de pas… ce genre de choses. On regrette en revanche que l’on ne puisse pas accéder tout simplement aux raccourcis du téléphone par ce biais. Activer ou désactiver le mode avion, le NFC ou le mode « Ne pas déranger » aurait été un plus non négligeable.
Enfin, précisons que toute la partie dorsale du Flip 3 est recouverte d’un verre Gorilla Glass Victus de dernière génération, et que le smartphone est le premier pliant (avec le Fold 3) à être certifié IPX8 et donc à pouvoir résister à une immersion dans jusqu’à 1 mètre d’eau douce pendant 30 minutes.
Écran : couleurs vives et luminosité au rendez-vous
La principale nouveauté de l’écran du Galaxy Z Flip 3 est qu’il peut désormais afficher une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz de façon dynamique. Concrètement, cela signifie que la fréquence permute en permanence entre du 60 et du 120 Hz selon la compatibilité et le type d’application lancée. Une bascule plutôt efficace, car comme nous le décrivons dans le chapitre dédié à l’autonomie, nous n’avons pas remarqué de franche différence, côté endurance, en plafonnant volontairement la fréquence à 60 Hz.
Nous sommes donc toujours sur une dalle Dynamic AMOLED 2X, qui se veut d’après nos mesures très lumineuse. Notre sonde X-Rite et le logiciel Calman Ultimate ont obtenu un pic à plus de 820 cd/m2, ce qui est excellent pour assurer une bonne lisibilité même en extérieur. Le contraste est quant à lui infini, de par la nature même de la technologie OLED.
Par défaut, avec son mode « Vif », le Galaxy Z Flip 3 est plutôt bien calibré. À peine trop froid (6628K, ça passe), il affiche surtout des couleurs très saturées (142,8% du sRGB ; 99,7% du DCI-P3) qui flattent la rétine. La justesse des couleurs est néanmoins perfectible, avec un delta E mesuré à 4,3 alors qu’on attendait un chiffre inférieur à 3, dans l’idéal.
On peut améliorer le résultat en jouant avec les réglages du téléphone. D’après nous, et sur notre modèle en particulier, les meilleures mesures sont obtenues en baissant la valeur du rouge de 5 crans, du vert d’un cran, et du bleu de 6 crans. On récupère ainsi une température de 6583K, une couverture des gamuts sRGB et DCI-P3 inchangés, mais un delta E qui recule à 3,58. Ce qui n’est pas loin d’être irréprochable.
Pour le dire autrement : un excellent écran, sur tous les aspects. À noter toutefois que, de par son ratio un peu particulier, il vous demandera de vous accommoder de généreuses bandes noires lorsque vous regardez des vidéos à l’horizontale. Vous pouvez bien sûr « remplir » l’écran en entier mais cela rognera dans l’image.
Audio : un son stéréo de qualité
En dépit de la petitesse des haut-parleurs, le Z Flip 3 parvient à délivrer un son de bonne qualité.
Plus équilibré que certains de ses concurrents, il n’oublie pas de laisser un peu de marge pour que les basses puissent s’exprimer. Bien entendu, l’emphase est toujours mise sur les médiums afin de favoriser la clarté des voix. Ce qui trouve son intérêt dans la musique, les podcasts mais aussi les appels en visio.
Le Galaxy Z Flip 3 est normalement livré avec des écouteurs intra-auriculaires signés AKG, mais Samsung ne nous les a pas fournis pour notre test. D’habitude, il s’agit d’écouteurs assez « basseux » qui ne plaisent pas à tout le monde. Reste à voir si le constructeur a apporté quelques modifications à sa formule cette année.
Compatible Bluetooth 5.2, le Z Flip 3 s’appaire donc sans soucis à vos casques et écouteurs sans-fil. Il prend d’ailleurs en charge la batterie de codecs habituels, comme le SBC, AAC, aptX HD et le LDAC.
