Mega a récemment publié, en toute discrétion et dans l'indifférence générale, la version finale du Mega Sync Client. Avec les applications iOS puis Android, ce logiciel de synchronisation achève de faire de Mega un concurrent direct de services comme Dropbox, Google Drive ou Microsoft OneDrive.
Kim Dotcom avait profité du nouvel an, le 31 décembre 2013, pour lancer une bêta publique ne fonctionnant que cinq jours. Les développeurs s'étaient ensuite consacrés à peaufiner le logiciel, jusqu'à la publication de la version finale il y a deux semaines, comme vient de le constater notre confrère PC INpact.
Diluer la part du téléchargement illégal pour légitimer le service ?
C'est qu'en disposant d'un logiciel abouti, Mega est devenu l'un des services de stockage en ligne les plus intéressants du marché. Il offre sensiblement les mêmes fonctions que ses principaux concurrents, mais à des tarifs sensiblement plus intéressants. Non content de garantir un strict respect de la confidentialité avec un chiffrement de bout en bout, il fournit gratuitement 50 Go d'espace de stockage, contre 2 à 25 Go.Tout comme le non moins sulfureux MediaFire, Mega cherche ainsi indéniablement à légitimer son existence en diluant la part du téléchargement illégal dans son utilisation. Tout en offrant un service digne d'intérêt pouvant inciter la souscription d'offres payantes. S'il séduisait les internautes sur le plan du stockage personnel, Mega pourrait n'être qu'à peine plus utilisé que Dropbox ou Google Drive pour distribuer des fichiers protégés par le droit d'auteur. Il serait ainsi encore plus difficile pour les autorités d'empêcher Kim Dotcom de les narguer.
MEGAsync 1.0 est disponible dès à présent depuis le site Internet du service. Il n'est pour l'heure disponible que pour Windows, mais des versions OS X et Linux « arrivent bientôt ». Il offre quoi qu'il en soit toutes les fonctions standards de ce type de logiciel : synchronisation complète ou sélective, notifications ou encore gestion de la bande passante.
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