Sur la Starbase au Texas, la plus imposante fusée au monde est à nouveau entièrement assemblée. L'étage Super Heavy dessous et ses 33 moteurs, ainsi que le Starship en haut, prêt à braver l'atmosphère avec son revêtement de tuiles. Elon Musk assure que tout est prêt… Mais la FAA a prévenu, pour l'instant : c'est non.
La situation pourrait toutefois évoluer d'ici quelques semaines.
Le matériel est prêt !
Comme prévu, l'ambiance a changé ces derniers jours sur le site de test et de lancement de Starship au Texas. La Starbase se prépare bel et bien au décollage du nouvel exemplaire de lanceur super-lourd, qui a été assemblé cette semaine. Le premier étage, le booster Super Heavy B9 et ses 33 moteurs Raptor V2, est en place depuis le mois d'août, et se tient prêt pour une dernière répétition générale avec remplissage de ses réservoirs, tandis que le Starship SN25, avec son revêtement de tuiles thermiques et ses 6 moteurs (trois adaptés au vide, trois Raptor classiques), se tient prêt à dépasser la frontière de l'espace.
Les équipes de SpaceX, leur fondateur Elon Musk en tête, ont été fières cette semaine de montrer que le plus puissant et le plus grand lanceur orbital au monde est prêt, moins de 5 mois après la première tentative et les profonds dégâts que cette dernière avait causés sur le site de lancement. Tout (ou du moins, le nécessaire) est réparé, amélioré ou redessiné pour pouvoir à nouveau s'élancer.
Un décollage de test, encore
Cette deuxième tentative devrait être une répétition de la première, avec pour objectif principal de réussir à séparer les étages et à atteindre les 100 kilomètres d'altitude. Deux étapes que le premier vol n'avait pu atteindre, à cause de problèmes de moteurs, puis de contrôle : la fusée avait été détruite après avoir atteint 40 km d'altitude environ. Le plan de vol prévoit que Starship atteigne l'espace (mais pas tout à fait l'orbite) avant de revenir se poser, ou du moins simuler la manœuvre au large d'Hawaï. Cela dit, compte tenu de l'essai précédent, tous les yeux seront d'abord tournés vers le décollage !
La FAA n'est pas d'accord
Reste que ce lancement dépend d'un éventuel feu vert des autorités, et que le premier tir n'était pas conforme aux standards attendus par la FAA en ce qui concerne la sécurité, ou l'impact sur le site. Le petit « coup de pression » d'Elon Musk, qui a annoncé sur X.com (ex-Twitter) que la fusée était prête à décoller, est resté cette fois sans effet apparent : les autorités ont publié jeudi un message de quelques lignes. Ce dernier explique que l'enquête sur les problèmes du premier vol est encore ouverte, et que « l'agence n'autorisera pas un nouveau tir de Starship tant que SpaceX ne mettra pas en place toutes les actions et corrections identifiées durant l'enquête, et tant qu'ils n'auront pas démontré qu'ils suivent les réglementations en place pour obtenir une licence de vol ».
Un message qui ressemble pour certains à un bras de fer, alors qu'un article de The New-Yorker expliquait cet été que le fondateur de SpaceX avait à plusieurs reprises usé de son autorité pour tenter d'accélérer les étapes. Néanmoins, ladite enquête pourrait se terminer dans les semaines à venir et SpaceX pourrait ainsi se décider à faire décoller sa fusée d'ici la fin du mois.
Source : Ars Technica