Interface : OneUI encore perfectible pour le smartphone pliant
Le Galaxy Z Flip 3 est livré avec Android 11 et la mise à jour de sécurité de juillet 2021. Il supporte évidemment les DRM Widevine L1 et pourra profiter de 3 années de mises à jour au total.
L’interface OneUI 3.5 ne change pas radicalement de ce qui est déjà proposé sur les smartphones Samsung plus conventionnels. On retrouve cette philosophie de design qui favorise l’utilisation à une main, ces bordures très arrondies et tout ce qui fait le langage visuel propre à la surcouche Android de Samsung.
Mais on trouve aussi quelques particularités propres au Z Flip 3, et notamment à son second écran. On peut choisir une horloge personnalisée (comme sur une smartwatch) et réorganiser ses widgets. Le mode Always On Display s’applique lui aussi évidemment à l’écran externe lorsque le smartphone est replié.
Il est évidemment toujours possible de se servir du second écran comme d’un viewfinder lorsqu’on prend une photo. Ainsi, on peut parfaitement prendre un selfie avec les appareils photo arrière du smartphone. L’appareil détecte d’ailleurs automatiquement s’il s’agit d’un selfie de groupe afin d’opter plutôt pour le module ultra grand-angle. Un regret toutefois : on n’a accès par ce biais qu’aux modes classiques photo et vidéo. Aucun paramètre ne nous est offert ; pas même le mode portrait. Dommage.
Le « Flex mode », particulièrement mis en avant par Samsung dans sa communication, est toujours aussi pratique à utiliser. Même si on aimerait que davantage d’applications se mettent à la page. Pour rappel, il s’agit de la possibilité de « diviser » l’interface d’une appli lorsque le smartphone est posé à 90°. Par exemple, YouTube n’affichera une vidéo que sur la partie haute de l’écran, quand la partie basse regroupera les commentaires. Même chose avec Google Duo, ou l’application Caméra. On peut également utiliser ce mode pour ouvrir une application différente sur chaque partie de l’écran. Pratique pour discuter en temps réel pendant qu’on regarde une vidéo par exemple.
Un passage vers les fonctionnalités expérimentales permet également de « forcer » le Flex mode sur certaines applications. Dans ce cas de figure, toute l’interface de l’appli est recadrée pour ne s’afficher que sur « l’écran du haut ». La partie basse, elle, aligne quelques raccourcis bien pratiques : contrôle de la musique, capture d’écran, luminosité ou encore volume.
Tout cela mis à part, on retrouve une expérience de navigation très similaire à celle d’un smartphone classique. Avec navigation gestuelle, mode sombre, gestion des thèmes et autres fonctionnalités dorénavant très génériques.
Enfin sur le volet de la confidentialité et des options liées, Samsung n’est pas particulièrement bon élève. Très, très lourdement doté en termes d’applications préinstallées (en plus des 9 applis Google de base, on compte aussi une douzaine d’applications Samsung), toutes ne sont pas facilement désinstallables. Si les LinkedIn, Office et compagnie peuvent être supprimés sans problème, ce n’est pas le cas d’un certain processus baptisé « Facebook Services », qui ne peut être que désactivé et qui reste donc sur votre smartphone. Que vous utilisiez Facebook ou non. Un peu limite sur un smartphone vendu plus de 1000€.
Performances : haut de gamme, tout simplement
Le nouveau smartphone pliant de Samsung repose sur un socle technique solide. Il est équipé d’un Snapdragon 888, de 8 Go de RAM LPDDR5 et d’un stockage en UFS 3.1. Le nec plus ultra, en somme.
Toutefois Samsung a la fâcheuse habitude de compenser la montée (rapide) en température de ses appareils en bridant leurs performances (throttling). Une technique efficace, qui montre toutefois ses limites dans les applications demandant beaucoup de puissance, comme nos protocoles de test. Il faut donc ruser, et attendre que la température redescende pour obtenir des données pertinentes.
