Lancé en 2004, RapidShare a longtemps été une valeur sûre en termes de téléchargement direct de fichiers, mais la réputation du site s'est ternie au début des années 2010, avec la traque de plus en plus importante des services facilitant le piratage de fichiers. Attaqués aux USA et en Europe par les majors du divertissement, RapidShare, tantôt condamné, tantôt acquitté, ne s'est dans tous les cas jamais vraiment relevé de ces poursuites.
Une situation qui pousse aujourd'hui la plateforme suisse-allemande à licencier 45 de ses 60 employés, réduisant de 75% ses effectifs, rapporte 20 Minutes. « Les salariés eux-mêmes ne croient pas en la survie de l'entreprise » a déclaré une source interne au média. Kurt Sidler, le PDG de RapidShare, a confirmé la situation, expliquant qu'un licenciement massif était la seule solution pour maintenir le service à flot. « RapidShare fonctionne toujours, et a des plans concrets pour l'avenir » a-t-il commenté.
On peut néanmoins se demander de quelle manière le site compte procéder, tant on a l'impression que toutes les pistes ont déjà été expérimentées pour libérer RapidShare de sa mauvaise réputation. Suppression de son programme de fidélité, traque des sites pirates utilisant son nom, ouverture d'une plateforme de téléchargement légal et même publication d'un manifeste à l'intention des cyberlockers : le service n'a clairement pas chômé ces dernières années.
Reste que rien de tout cela n'a permis à RapidShare de redorer son blason, et la chute de la plateforme n'a fait que s'accélérer ses derniers mois : classé 150e site mondial en novembre 2012, le service est à la 860e place en mai 2013. Il faudra donc des changements radicaux pour que RapidShare puisse sortir durablement la tête de l'eau.