Le responsable revient par contre sur son ambition de mettre fin aux subventions de mobiles coordonnées à la souscription d'un abonnement de 12 ou 24 mois. « Nous n'avons pas encore réussi à convaincre les Français qu'acheter le terminal nu revient moins cher que de le prendre subventionné avec un forfait », explique-t-il. Xavier Niel réitère son objectif et confirme qu'il fera appel de la décision de la justice dans le procès l'opposant à SFR.
Ce dernier a en effet perdu son procès contre son concurrent et a même, en retour, été condamné pour avoir qualifié la pratique de la subvention de mobiles « d'opaque » et attaqué SFR pour concurrence déloyale.
Adblock à la demande
Interrogé au sujet du blocage de la publicité mis en place brièvement à la faveur d'une mise à jour de la Freebox V6, le responsable affirme : « Tous les acteurs pensent qu'il faut négocier avec Google et obtenir une juste rémunération. Nous sommes les seuls à avoir eu le courage d'établir un rapport de force. Dès jeudi matin, nous allons interroger nos abonnés sur notre site, en leur laissant le choix d'avoir ou pas de la publicité lorsqu'ils naviguent sur le Web. »
Xavier Niel ne donne par contre pas de détails sur les plateformes publicitaires visées ou sur la possibilité pour l'utilisateur d'établir des listes noires ou blanches de sites. Toutefois, le service pourrait revenir et ceux qui le souhaitent, bénéficier du blocage de certaines publicités.
Enfin, Free explique qu'il collabore avec Orange sur le dossier de l'itinérance mobile et tient à expliquer que « sur le streaming vidéo et certains téléchargements en Ile-de-France aux heures de pointe, il a pu y avoir des débits insuffisants. Nous travaillons avec Orange. C'est un dossier technique, pas un problème d'argent ».
L'opérateur reste toutefois confiant en l'avenir, malgré les attaques (y compris en justice) de la concurrence. Il en profite pour glisser une nouvelle pique à leur attention en affirmant que son forfait à 2 euros est rentable, même pour les abonnés Free (qui peuvent en profiter gratuitement). « C'est une économie plus globale où vous devez intégrer les recettes liées à la box, les dépassements, les appels internationaux, les appels entrants et les ventes de terminaux. [...] Ces forfaits à 0 euro représentent un petit quart de la base », affirme le dirigeant.