Ceci étant dit, on obtient sans grande surprise des résultats tout ce qu’il y a de plus attendus pour un téléphone haut de gamme de 2021. Le Galaxy Z Flip 3 est globalement irréprochable au chapitre des performances. On peut lancer tout et n’importe quoi sans faire tousser le smartphone. Du moins en théorie. Car certains jeux les plus gourmands, en l’occurrence, ont bien du mal à rester fluides.
Notre habituel Genshin Impact est notamment incapable de conserver ses 60 images par seconde. Même en qualité « Moyenne ». La faute à un système de refroidissement perfectible, qui fait grimper le mercure bien trop vite et induit donc une réduction drastique des performances en jeu.
En revanche, le non moins exigeant Call of Duty Mobile se lance sans sourciller avec les graphismes à fond, et sans susciter de chauffe exagérée. Bref : un fonctionnement un peu étrange du côté du processeur, qui nous fait nous dire que le Galaxy Z Flip 3 n’est certainement pas un smartphone taillé pour le jeu, bien qu’il en soit évidemment capable. D’autant qu’un autre frein viendra vous gâcher la fête : l’autonomie.
Autonomie : le gros point faible
Déjà perfectible sur le Z Flip, l’autonomie du smartphone pliant de troisième génération demeure une fois encore son gros point faible. Au détail près que, cette fois, l’écran propose une fréquence de 120 Hz. Et que malgré cela, la batterie ne semble pas tenir moins longtemps que celle du modèle originel. Un bon point.
Mais il faut garder en tête qu’il sera très compliqué de tenir plus d’une journée entière avec le Galaxy Z Flip 3. Qu’on opte pour la fréquence adaptative ou qu’on la fixe à 60 Hz, je n’ai jamais pu tirer plus de 28h de veille, et mon temps d’écran n’a jamais excédé les 5 heures.
C’est vraiment très juste, d’autant que la recharge rapide est ici plafonnée à 15 W. Comptez 1h30 pour recharger pleinement votre smartphone. Notez que le smartphone est compatible avec la charge sans-fil.
Photo : il ne lui manque qu’un zoom
Nous avons déjà eu l’occasion de le regretter dans le chapitre dédié à la fiche technique du smartphone, mais rappelons que le Galaxy Z Flip 3 se dote d’une configuration photo un peu… datée.
En effet les capteurs grand-angle (12 MP ; 1/2.55" ; ƒ/1.8 ; 1.4 µm ; OIS) et ultra grand-angle (12 MP ; ƒ/2.2 ; 1.12 µm) sont sur le marché depuis des années. On les trouve notamment au dos des Galaxy S10 (2019). Alors pourquoi ne pas offrir à ses smartphones pliant le même raffinement que les Galaxy S ? Tout simplement parce que Samsung tient à segmenter son catalogue, et à faire en sorte que les Galaxy S, justement, conservent leur statut de photophones ultimes.
Faut-il pour autant s’attendre à des photos décevantes ? Loin de là. Disons plutôt que le Z Flip 3 ne propose rien qu’on ait pas déjà vu ailleurs.
Grand-angle : un quotidien sublimé
On connait l’appétence de Samsung pour la saturation des couleurs. Le vert et le bleu ressortent particulièrement bien de nos clichés. Une marque de fabrique à laquelle il faut s’habituer, si vous êtes du genre à préférer un rendu naturel. Mais c’est aussi l’assurance de ne jamais prendre la moindre photo terne.
Plus important : le piqué de ce capteur « principal » est tout bonnement excellent. Même sur grand écran, quasiment toute l’image bénéficie d’une netteté impeccable. L’exposition est évidemment parfaite, tout comme les curseurs de contraste et de clarté sont judicieusement placés pour offrir — une nouvelle fois — un petit côté « sublimé » à nos captures.
