L'opérateur enregistre une très faible hausse de son chiffre d'affaires, mais ce sont son EBITDA trimestriel et son recrutement de nouveaux abonnés qui attirent l'attention.
Altice Europe vit une première depuis son entrée en bourse il y a cinq ans. La maison mère de l'opérateur au carré rouge a enfin enregistré une croissance dans le vert de son chiffre d'affaires au premier trimestre, à la fois en France et à l'international, où elle est implantée au Portugal, en Israël et en République Dominicaine. Pour l'Hexagone, son chiffre d'affaires est tout juste positif (+0,1 %) sur un an, à 2,5 milliards d'euros, mais cela suffit à rassurer le marché, qui s'est emballé dès son ouverture ce vendredi matin.
SFR est l'opérateur qui a gagné le plus d'abonnés au premier trimestre 2019
Des trois opérateurs ayant délivré leurs résultats trimestriels, SFR est celui qui s'en sort le mieux au niveau du recrutement. L'opérateur fait mieux qu'Orange (+19 000 sur le fixe, +49 000 sur le fixe) et bien mieux que Free (-15 000 sur le fixe, -50 000 sur le mobile). Au premier trimestre, SFR a engrangé 88 000 nouveaux abonnés sur le fixe, dont 63 000 sur la fibre, et 117 000 sur le mobile. Le churn, lui (les utilisateurs qui changent d'opérateur) est en net recul au T1 (-15 %), un autre signe positif pour Altice.Notons que le groupe Altice France enregistre une forte hausse de son EBITDA (qui représente bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements et permet d'en savoir plus sur la création pure de richesse d'une entreprise) à +9,7 %, pour un total de 955 millions d'euros. Une croissance historique : « C'est la meilleure progression de l'EBITDA depuis l'acquisition de SFR par Altice en 2014 », a souligné Malo Corbin, le Directeur financier d'Altice Europe.
Un bilan trimestriel positif mais qui manque d'équilibre
Tout n'est pas vert non plus pour Altice France. L'opérateur a certes gagné des abonnés, mais nous l'avons vu, son chiffre d'affaires n'augmente que très légèrement, et surtout, ses revenus issus du fixe et du mobile sont en baisse de 4,4 %.La politique de bas prix pratiquée par SFR permet à l'évidence de renforcer son parc d'abonnés, mais ne suffit pas - en tout cas pas encore - à engranger des revenus. En revanche, les divisions B2B (+10,2 %) et Médias (+4,3 %), elles, se portent bien.