Le site Internet de la jeune pousse n'explique pas comment elle opère, mais son PDG Andrei Klimenko l'expose vaguement dans l'interview : « Nous utilisons de nombreux serveurs pour nous connecter à tous les clients BitTorrent distribuant une œuvre protégée, puis nous envoyons des données spécifiques pour brouiller les adresses IP des autres clients et qu'ils se déconnectent les uns des autres. »
Pirate Pay propose ses services aux ayants droit pour une œuvre et une période donnée. Son site Internet indique que l'objectif n'est de protéger ces œuvres que lorsqu'elles sont populaires, qu'elles représentent un manque à gagner pour leurs ayants droit, soit un à deux mois, jusqu'à ce que les classements soient établis. La facture, entre 12 000 et 50 000 dollars, varie selon que l'œuvre est fortement demandée sur une courte période ou l'inverse.
À la demande de Walt Disney Studios et de Sony Pictures, la société russe aurait ainsi bloqué pendant 30 jours 44 845 transferts du film « Vysotsky. Thanks to God, I'm alive ». La division russe de Microsoft quant à elle n'est pas encore cliente, mais elle a investi 100 000 dollars dans la société.
Pirate Pay et ses clients partent quoi qu'il en soit du principe que les téléchargements illégaux sont autant de ventes perdues, ce qui reste à démontrer. Plusieurs sociétés ont déjà fait parler d'elles en proposant de brouiller ou de polluer BitTorrent ces dernières années, mais sans aucun effet durable jusqu'à présent. Le manifeste Don't make me steal semble avoir encore de beaux jours devant lui.