Samsung n’a pas non plus perdu la main en ce qui concerne le HDR. Totalement automatique sur le Z Flip 3, il permet d’obtenir systématiquement des photos à l’histogramme équilibré. Même à contrejour, on parvient à récupérer ça et là quelques morceaux de ciel. Les ombres, même marquées, ne manquent pas de détails non plus dans ce type de scénario. Impressionnant. Surtout pour un capteur de si petite taille.
Ultra grand-angle : des photos de qualité
Malgré des caractéristiques techniques légèrement en deçà de celles du capteur principal, le module ultra grand-angle du Z Flip 3 nous donne entière satisfaction.
À peine moins saturées (du moins pour le bleu) que celles issues du module principal, les couleurs conservent leur côté spectaculaire qui met en valeur le moindre pixel de vos photos.
Une nouvelle fois, le piqué de l’image est excellent. On pourra pinailler sur la perte de qualité dans les angles, mais cette diffraction est propre aux capteurs ultra grand-angle. A fortiori de si petite taille.
Notez que ce module offre un angle de vue très étendu d’environ 123°. Cela correspond à une longueur focale de 13mm. Pour autant, le smartphone fait un excellent travail pour corriger la distorsion et offrir des lignes droites.
En HDR enfin, le smartphone est une nouvelle fois irréprochable et offre des ombres et des hautes lumières détaillées.
Zoom : aux abonnés absents
Contrairement aux Galaxy S21 qui comptent sur la grande résolution de leur capteur pour rogner dans l’image et ainsi simuler un zoom, le Z Flip 3 ne peut pas se permettre cette coquetterie. Son capteur de 12 mégapixels seulement n’offre pas assez de mou pour se permettre d’agrandir suffisamment l’image sans détériorer la qualité.
Ici, même en zoom 2x on voit déjà la peinture s’écailler. Les pixels sont grossiers, et des artefacts apparaissent dans les zones d’ombre. Inutile de préciser que c’est de pire en pire jusqu’au zoom numérique 10x autorisé par le Z Flip 3.
Un léger manque de polyvalence qu’il faut donc garder en tête, si vous avez pour habitude d’utiliser un zoom sur votre smartphone actuel.
Portrait : des images précises
Samsung s’est toujours bien débrouillé dans l’exercice du portrait, et ce Z Flip 3 ne nous fait pas mentir.
S’ils sont par défaut dotés d’un flou d’arrière-plan très agressif, il peut sans problème être adouci après ou pendant la prise.
Toujours est-il que le détourage est précis, même sur des sujets un peu délicats comme ces fleurs. Rien ne dépasse, et c’est proprement impressionnant pour un smartphone qui n’est pas doté d’un capteur ToF ou LiDAR.
On se satisfait également de la possibilité (grâce au second écran) de se prendre en photo avec les modules arrière en obtenant un retour visuel en temps réel. Dommage que le mode Portrait ne soit pas sélectionnable par ce biais… il faut se contenter d’une photo classique.
Avec le module photo avant (10 mégapixels), on obtient néanmoins de belles photos bien qu’elles manquent un peu de contraste à notre goût. Rien qu’un passage sur un éditeur d’images ne puisse régler.
Nuit : impressionnant
C’est peut-être sur la photo nocturne qu’on observe le mieux les apports des algorithmes dans la balance photographique. En effet malgré des capteurs de très petite taille, à l’ouverture somme toute modeste, on parvient à obtenir des clichés très bien exposés de nuit.
Depuis plusieurs années Samsung propose sur OneUI une bascule automatique sur le mode nuit dès lors que la lumière vient à manquer. Mais on observe une très légère différence de traitement si l’on active ce mode soi-même.
Les contours sont notamment mieux dessinés ; les détails plus fins. L’exposition, un peu plus à gauche qu’avec le mode auto, permet de récupérer quelques petits détails dans les hautes lumières.
En extérieur, l’ultra grand-angle est logiquement à la peine de par sa petite taille. Mais le mode nuit dédié permet malgré tout d’obtenir un cliché tout à fait lisible — à défaut d’être de bonne qualité.
Non c’est évidemment le grand-angle qui s’en tire le mieux, et qui propose des photos de nuit très correctes en regard de ses faiblesses techniques.
Vidéo : une stabilisation aux petits oignons
Le Galaxy Z Flip 3 peut filmer, au grand-angle, jusqu’en 4K à 60 images par seconde. On préfèrera toutefois s’en tenir aux 30 images par seconde à moins d’être équipé d’un gimbal externe, car cela serait se priver de l’excellente stabilisation optique du smartphone. À noter que l’ultra grand-angle est de toute façon plafonné en 4K30.
La qualité optique n’est pas tout à fait irréprochable pour les plus pointilleux, mais on ne trouvera rien de très grave à reprocher au Z Flip 3. Rappelons que Samsung n’a pas vocation à faire de son smartphone pliant le pinacle de la photo et de la vidéo. À ce titre, il fait parfaitement l’affaire pour immortaliser son quotidien de façon simple et efficace.
Samsung Galaxy Z Flip 3 : prix et disponibilités
Le Galaxy Z Flip 3 sera lancé le 27 août dans les coloris Crème, Noir, Lavande et Vert. D’autres couleurs (Gris, Blanc et Rose) sont exclusives à la boutique Samsung.com.
Il est commercialisé pour 1 059€ dans sa version 8+128 Go, ou 1 109€ pour le modèle 8+256 Go.
Le Galaxy Z Flip 3 bénéficie d’une couverture d’un an au programme Samsung Care+ qui autorise un remplacement d’écran contre une franchise de 109€.
Samsung Galaxy Z Flip 3 : l’avis de Clubic
Nous n’avions pas grand-chose à reprocher au Galaxy Z Flip, l’an dernier. Plus séduisant qu’un Fold à nos yeux, il ne pêchait que par son écran secondaire totalement anecdotique, son autonomie très juste et son prix exorbitant. Et cette année, Samsung corrige au moins deux des trois griefs.
Le nouvel écran de façade est enfin utilisable, et le Galaxy Z Flip 3 s’affiche pour rien de moins que 500€ moins cher que son prédécesseur. Reste effectivement une autonomie largement perfectible. Mais force est de constater que Samsung développe une certaine expertise dans la conception de ces smartphones d’un nouveau genre.
Le Galaxy Z Flip 3 est un appareil magnétique, que l’on a du mal à lâcher et que l’on prend plaisir à manipuler. Certes, il ne révolutionne pas les usages comme espère un jour le faire le Fold. Mais il permet en tout cas de concilier dimensions compactes et écran XXL. Un pari réussi.
Nous n’avions pas grand-chose à reprocher au Galaxy Z Flip, l’an dernier. Plus séduisant qu’un Fold à nos yeux, il ne pêchait que par son écran secondaire totalement anecdotique, son autonomie très juste et son prix exorbitant. Et cette année, Samsung corrige au moins deux des trois griefs.
Le nouvel écran de façade est enfin utilisable, et le Galaxy Z Flip 3 s’affiche pour rien de moins que 500€ moins cher que son prédécesseur. Reste effectivement une autonomie largement perfectible. Mais force est de constater que Samsung développe une certaine expertise dans la conception de ces smartphones d’un nouveau genre.
Le Galaxy Z Flip 3 est un appareil magnétique, que l’on a du mal à lâcher et que l’on prend plaisir à manipuler. Certes, il ne révolutionne pas les usages comme espère un jour le faire le Fold. Mais il permet en tout cas de concilier dimensions compactes et écran XXL. Un pari réussi.
- Un design perfectionné et unique
- Plus résistant, et étanche
- Écran captivant
- Second écran enfin utilisable
- De belles photos en toute circonstance
- La stabilisation vidéo
- 500€ de moins que la première génération
- Toujours difficile à ouvrir d’une main
- Un bridage parfois violent des performances
- Autonomie vraiment juste
- Quelques améliorations à apporter à l’interface
Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur.